Symon - DR

Symon en interview : “J’aime parler des gens, des relations, et j’avais envie de raconter des choses qui m’inspirent”

Exclusivité aficia

À l’occasion de la sortie de son EP Heureux quand même le 14 mai, aficia s’est entretenu avec Symon pour en savoir plus sur premier EP. C’est à lire sur aficia. 

Il est auteur, compositeur, multi-instrumentiste et chanteur… Il semble donc que Symon sache tout faire ou presque ! Et cet artiste semblait bien avoir un chemin tracé pour faire sa vie dans l’univers de la musique.

Le fruit du travail qu’il nous propose aujourd’hui et celui de la collaboration avec son frère mais également de la belle rencontre avec Nazim (Amir, Hoshi…). Une rencontre comme une évidence pour les deux artistes qui deviennent inséparables et qui continuent aujourd’hui de dessiner les contours de l’univers artistique de Symon.

Après s’être entretenu avec l’artiste en 2019 à l’occasion de la sortie de son titre “Temps de partir”, nous avons renouvelé la rencontre pour en apprendre davantage sur les collaborations, son univers, le processus de création de ce premier EP de 5 titres !

Symon, l’interview….

Tu as dévoilé ton premier EP Heureux quand même vendredi 14 mai. Certains te connaissaient pour tes titres “La Vérité” ou “Temps de Partir”, d’autres vont apprendre à te découvrir avec ce nouveau projet. Est ce que tu pourrais nous raconter comment la musique a commencé pour toi ? 

Symon - Heureux quand même

Je viens d’une famille de musiciens. J’ai été bercé par la musique depuis ma plus tendre enfance. Ça a commencé bébé. Ma mère me racontait que je chantais avant de parler donc la musique ça a été très tôt. Puis ça a continué et ce n’est jamais parti ! 

Tu as grandi, comme tu l’as dit, dans une famille d’artistes. Est-ce que ça t’a inspiré ?

Complètement ! J’ai grandi dans ça. C’était mon environnement personnel. J’ai toujours chanté, toujours pris une petite guitare, un instrument. J’ai écouté beaucoup de musique et ça m’a beaucoup inspiré de façon diverse que ce soit mes parents, mon oncle, mes cousins… En repas de famille, il y a toujours quelqu’un qui prend une guitare. 

Tu oscilles entre pop, variété française, rap et avec des touches funk et orientales. C’est bien dosé et on cerne bien ta direction musicale. Est-ce que ça a été difficile pour toi de délimiter, de savoir dans quelle direction aller ? 

J’aime bien mélanger les styles, les genres… et je m’inspire de ce qui m’entoure. Je pense que ça s’entend, enfin je l’espère. 

Pour moi, ça a été très instinctif, je pense que j’ai fait les chansons très naturellement. Je n’ai pas voulu me brider, j’avais vraiment envie de faire ce que j’aimais avec cet EP. Après il y a une limite, c’est qu’il ne faut pas s’éparpiller et garder une cohérence. On ne peut pas se permettre de faire des choses complètement différentes au sein d’un même album. Je pense que grâce à l’équipe avec qui je travaille, grâce à une remise en question, à du boulot, on a réussi à garder une cohérence tu vois ! On a gardé une vraie cohérence de pop, variété française malgré qu’on sente qu’il y a des influences différentes. 

On a gardé une vraie cohérence de pop, variété française, malgré qu’on sente qu’il y a des influences différentes !

Symon

Peux-tu nous expliquer le processus de création de ton titre “Paris” qui ouvre la piste de son nouveau projet ? 

“Paris” ça a été très simple. Je sortais du premier confinement, en mars, où tout le monde était bloqué pendant deux mois chez soi. On s’est retrouvé avec Nazim en mai et c’est le moment où tout le monde recommençait à vivre une vie assez normale. J’ai décidé d’écrire une ôde à Paris, une ôde à la ville, qu’on revivait, qu’on avait pas vue depuis deux mois et où on ne savait pas où on allait. 

“Paris” nous est venu Nazim et moi comme une évidence. Ça a été “Whaou”. On avait besoin de lui dire qu’on l’aime mais en même temps, parfois, elle nous emmerde et parfois elle nous plaît. On a fait cette chanson comme une relation à Paris, comme une relation à une femme, à un homme… Les refrains sont venus très rapidement et très naturellement.

Et pour les autres titres, ça a été dans la même démarche ?

Oui, c’est venu assez naturellement, avec la reprise de la vie, c’est venu cet hiver, c’est venu avec ma vie, de relation humaine. Je dois le dire, cet EP est venu assez naturellement, avec beaucoup d’envie de faire des chansons, de montrer ce que j’aimais faire et de sortir ces titres. Cette création s’est faite de manière très sereine, très évidente. 

Je remarque que l’amour sous plusieurs formes est au cœur de ce projet. Est-ce que c’est un sujet où il est plus facile pour toi de te livrer ? 

Oui, ça fait partie de ma vie. On parle d’amour tout le temps. C’était important de raconter des histoires de ruptures, d’amours. J’aime parler des gens, des relations, et j’avais envie de raconter des choses qui m’inspirent et dont je me sentais légitime de me livrer. Après oui, ce sont des histoires qui me sont chères, que j’ai vécu… Donc je me suis senti légitime de parler de ces histoires. 

Dans Heureux quand même je voulais montrer que malgré le confinement les relations ne s’arrêtaient pas non plus et que ça continuait malgré tout.

SYMON

Dans l’album que tu prépares, les thèmes seront les mêmes ? 

Non, il n’y aura pas que des chansons d’amour. Dans Heureux quand même je voulais montrer que malgré le confinement les relations ne s’arrêtaient pas non plus et que ça continuait malgré tout. 

Parmi les titres qui constituent cet EP, il y a-t-il un titre où tu as eu plus de mal à te livrer ? 

Je dirai “Heureux quand même », le dernier. C’était compliqué car c’était à la fin de l’année, je sortais d’une rupture, j’ai eu besoin d’écrire, de faire cette chanson. Elle est plus venue dans la douleur. Je l’avais commencé avant et tout a été très clair et terminé en décembre, janvier. Ça a été plus compliqué à faire. Ce n’était plus dans un truc comme “Paris” où il y avait l’euphorie, on sortait, on allait voir des potes… On revivait un truc ! Là c’était plus on sortait de septembre, octobre d’un truc compliqué, puis l’hiver il fait froid, il fait moche, plus la rupture… Ce titre raconte vraiment quelque chose ! 

Qu’est ce qui te rend Heureux quand même à l’heure actuelle ?

Écoute, que malgré tout ce qui se passe, la vie continue, on garde espoir et on regarde devant ! Malgré les dates de reports, on se donnait des deadlines pour revivre à fond. Malgré cette année et les relations compliquées, d’avoir des relations avec des gens, d’avoir une vie culturelle, d’avoir une vie amoureuse… C’était très compliqué mais malgré tout ça le travail, la passion, de se dire “que ça va reprendre”, ça me rendait heureux quand même ! 

Les cinémas rouvrent, je n’y étais pas allé depuis un an et demi. Je suis très heureux d’y retourner et en même temps il y a des choses positives qui sont ressorties de cette période : les gens se sont concentrés sur eux-mêmes. On a peut-être plus appris à recevoir, à voir les gens dans un cadre différent. Il n’y a pas eu que du mauvais ! Quand on t’enlève quelque chose, tu en profites encore plus quand on te le redonne. Les gens vont, je l’espère, réapprendre à profiter de la vie ! On a vu qu’on pouvait nous l’enlever assez vite. Je suis très ému à l’idée de retourner à un concert cet été ! 

Quand on t’enlève quelque chose tu en profites encore plus quand on te le redonne.

Symon

À ce propos, tu comptes faire quelques dates pour présenter tes titres en live ? 

Je l’espère ! On a des dates qui devraient tomber assez vite pour cet été mais je n’ai pas encore de repère précis ! Dès que j’en saurai plus, je ferai une petite annonce sur Instagram. Pour le moment, il n’y a rien de sûr. 

Tu as rencontré Nazim, qui travaille avec Amir et Hoshi. Qu’a-t-il pu apporter à ta musique que tu n’avais pas jusqu’à présent ? 

Il m’a apporté une expérience. Nazim, au-delà de la musique, c’est devenu comme un membre de ma famille, quelqu’un de très proche. Il m’a apporté une vraie expérience dans le son, le fait de se remettre en question, de se dépasser. En plus de ça on a beaucoup de points communs. C’est devenu un très très bon pote. Dans la musique on se comprend, ça va très vite et c’était assez naturel.

Nazim a aussi fait beaucoup de hit et quand je m’éparpille ou que je n’ai pas l’expérience pour aller au bout d’un titre, au bout d’un son. Sur les prod’ il a su apporter son expertise. 

Que veux-tu que les gens qui écoutent ton EP retiennent ? 

C’est une très bonne question (rires) ! Si ils dansent sur un titre ou qu’il y a un titre qui leur procure une certaine émotion ou qu’ils écoutent dans leur voiture, je trouve ça incroyable. Parfois, on m’envoie des vidéos sur les réseaux des gens qui l’écoutent chez eux, entre potes… ça me comble de joie ! 

Après, ce que je voudrais que les gens retiennent, c’est que ce n’est que le début et que malgré tout ce qu’on a vécu il y a toujours de l’espoir de faire de la musique, de faire des choses qu’on aime. C’était vraiment le but de l’EP : on fait ce qu’on aime et on vit de sa passion ! 

aficia est précurseur de nouveaux talents. Tu nous conseillerais d’aller écouter quel artiste ? 

Un pote à moi, Romane. Il fait de la vidéo, du rap. C’est un mec super ! 

Il y a une fille que j’aime beaucoup, Illona, c’est un talent de demain. Et il y a un artiste qui s’appelle Moussa qui a sorti “Cabrioli” que j’écoute beaucoup en ce moment.