À l’occasion de la sortie de son nouveau single « Dam Dam », The Parakit a bien voulu s’entretenir avec aficia pour répondre à toutes nos questions. Nous avons donc tenté d’en savoir plus sur ce collectif qui laissait planer jusqu’ici une grosse part de mystère quant à son projet…
The Parakit est un collectif de producteurs français, qui, depuis deux ans, parcourt le monde entier avec des pépites électro pop addictives. Après avoir été certifié disque de platine en Russie avec « Save Me », le groupe revient avec « Dam Dam », un re-work du tube « L’horloge tourne » de Mickaël Miro. Mais si rien n’était dû au hasard ? C’est ce que nous avons tenté de comprendre grâce à cette interview pleine de confidences, de bonne humeur et de musique bien sûr… La parole est donné à Greg (a.k.a Lil Moses) et Mickaël.
The Parakit… l’interview !
Vous êtes une formation de DJ et producteurs. Combien êtes vous exactement ?
Mickaël : Entre les folkeux et les férus d’électro, nous sommes quatre. Avec Alex, nous sommes même cinq. Il y en a un qui est trop timide pour qu’on parle de lui ! [Sourire] Être à plusieurs comme ça, c’est très bizarre, surtout quand tu viens d’un projet solo, qui plus est à la guitare, comme moi. Mais j’avais très envie de ça, et je trouve ça formidable de pouvoir échanger la musique, mes influences, ma folk avec des potes, surtout avec d’autres musiciens et producteurs. J’accueille ça comme une récréation absolue.
Greg : Oui, c’est exactement ça, c’est un vrai partage à plusieurs. C’est aussi un vrai partage capillaire d’ailleurs, comme tu peux le voir [Rires] !
Outre votre look et vos cheveux, il y a un autre élément qui vous différencie des autres. C’est cette perruche déjantée qui vous suit même dans vos clips. Racontez-moi !
Mickaël : Qu’est-ce qu’on pourrait te dire sur cette perruche ? Faut voir nos têtes ! On a des têtes un peu d’oiseaux tombés de leur nid. C’est vrai que capillairement… On a Timothée qui change de coiffure toutes les 10 minutes, Greg c’est une évolution totale (…) comment décrirais-je cela ? C’est un peu afro et j’en passe, et moi… Non mais je crois qu’on a des têtes d’oiseaux quoi ! On plane ! On plane complètement !
Greg : Comme notre musique, on essaye de la faire voler au-delà des frontières. Le symbole de l’oiseau nous représente bien. Quand tu parles d’un collectif, tu n’as pas envie de mettre en avant des personnalités. C’est donc sur cet emblème-là que nous nous sommes positionnés, tout simplement.
Avant de goûter au succès en France, vous avez eu un certain succès en Russie. Ce n’est pas le parcours habituel pour des français…
Mickaël : C’est la magie de l’électro. Cette musique parle un langage universel, celle de pouvoir faire danser les gens. C’est très corporel. Une chanson électro peut traverser les frontières plus facilement qu’une autre chanson. La Russie, en particulier, a été sensible à notre manière de produire, à notre univers. Pourquoi ? Je ne pense pas que cela soit dû qu’au hasard. On a eu une équipe et un label qui nous ont soutenus en Russie. On s’est rencontré en 2016 à l’Amsterdam Dance Event. C’est d’ailleurs là où est vraiment né The Parakit. On a eu notre premier contrat avec « Save Me », bien avant Warner Music UK. Et le label russe en question a vraiment été le premier à nous faire confiance et à développer notre univers. C’est un vrai travail d’équipe. Nous sommes tombés sur ce label qui a vraiment eu envie de défendre notre bébé.
Découvrez « Save Me » de The Parakit :
Vous avez longtemps fait planer une part de mystère autour du chanteur du groupe. Aujourd’hui, le voile semble être entièrement dévoilé…
Mickaël : Quand on lance The Parakit, l’objectif est que les gens puissent écouter nos chansons et nos productions avec le plus de neutralité possible, d’objectivité possible. Il faut avoir conscience de l’image que l’on peut avoir chacun, du fait de nos carrière respectives notamment. Quand tu lances un projet à plusieurs, comme celui-ci, l’image de l’un a une image sur l’ensemble du collectif. Et quand tu veux, à un moment donné, que ce soit la musique qui soit jouée, écoutée et même critiquée, l’idée est de s’effacer, évidemment. Ce n’est pas un coming-out que je fais, mais c’est vrai que je fais partie du collectif, je suis à l’origine de ce collectif, je suis la voix de ce collectif. Mais attention, ce n’est pas parce que je m’appelle Mickaël Miro, Greg tu m’arrêtes si je me trompe, qu’il y a forcément un leader. Ce n’est pas comme cela que cela fonctionne. On fusionne nos deux univers. Sur « Save Me » on aurait pu faire chanter une fille ou aller piocher totalement ailleurs…
Greg : Mais la voix de Mickaël en anglais, c’est tout simplement incroyable. Elle collait parfaitement à ce qu’on voulait transmettre.
Mickaël : Du coup, il m’ont gardé [Rires]. Mes influences sont anglo-saxones, donc ça aide probablement. Je suis un fou de Michael Jackson tu vois ? The Parakit est une manière de revenir à mes premiers amours. Ça a été formidable d’avoir le consentement de mes potes qui m’ont encouragé. On se dit tout ! Et là sur « Dam Dam », le nouveau single, c’est encore plus particulier…
Mais du coup, si le chanteur est Mickaël Miro, qui est Alden Jacob qui figure sur tous les crédits des morceaux ?
Mickaël : [Rires] Tu sais, je vais te citer un vieux film qui s’appelle « L’aventure c’est l’aventure » . C’est un très vieux film réalisé par Claude Lelouch, un très vieux film. Donc je ne te demande pas de connaître. Mais chez nous, c’est un film culte [Rires] ! Il y a des bandits, des voyous. Chacun officie dans un domaine bien précis. Certains font du hold-up, d’autres font du trafic de pneu. De bric en broc, ils finissent pas s’unir et se mettre dans la politique. Je ne sais pas pourquoi je te raconte cela mais l’une de leur citation favorite est « Nous serons les spécialistes de la clarté dans la profusion ». Là tu te demandes où est-ce que je veux en venir. Et bien, avec The Parakit, au début, on essaye des trucs, en souhaitant être écouté pour de bonnes raisons et moi je me dis qu’à un moment donné, si cette musique revient en France, j’ai envie que cette musique soit écoutée de la façon la plus objective possible. Donc je prends un pseudonyme, un pseudonyme qui a disparu aujourd’hui…
Beaucoup avaient compris grâce aux réseaux sociaux qu’il s’agissait bien de Mickaël Miro pourtant…
Mickaël : Tu sais, parfois il faut du temps pour diffuser comme il se doit ce ‘coming-out’. Il faut trouver les bons mots et trouver le bon moment. Et là, on est en plein dedans. C’est pour cela qu’avec Greg, on s’est fait un kiff, on s’est fait un beau clip pour « Dam Dam » où l’on est tous les deux dedans. Le projet est de plus incarné car c’est de l’électro, mais aussi de la pop.
Tu arrives à trouver du temps pour concilier ta carrière avec The Parakit et le management de la carrière de Slimane ?
Mickaël : Slimane est un grand fan de The Parakit, et The Parakit est fan de Slimane. Ces deux projets cohabitent extrêmement bien. Pour reprendre ta question, oui j’ai le temps, mais tout se fait naturellement.
Il vous a fait une demande de collaboration sur ses réseaux sociaux d’ailleurs ! Qu’allez-vous lui répondre ?
Mickaël : On espère un jour l’accueillir pour un feat… Pourquoi pas ? D’autant plus que, que ce soit moi, Valentin ou Greg, on a tous produits des morceaux pour l’album de Slimane. Donc on se connaît très bien. Nous sommes certains qu’on arrivera à faire un truc ensemble ! C’est sûr !
Découvrez « Dam Dam », le nouveau single de The Parakit :
Vous pensez que « Dam Dam » a toutes les capacités de devenir un tube en France et à l’international ?
Mickaël : [Après hésitation] C’est une musique qui nous ressemble. C’est difficile de te répondre. Nous, en tout cas, on pense ! On voit l’accueil qu’on reçoit, on a eu des opportunités de fous comme la publication sur le label Spinnin Records qui est un peu plus calé électro. Voilà, on fait notre chemin. Clairement, avec « Dam Dam », le projet est nettement plus incarné. C’est important car on flirt sur de la pop et c’est de là d’où on vient. C’est ce qu’on aime, n’est-ce pas Greg ?
Greg : Oui tout à fait, même si j’ai des influences beaucoup plus pointus…
Mickaël : Raconte nous un peu d’où tu viens toi !
Greg : De la scène pure house, voire même très pointu électro. Le grand public ne va pas connaître ! Mais pour parler de façon à toucher le plus de gens, j’aime beaucoup ce que fait Calvin Harris par exemple. Ma référence, pop-house-dance, c’est lui.
Mickaël : C’est d’ailleurs une belle référence pour The Parakit. On est complètement dingue de sa manière de produire, concevoir, ses collab’…. S’il y a un bien un artiste qui nous rassemble tous aujourd’hui c’est Calvin Harris.
Greg : Son dernier morceau « One Kiss » est tout simplement parfait !
La suite pour vous ?
Greg : Une belle suite. On a de très beaux projets. On produit. On est toute la journée en studio. On est très occupé. C’est une belle cour de récréation.
Mickaël : On a travaillé un remix pour le dernier single d’Ofenbach. Il sort un pack de remixes officiels et notre remix fait partie de ceux que les garçons ont gardé, donc c’est cool ! Ça sort le 15 juin ! On a remixé aussi un son de FEDER. On continue ce travail là, de collaborer avec des artistes. On a un autre projet de collaboration avec des artistes russes. Comme on a beaucoup voyagé là-bas, on a fait pas mal de rencontres. On a des affinités, des amitiés qui se sont créées. On travaille sur un projet avec Richard Orlinski qui est sculpteur et qui a une carrière depuis deux ans de DJ / producteur. On bosse sur un track assez incroyable ensemble. On a vraiment l’intention de le sortir. Et là aujourd’hui, notre obsession, c’est « Dam Dam ». Il est tiré à la base du répertoire franco-français. On veut qu’il prenne son envol, traverse les frontières et qu’il nous permette d’être encore plus les représentants d’une certaine french-touch, ou en tout cas d’un pays. On a bien cette idée là et encore plus sur « Dam Dam ». On a la chance de pouvoir se balader à travers le monde et de représenter notre pays. C’est formidable ! On croise les doigts pour la suite !