Marie-Flore - © Osterg75
Marie-Flore - © Osterg75

Marie-Flore fait chavirer les cœurs de la Cigale

De passage dans la capitale à l’occasion de sa nouvelle tournée, Marie-Flore a enflammé la Cigale. Retour sur ce concert avec aficia !

Marie-Flore, c’est avant tout une voix captivante, aussi douce que piquante, qui conte avec aplomb des fulgurances pop et des amours déçus. Une personnalité attachante et d’une grande sensibilité qui confirme une nouvelle fois l’évidence d’une plume ciselée sur Je sais pas si ça va, son dernier opus disponible dans les bacs depuis le 10 juin dernier. La chanteuse est actuellement en tournée afin de défendre ses nouvelles chansons et c’est à la Cigale qu’elle effectuait son premier concert d’automne. Faut-il la découvrir sur scène ? Réponse avec aficia !

Des nouvelles chansons taillées pour la scène

C’est un public très éclectique que nous retrouvons dans la salle de la Cigale affichant complet ce 21 septembre. Les générations se côtoient devant une scène épurée et sans fioritures, dans l’attente de l’artiste. Les lumières s’éteignent alors pour accueillir Marie-Flore qui fait son entrée en interprétant avec justesse la piste éponyme de son dernier album. Les nouvelles chansons sont majoritaires dans une setlist néanmoins bien imaginée. Celle-ci alterne judicieusement entre les chansons de Je sais pas si ça va et de Braquage.

Sans surprise, “Mal barré” et le groove de la basse font immédiatement de l’effet auprès d’un public visiblement déjà conquis par le potentiel radiophonique du titre. Et le plaisir n’en est que décuplé sur scène grâce à une version rallongée au cours de laquelle l’artiste échange malicieusement avec la salle. Le plaisir n’est pas boudé non plus lors des interprétations de “Mieux en mieux”, “Mon cœur y va bien”, “20 ans” et “Si jamais” qui fonctionnent bien et qui profitent de réorchestrations raffinées.

Un duo surprise !

Pendant plus d’une heure et quart de spectacle, Marie-Flore ne manque pas d’humour comme lorsqu’elle s’assoit au piano et invite l’assistance à en profiter pour se rendre au bar ou aux sanitaires. Ce sont pourtant là de très beaux moments suspendus qu’elle offre, d’abord en introduction du bouillonnant “M’en veux pas” puis avec “Après vous” qui profite par ailleurs d’une outro instrumentale merveilleuse. Elle retrouvera son piano un petit peu plus tard pour jouer le premier couplet de la ballade “Je sais qu’il est tard” avant d’être rejoint sur scène par Benjamin Biolay. Tous deux offrent alors un duo empli de douceur et de bienveillance. Il est incontestable que leurs deux voix se marient à merveille.

Marie-Flore gagnera également la fosse, debout sur une malle de transport pour chanter “Bientôt”. C’est un public silencieux et attentif, pendu aux lèvres de l’artiste, qui assiste à ce moment intimiste et qui s’écarte ensuite pour laisser la principale intéressée regagner la scène. La force de Marie-Flore réside dans cette capacité à nous embarquer dans un voyage musical mêlant ballades et interprétations explosives. Les interprétations de “Braquage” et de “QCC” se révèlent très réussies et fédératrices, autant que le très attendu “Tout ou rien” qui conclut brillamment le concert. Cette dernière chanson laisse un goût dansant grâce à son arrangement électro-dance. Une artiste à découvrir sur scène ! Session de rattrapage le 6 avril prochain, à l’Olympia.

➡ Découvrez toutes les dates de tournée de Marie-Flore sur son site officiel.