Casanova en interview : “La base du projet est de donner du bonheur aux gens”

À l’occasion de la sortie de son premier single “Nos antipodes”, nous sommes partis à la rencontre de Casanova. Un premier single, un album à venir… Confidences sur aficia !

Une première n’est jamais facile ! Mais Casanova semble être prêt à dévoiler son univers au grand public. Le candidat Corse qui nous avait charmé dans ‘The Voice’ 7 (mais aussi en saison 5 où il fut recalé aux auditions) avec ses reprises d’Eddy De Pretto, Johnny Hallyday ou Slimane vient de publier son premier single “Nos antipodes. Un titre efficacement pop qui laisse présager un bel album.

À l’aube de la sortie de ce premier single, nous nous sommes donc entretenus avec Casanova. À coup sûr, ce grand timide s’est désinhibé au fil du temps. Il prend plaisir à répondre à nos questions avec un sourire naturel et une véritable joie de vivre. Nous avons justement évoqué ce gain de confiance, ‘The Voice’ et forcément, de son premier album à venir…

Casanova : l’interview…

On t’a découvert dans ‘The Voice’ avec un style bien à toi. Tu as revisité Johnny Hallyday, Eddy de Pretto, Slimane… Est-ce pour autant l’univers que tu souhaites proposer aujourd’hui ?

Carrément ! Je suis quelqu’un qui aime beaucoup les textes. Je ne me cache pas derrière un personnage. Je suis vraiment naturel ô possible et du coup, dans ces moments-là, que ce soit du Johnny, du Slimane ou du Eddy de Pretto, ce sont vraiment des artistes qui écrivent ce qu’ils ressentent, que j’admire et que je respecte. Pour répondre à ta question, oui, ça reflète ce que je veux proposer aujourd’hui et ma personnalité.

Cet univers, tu l’avais déjà avant d’arriver dans l’émission ou te l’es-tu forgé au fur et à mesure ?

J’ai pris conscience de qui j’étais. J’ose davantage.

Casanova

C’est beaucoup plus compliqué que ça je pense, ou du moins me concernant. Chacun vit son aventure différemment. Quand je suis arrivé sur ‘The Voice’, j’avais idée de ce que je voulais faire exactement. Mais je me suis rendu compte que je me pensais être prêt et je ne l’étais pas réellement. Au fil de l’émission, j’ai évolué, j’ai progressé. C’est comme une formation rapide. Quand on arrive sur les ‘Live’, on se “bat” pour accéder aux étapes suivantes. On a vraiment envie que cela ne s’arrête jamais. Entre ce que j’ai été au début de l’émission et ce que je suis maintenant, c’est toujours pareil sauf que j’ai pris conscience de qui j’étais. J’ose davantage. Je fais vraiment ce que je ressens. C’est ça le plus important. Tout le monde ne vient pas avec les mêmes attentes à ‘The Voice’ mais en terme de progression, c’est assez incroyable ce qu’on peut traverser comme aventure.

Pour la grande majorité des participants de ‘The Voice’, le but est quand même de faire carrière par la suite…

Oui, certes. Lorsque j’ai fait la saison 5 de ‘The Voice’, je rêvais de musique. Je suis allé jusqu’aux ‘Auditions à l’aveugle’ et je ne pensais vraiment pas y arriver. Je savais que je n’étais pas prêt. Je venais de chez moi, de Corse avec un style assez fermé. C’était quand même exceptionnel d’arriver jusque là. Je l’ai très bien vécu et je ne l’ai pas pris comme un échec. C’est vraiment selon les personnalités, les périodes de la vie… Moi je crois beaucoup au destin, ce n’était visiblement pas le moment. Après, je me suis battu, j’ai continué, je suis allé de l’avant tout simplement. Aujourd’hui, je suis très content, je fais ce que j’aime et j’espère que cela continuera !

(Re)découvrez la reprise de “Je serai là” de Slimane :

Au début, tu es apparu comme un candidat en retrait, réservé, c’est exact ? 

C’est vrai que d’apparence je suis quelqu’un de très timide, de très poli, de très posé. Quand je connais les gens, ça va mieux, je me lâche, je suis beaucoup plus moi. Je déconne comme tout le monde et je dis des conneries comme tout le monde (Rires) ! C’est vrai que je n’ai pas eu ce lâcher prise qu’on demande à un artiste sur scène dans ‘The Voice’. Aujourd’hui, j’en suis capable grâce à cette expérience que j’ai acquis.

Est-ce qu’on peut dire que ‘The Voice’ t’a désinhibé ?

C’est important d’être soi, de garder ses origines.

Casanova

Carrément ! C’est le bon terme. Je l’ai vraiment senti comme une progression, très instructif au plus haut point. J’ai travaillé avec des gens extraordinaires. Comme je dis toujours, je dois beaucoup à ‘The Voice’, que ce soit la première année lorsque j’ai échoué à la première étape, ou la dernière année où je suis allé en finale. Les deux saisons m’ont beaucoup apportées. C’est plus qu’un programme : c’est une aventure humaine à part entière.

Un premier single est dévoilé “Nos antipodes”. Rien que le nom, on a envie de tendre l’oreille…

C’est un premier single qui va planter le décor j’ai envie de dire, tant au niveau de la musique que l’interprétation. C’est une chanson qui parle des relations compliquées, que ce soit en amour ou en amitié. Ce n’est jamais facile d’entretenir des relations parfaites. On a pris ce thème-là pour mettre en avant ce côté utopique de la chose en disant ‘peut-être qu’il existe un monde plus rose où tout le monde s’aime’.

Découvrez « Nos antipodes », le premier single de Casanova :

C’est aussi un thème universel qui parle à tous. Pourquoi ce choix ?

C’est surtout un thème que je voulais aborder dans ma période et qui est ressorti plusieurs fois au cours de notre séminaire. Il y a en a pas beaucoup dans l’album, mais “Nos antipodes” fait partie des rares chansons que je n’ai pas écrites et composées.

Un single pop, rythmé sur un fond émouvant. C’est ça l’objectif ?

On n’a pas voulu la faire dans un esprit triste, mais plutôt à l’inverse, joyeux et festif. La base du projet est de donner du bonheur et le reflet de ce que je suis aussi. J’espère qu’il sera solaire et que ça plaira. On ne peut pas plaire à tout le monde, mais ce que je donnerai sera sincère. J’espère que le public saura le réceptionner avec autant d’amour qu’on en a mis dans ce projet. 

C’est un titre très pop et très efficace à la première écoute. Est-ce le reflet d’un album pop à venir ?

Pour être totalement objectif, sur le single, on a voulu construire un projet pop. Mais toujours en gardant cet esprit traditionnel avec mes racines. On a voulu aborder des thèmes qui sont concrets. On a par exemple une chanson qui parle des réseaux sociaux, car je trouve ça grave aujourd’hui. Je trouvais ça important de parler des différents faits dont on entend parler de nos jours.

La manière dont tu abordes la chose et que tu décris ton univers me fait penser au discours de Kendji Girac quand il débarquait avec son premier album, entre gipsy et pop… La comparaison te parle ?

Je mettrai en avant le corse, et j’espère que ça plaira !

Casanova

Kendji, est un artiste que je respecte. J’ai d’ailleurs fait sa première partie à Brignoles, devant 10.000 personnes. Ce sont deux chemins différents si l’on regarde bien. Il a été mis sous les feux des projecteurs très jeune. Il a continué sa carrière ensuite. Quand on a 17 ans et qu’on gagne ‘The Voice’, il faut être costaud mentalement pour supporter ça. Alors que moi, j’ai déjà un passé professionnel, j’ai été pompier. Je me suis battu, je suis parti de chez moi pour essayer de m’améliorer. Kendji est un exemple. Il a gardé sa culture gitane. Dans ses chansons ça se ressent toujours. C’est important d’être soi, de garder ses origines quand on fait un projet. Être le plus vrai possible, donner avec le plus de sincérité possible. C’est dans cette direction qu’il faut aller et Kendji le fait très bien.

Concrètement, comment peux-tu amener tes racines corses sur un projet pop ?

Dans la musique, j’amène des instruments assez traditionnels comme la guitare sèche, comme peut l’utiliser Kendji dans ses chansons par exemple. Ce sont des instruments qui rappellent un peu le folklore j’ai envie de te dire. Dans quelques chansons et aussi dans ma voix, je mettrai aussi la langue Corse. Je mettrai en avant le corse, et j’espère que ça plaira ! C’est vraiment un travail musical, avant tout d’instruments et d’arrangements surtout.

Enfin, quelles sont les personnes avec qui tu t’es entouré sur cet album ?

Le commencement s’est fait avec mon manager, Vitto. Au delà d’être un manager, c’est un ami, un directeur artistique, il fait vraiment tout. Il a vraiment un œil avisé sur l’ensemble du projet. Il m’a présenté deux personnes, Jérôme et Théo, qui sont des auteurs, compositeurs et producteurs également. Ils ont travaillé avec Florent Pagny notamment. On a commencé à construire ce projet ensemble à la base. On a tout co-écrit et co-composé ensemble. Puis, j’ai rencontré Vincent Perez, qui a écrit une chanson pour Slimane et pour bien d’autres. Plus récemment dans le projet, j’ai rencontré Marc et Victor qui nous ont aidé à mettre tout en oeuvre. On a tous travaillé ensemble en Corse, en séminaire. Cela a soudé les liens. Ce sont des rencontres qui m’ont tendues la main lorsque je n’étais pas signé. De nos jours, ce n’est pas donné à tout le monde de “parier” sur quelqu’un qui ne va pas forcément te donner ce retour sur investissement. Ils ont cru en moi et au projet. J’espère qu’on continuera cette belle aventure ensemble !