Lola Dubini - © Thomas Brault
Lola Dubini - © Thomas Brault

Lola Dubini en interview : “Cet album, très sincèrement, je l’ai fait avec beaucoup d’amour pour les gens et pour moi”

Exclusivité aficia

Ce vendredi 9 avril marque une grande étape dans la carrière de Lola Dubini. Après de nombreuses années à l’imaginer, l’artiste dévoile enfin à son public son premier album, Je te le dis. Nous avons eu l’occasion d’échanger à ce sujet au cours d’une interview à découvrir sur aficia…

Depuis plusieurs années, Lola Dubini s’illustre dans plusieurs domaines : que ce soit à l’écran, au théâtre ou sur YouTube, la jeune artiste rayonne. Désormais, elle nous emmène dans un autre univers, musical cette fois. Nous avions déjà eu l’occasion de la découvrir sur les ondes, notamment en duo avec Matt Simons, Joyce Jonathan… Dernièrement, c’est avec “Pourquoi on s’aime”, un premier titre solo résolument pop, que Lola marquait son retour en chanson. C’est aussi avec ce titre que la jeune femme annonçait la venue de son tout premier opus…

Nous y sommes, le jour tant attendu par Lola est enfin arrivé : son premier album, Je te le dis, est disponible dans les bacs ! Pour l’occasion, Lola Dubini a accordé une interview pour aficia, au cours de laquelle nous avons pu échanger sur la création de ce projet !

Lola Dubini : l’interview…

À l’heure où nous réalisons cette interview, il reste une quinzaine de jours avant la sortie de ton premier opus, Je te le dis. Comment te sens-tu à l’approche de ce moment ?

C’est un peu irréel. Je ne me rends pas encore compte que les gens vont avoir mon album à disposition alors je suis partagée entre deux émotions : l’excitation et le stress !

Comme tu l’évoquais dans le live At Home d’aficia en avril dernier, ce projet devait sortir en juin 2020 mais a dû être repoussé pour les raisons que l’on connait tous. Est-ce que tu as pu profiter de cette année pour apporter des modifications à cet album ?

Oui carrément. En réalité, cette année a été hyper riche en évolution et en changement pour l’album. Ça a été bénéfique puisque là, on arrive à un produit où je suis totalement heureuse de ce qui sort et à 100% en phase avec ce qu’il y a dedans. Ça m’a permis d’y voir un peu plus clair au final cette période d’accalmie imposée.

D’ailleurs, est-ce que cet opus ressemble à ce que tu avais imaginé au début de sa création ?

En réalité, il est encore mieux que ce que je pensais puisque je n’aurais jamais imaginé que l’on puisse aller si loin dans le graphisme, dans plein de chose, même dans les prods. Je suis hyper fière de ce que vous pourrez écouter.

Au final, sur combien de temps s’étale la création de Je te le dis ?

Je dirais que pour les chansons de l’album, les nouvelles, ça a été deux ans de travail à peu près. En vrai, l’album existe depuis plus de huit ans dans ma tête mais dans le fond, que ce soit les duos ou les chansons, sauf deux, c’est toutes des nouvelles donc c’est assez récent comme travail.

Tout comme ton spectacle, tu as décidé d’auto-produire ton album. Comment as-tu choisi les personnes qui t’ont accompagné dans le processus de création ?

Le choix s’est fait de manière extrêmement simple. Je suis allée voir les gens en disant “Bonjour, je suis en auto-production, est-ce que tu as envie de m’aider, est-ce que t’aimes bien les chansons ?”. Toutes les personnes qui sont autour de moi sont des personnes très motivées par le projet plus que par autre autre chose donc du coup, ça me rend hyper heureuse de pouvoir suivre l’aventure avec des gens qui au-delà de devenir le travail sont devenus une famille-travail.

Le fait de sortir un projet aussi important dans une carrière, et en plus le premier, en auto-production, j’imagine que ça apporte une satisfaction personnelle encore plus importante ?

C’est quand même beaucoup de nuits blanches, je ne m’attendais pas à autant, c’est beaucoup de stress et ça fait deux ans que je dors très mal (rire). Mais c’est hyper valorisant quand je vois ce qui en ressort. Je suis on ne peut plus fière et je dirais que tout le travail que j’ai engendré cette année ainsi que de voir qu’il y a autant de gens autour de moi qui sont fiers et contents de défendre le projet, me conforte dans l’idée que j’ai fait le bon choix.

Tu as pu travailler avec des gens avec qui tu avais déjà eu l’occasion de collaborer sur d’autres projets ?

Oui, mon clip par exemple a été réalisé par Laetitia Bertheuil avec qui je travaille depuis 6 ans, qui a commencé sur YouTube avec moi et qui était chargée de la ligne éditoriale de certaines chaines où j’étais, comme Cover Garden par exemple. Du coup, c’est devenu mon amie et un jour je lui ai dit que j’aimerais que ce soit elle qui réalise mon premier clip, elle m’avait dit “on verra ça quand tu auras ton album”. Puis un matin, elle a reçu mon appel et elle était immédiatement partante donc je suis encore plus contente. Comme je te disais, toutes les personnes qui gravitent autour de moi, c’est une famille.

Pour annoncer sa sortie, tu as partagé Pourquoi on s’aime, un titre solaire et fédérateur. Est-ce que ce single résonne un peu ce que l’on peut retrouver dans cet album en terme de sonorité notamment ?

Pourquoi on s’aime, c’est la première chanson inédite que j’ai écrite avec Pierre-Laurent Faure, avec qui j’ai co-composé et produit tout l’album. C’était notre première rencontre. On a la même vision de la vie et de l’amour donc ça nous a vachement marqué dans notre première rencontre. Donc ce single, c’est la base très sincère de l’album : l’amour en général.

Quand on a fait ce titre, c’était en juillet d’il y a deux ans déjà et lorsque je suis sortie du studio, le lendemain je partais en vacance chez ma tante, alors je retournais aussi sur les traces de mes grands-mères. J’étais dans le train et j’ai dû écouter ce titre pendant une heure et après pendant une heure et demi dans le car. Je l’écoutais vraiment en boucle et je me rappelais de plein de moments avec mes grands-mères. J’avais aussi une chanson sur elles que je n’ai pas mis dans l’album par pudeur mais Pourquoi on s’aime, ça a directement été une évidence, ma petite pref, en tout cas, la volonté que ce soit cette chanson que les gens découvrent en premier.

Le thème principal que tu as souhaité aborder avec cet album, c’est donc l’amour sous toutes ses formes ?

Pour moi, l’amour se trouve dans plein de forme, l’amour de soi, des autres, l’amour que l’on est pas obligé de trouver comme dans les films et cet album, très sincèrement, je l’ai fait avec beaucoup d’amour pour les gens et pour moi, pour les personnes qui m’entourent alors j’espère que ça se ressent dans l’album.

Aussi, tu es assez engagée contre le harcèlement, est-ce que c’est un sujet sur lequel tu as souhaité mettre des mots ?

Oui, il y a deux chansons qui en parlent. La première s’appelle “Oublie-moi”, elle évoque plus le cyber harcèlement, le fait que l’on puisse avoir des haters. C’est un peu ma lettre à eux, leur dire “oublie-moi et concentre tou sur autre chose”, il y a des choses tellement plus jolies dans la vie que de s’acharner sur d’autres.

Il y a aussi “Dans le mille” qui est complètement l’état dans lequel je suis sortie du harcèlement que j’ai pu subir au lycée. C’est deux chansons très importantes pour moi.

Justement, le fait d’évoquer son histoire personnelle et de se livrer en chanson n’a pas été trop difficile pour toi ?

En fait, ça a toujours été un exutoire pour moi d’écrire et de composer alors ça fait plutôt du bien, ça soigne quelque chose.

Il y a 14 pistes qui composent ton album, mais je suppose que tu as dû faire une sélection parmi bien d’autres. Comment as-tu procédé pour cette sélection ? Est-ce que tu as choisi les titres pour respecter une certaine cohérence d’univers ou alors tu t’es laissé kiffer et tu ne t’es pas réellement imposé de barrière ?

En toute honnêteté, il y avait d’autres titres oui, mais je ne les voyais pas sur cet album. J’avais une vision de l’album assez prédéfinie de ce que je voulais ressentir en l’écoutant moi aussi, du coup, le choix des titres a été extrêmement naturel. Il n’y a pas eu de regret de ne pas intégrer tel ou tel titre.

Beaucoup de gens disent que pour un album, il faut écrire 50 chansons et moi, je ne crois pas du tout à ce mythe. En comptant les duos avant la sélection, on était à 20-25 titres, pas plus. Je crois juste que lorsqu’il y a des chansons qui te font plaisir et te font vibrer plus que d’autres, il ne faut pas trop réfléchir !

Ton album s’appelle Je te le dis alors que dis-tu aux personnes qui hésitent à se le procurer ?

Je leur dirais qu’il ne faut pas mourir bête donc allez découvrir l’album (rire). Et puis ce que j’avais vraiment envie que les gens ressentent en l’écoutant, c’est comme des confessions que je vous fais et que l’on pourrait se faire à soi-même. J’espère alors que vous allez le ressentir en l’écoutant. C’est un moment pour vous, à partager en famille. C’est un album que j’ai pensé comme ça, pour moi, pour les amis, ça a beaucoup d’importance.

Pour finir, aficia est précurseur de nouveaux talents. En as-tu un à nous faire découvrir ?

Il y a un gars que j’ai découvert il y a quelques jours qui s’appelle Albert Tawil, je trouve que c’est super fort. Et puis si je peux citer une deuxième personne, je dirais Antoine Delie qui a fait ‘The Voice’, c’est l’une mes copains et son projet est vraiment chouette.

Découvrez Je te le dis, le premier album de Lola Dubini :