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Vendom en interview : “Je suis fier de porter cette image du français qui fait des sons en français”

Après avoir proposé un premier single l’année dernière, Vendom revient avec “Dans ma tête”. Découverte d’un artiste qui grimpe avec aficia !

Louis, mieux connu sous le nom de Vendom est un jeune producteur prometteur. Ce Nantais de seulement 20 ans a l’intention de se faire une place avec son propre style, un style qu’il a déjà eu l’occasion de présenter chez aficia lors de quatre live explosifs (à voir ici, ici, ici ou encore ici…).

Après s’être fait entendre avec “La vie en rose”, il revient de plus bel avec “Dans ma tête” et espère bien que les radios, les créateurs de playlists et les médias joueront le jeu. On a d’ailleurs brièvement évoqué la difficulté pour un jeune artiste d’avoir de la visibilité dans un contexte complètement bouché… Entretien !

Vendom : l’interview…

Si tu devais te présenter à ceux qui te découvre ? 

Vendom, 20 ans, originaire de Nantes, étudiant en commerce et à côté DJ producteur.

Tu es arrivé sur le marché à un moment où c’est difficile de faire du live, de promouvoir sa musique. Quelles sont les alternatives que tu as trouvé ? 

La première alternative que j’ai trouvé, c’est créer de la musique et essayer de transmettre un message avec la musique que je produis en ayant, pourquoi pas, des sonorités et des paroles en accord avec l’actualité. Et puis bien sûr, la réalisation de live streams via les réseaux sociaux et surtout faire parler de soi, sur Instagram et avec les médias. Il n’y a pas trop de choix, sinon tu te fais oublier !

Comment s’organise ces fameux live streams dont tu parles d’ailleurs ? 

Il y a une équipe qui travaille avec moi, car tout seul cela représente un boulot monstre. C’est important aussi d’avoir l’avis d’autres personnes pour organiser tout ça car notre avis n’est pas forcément le meilleur.

D’autres livres streams sont prévus ?

Oui ! Un énorme est en cours de création. Ça va être le niveau au-dessus par rapport à ce que j’ai fait jusqu’à maintenant. Mais là, on prépare vraiment un gros, gros, gros live stream !

On va parler de ton nouveau single “Dans ma tête” ? Est-ce toi qui chante sur le morceau ?

Non, c’est un chanteur français qui s’est exporté aux États-Unis depuis pas mal de temps. C’est un chanteur que j’ai connu sur YouTube et après on me l’a fait rencontrer via des contacts en commun et il y a eu un bon feeling sur le morceau. Il s’appelle Greg Gontier et il a récemment collaboré avec Adrien Toma par exemple.

Chanter sur son propre morceau, c’est quelque chose qui serait envisageable par la suite, comme ont pu le faire Kungs ou Petit Biscuit récemment ?

Peut-être un jour, je ne me suis pas projeté comme chanteur en tout cas ! Après, l’exemple de Petit Biscuit est bon parce qu’il s’y est mis que bien après, sur son dernier album Parachute il me semble, donc rien n’est impossible me concernant.

Si je n’avais pas fait de français je n’aurais peut-être pas eu la chance d’être diffusé en radio.

Vendom

Tu arrives avec un 2ème single. C’est jamais facile parce que c’est la confirmation… Comment tu t’y es pris pour créer cette nouvelle piste ?

C’est hyper compliqué car ce morceau là, je l’ai fini il y a maintenant six mois. Aucun label n’en voulait. Forcément, qui dit période difficile dit label moins en confiance, plus frileux que d’habitude. Et quand ils ont le choix entre un David Guetta et un Vendom, le choix est vite fait. Donc très compliqué…

J’avais presque laissé tomber ce morceau à l’époque. Donc j’ai avancé de mon côté, j’ai fait d’autres morceaux, jusqu’au jour où j’ai rencontré le chanteur espagnol Kamaleon qui passe pas mal sur Fun Radio et NRJ. On a fait un morceau ensemble et il s’avère qu’il est signé sur Play Two. Sa manageuse m’a dit que si j’avais des morceaux en français, ça l’intéressait. Elle a beaucoup aimé et elle a proposé ma chanson en distribution chez eux et ça l’a fait ! 

Mélanger l’électro au français, ça a toujours été un exercice périlleux. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Je dirais que si je n’avais pas fait de français je n’aurais peut-être pas eu la chance d’être diffusé en radio, déjà. Et puis vu qu’il n’y a personne qui le fait il fallait bien que quelqu’un le fasse ! En vrai, je ne me limite pas du tout au français puisque j’ai des morceaux en espagnol et en anglais qui devraient arriver sous peu. Après, je suis fier de porter cette image du français qui fait des sons en français. Je représente un peu mon pays et ma langue natale.

C’est plus facile à créer ?

Ce n’est pas simple tous les jours parce qu’un titre en anglais va peut-être mieux sonner à l’oreille des gens car la plupart des gens ne comprennent pas, alors que quand c’est du français il faut qu’un vrai message passe. Sinon ça fait vite cheap…

Pourquoi t’être lancé ce challenge alors ?

Il y avait très peu de producteurs qui faisaient ce style de musique et ça m’intéressait de découvrir autre chose. Et puis l’image est belle malgré tout : le producteur français qui s’appelle Vendom, qui représente la place Vendôme quoi !

Ce que tu essayes de me dire, c’est qu’il y avait une place à prendre et que tu as foncé ? 

J’ai commencé à saisir une opportunité avec le chanteur de “La vie en rose”. C’était un ami à moi, il m’a envoyé ça et il me demandait ce que j’en pensais. Il m’envoie les paroles en français et je prends conscience qu’il y a quelque chose de cool à faire. Je fais une instru, je mets sa voix dessus et ça l’a fait comme ça en fait ! Je ne me suis même pas posé la question en me disant à tout prix de faire un truc en français. Je l’ai pris comme une opportunité, je l’ai saisi et je continue dans cette voie pour l’instant.

Et en termes de voix, comment procèdes-tu ?

En tant que jeune DJ, c’est très difficile d’avoir des bonnes voix. La plupart des gros artistes ont des chanteurs de fous. C’est le nerf de la guerre, tous les jours on entend des voix qui sortent de nulle part. Tous les jours j’envoie des petits messages à des jeunes artistes sur Instagram pour demander si la personne veut collaborer et tenter de faire quelque chose. Mais c’est hyper compliqué.

Tu évoques beaucoup le fait d’être un ‘jeune artiste’. As-tu l’impression d’être pris au sérieux quand tu démarres ta carrière ou as-tu, à l’inverse, un besoin constant de prouver quelque chose ? 

Disons que les radios et les labels ont du mal à faire confiance aux jeunes artistes. En tant que jeune artiste c’est hyper compliqué de faire parler de soi et de signer sur des gros labels. Qui plus est, c’est compliqué de passer sur des radios nationale telles que Fun Radio. Alors c’est vrai, on ne compte pas que sur eux et on continue de sortir des titres, à faire parler de soi, en espérant qu’un jour ça explose ! 

À quel point es-tu investi dans le processus de ta musique et sur tout ce qui va autour ?

J’ai un label et manager sur Paris qui s’occupent de tous les envois promos. Moi, je ne gère rien du tout ! Je peux contacter certaines personnes en direct comme DJ Mag. Mon manager m’accompagne énormément sur mon image, sur ma façon de communiquer, de me montrer aux gens… Là, récemment, on a créé une marque de vêtement, qui n’est pas encore sortie mais qui va sortir d’ici quelques semaines. C’est un travail qu’on fait ensemble. J’ai une confiance aveugle en lui pour tout ça !

Avant d’être des DJ et des producteurs, on est avant tout des êtres humains.

Vendom

Hormis avoir mixé au Warehouse à Nantes (classé dans le Top100 Club DJMag), qu’est-ce qui a fait qu’Universal Music ou encore Fun Radio te donnent cette chance de te signer, de te diffuser ?

Fun Radio s’intéresse à moi”, c’est un bien grand mot. C’est encore un peu compliqué. Ça passe beaucoup par les labels. J’ai beau avoir un contact direct, ça ne fait pas tout. De dehors ça à l’air extrêmement simple et que ça se fait juste en envoyant un titre… mais non. Il y a toute une commission derrière à Fun Radio où ils sont 15 autour d’une table et ils votent à main levé. Pour le moment, nous n’avons pas de diffusion sur Fun Radio avec “Dans ma tête”. C’est compliqué. Certains votent pour, d’autres contre.

Quelles solutions as-tu trouver face à ce problème ?

Sur “Dans ma tête”, on travaille avec un promoteur radio. C’est quelqu’un qui ne fait que ça, c’est son métier. Il va essayer de proposer les morceaux aux radios. Mais en fait, pour revenir à la question précédente, c’est d’abord Fanny, la manager de Kamaleon qui s’est intéressée à moi, avant que ce soit Universal Music proprement dit.

Elle a fait le lien et elle est toujours mon intermédiaire aujourd’hui. Je n’ai jamais de lien direct avec Universal. Ce qu’elle a aimé, c’est mon côté humain. Car avant d’être des DJ et des producteurs, on est avant tout des êtres humains. Elle a sans doute aimé mes valeurs, mon image, ma façon d’être, mon personnage. C’est ça avant tout qui a fonctionné. Elle a surtout vu que je m’investissais à fond dans mes projets. Que ce soit du son ou du live, je vais toujours au bout des choses. 

Le petit mot de la fin ? 

Si j’ai un mot à dire c’est que “je ne veux pas avoir de regret”, c’est à dire que je ne veux pas me dire “si j’avais su j’aurais fait comme ça”. Je veux me dire que j’ai tout fait, que ça marche ou pas ! 

aficia étant précurseur des nouveaux talents, as-tu une découverte musicale à nous fait ? 

Il s’appelle Topic, j’adore son style, j’adore ce qu’il fait ! Dans le dernier morceau qu’il a sorti, il y a une mélodie dans la prod’, elle est folle ! Et puis j’adore cette voix aussi ! 

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