Qu’on l’aime ou pas, l’écorché vif de 41 ans, Damien Saez, revient et contraste aujourd’hui avec ses méthodes en utilisant les réseaux sociaux qu’il déteste tant pour promouvoir son retour. aficia vous explique…
Le Manifeste est un projet d’envergure présenté par Saez après trois années d’absence, avec une entrée en matière théâtrale mais ô combien touchante et réussie. Il a finalement laissé sur leur faim les fans de la première heure et partisans des belles lettres, pourtant, malgré nombre de textes intéressants sur culture contre culture ou des instants magiques au Bataclan.
Toutefois, avant de tirer un bilan sur ce projet passé d’un an à un an et demi, Saez devait terminer par un album, « le dernier disque » prévu pour l’automne 2017, œuvre que les fans attendent toujours. « Les grandes lumières réfléchissent longtemps » a-t-il communiqué en milieu 2018 …. Pourquoi pas, mais pour quel résultat alors ?
Deux albums !
Il a donc fallu attendre jeudi 13 septembre, pour obtenir une réponse concrète, une représentation de Dieu. Deux titres : « Humanité » et « À dieu », respectivement prévus pour le 23 novembre 2018 et le 1er février 2019 laissaient présager la fin du chemin, la coupole de la cathédrale, qu’il a finalement eu tant de mal à bâtir.
Mais ce qui a immédiatement suivi fut moins réjouissant pour les admirateurs de liberté dont il fut, et est probablement toujours, le guide. Une attaque contre Instagram après avoir visé Facebook l’an dernier, plus ou moins bien ficelée, et présentée sur le réseau en question ainsi que sur son site, puis, une demande aux allures de chantage : « Vous avez un mois pour faire monter toutes ces merdes à un million de likes, d’abonnés, sinon pas d’album et vous continuerez à vous taper toutes ces merdes qu’on vous sert ». La méthode et la requête en ont offusqué plus d’un, et si on ne doute pas que l’intention soit louable comme elle l’a toujours été, la démarche dérange.
https://www.instagram.com/p/BnrNrt5H596/
Lui qui depuis près de 20 ans fascine autant qu’il énerve mais se dégage en étant un exemple d’être désintéressé, engagé et surtout cohérent entre ses paroles et ses actes, pourrait il avoir à ce point changé ? Nul ne le pense, mais à coup sûr, ce qui pourrait bien être la dernière passe d’arme musicale du poète, s’avère maladroite dans sa présentation. Le sera-t-elle également en chanson ? Début de réponse le 23 novembre.