Hugo Nogam en interview : “J’aime bien faire tout moi même ! Je suis un peu parano avec ça…”

Exclusivité aficia

À l’occasion de la sortie de son clip “Histoire sans fin” avec Dadju, Hugo Nogam nous a glissé quelques indiscrétions sur cette collaboration et ses projets. C’est à lire sur aficia.

Entre Hugo Nogam et Dadju c’est une histoire qui ne date pas d’hier ! Ces deux-là se connaissent depuis huit ans. Le premier passe de la case producteur et réalisateur (pour Alonzo, Karol G, Ridsa…) et redémarre en quelque sorte à zéro puisqu’il lance son propre projet, en tant que chanteur cette fois. Il espère publier très vite un premier album studio aux couleurs de “Moonlight” ou de son dernier morceau “Histoire sans fin”, justement partagé avec Dadju… C’est à cette occasion que nous nous sommes entretenus avec Hugo Nogam !

Hugo Nogam a beau être jeune, il a la tête sur les épaules et déjà une multitude d’expériences derrière lui. C’est l’avenir de la musique, disons-le ! C’est toujours intéressant d’avoir une interview d’un couteau-suisse comme lui. Ainsi, on a parlé de cette collaboration pas si étonnante que ça avec Dadju, mais aussi de leur amitié presque fraternel. On a également évoqué ses projets pour les mois à venir et son album rêvé qu’il aimerait sortir ! Place à l’interview.

Hugo Nogam : l’interview !

Nous, on s’était déjà eu en interview il y a un an. Depuis, tu viens de sortir un gros morceau avec Dadju. Comment est née “Histoire sans fin” ?

Ça fait sept ans que je connais Dadju, et six que l’on travaille ensemble. J’ai commencé à travailler avec lui au moment où on a fait de la production et de l’enregistrement à Opéra. Je faisais les guitares. On s’est connu dans un studio sur les Champs Elysées et ensuite, il est venu chez moi pour bosser, dans mon 20m² (Rires). On bossait sur Shin Shekaï à l’époque. On a continué dans un autre appart’ ensuite sur Paris, puis dans les studios Wati B. J’ai ouvert mon studio ensuite. Dadju a été le premier à me suivre. Après, on a quasiment tout fait tous les deux. J’avais fait son premier album, 19 titres, et un peu le deuxième aussi. Alors forcément, j’étais obligé d’avoir un titre avec lui sur mon projet !

Cela fait très longtemps que vous bossez ensemble. Le fait que soyez proches, s’est-il senti redevable de poser sa voix sur un morceau à toi ?

On est pote. Il n’est pas redevable non, il m’aurait dit non autrement, comme il peut dire non à de gros artistes. Il a toujours bien aimé ce que je faisais, et ça a toujours bien fonctionné quand on travaillait tous les deux. C’était logique de faire un feat ensemble mais s’il voulait pas le faire, on ne l’aurait pas fait. Il y a beaucoup d’enjeux quand tu fais un feat. Tu ne peux pas faire un feat avec la Terre entière. 

Peut-on dire que c’est une marque de confiance envers toi que de travailler avec un artiste émergent comme toi  ?

Oui, quand même ! En tant que chanteur, je suis nouveau mais dans la musique ça fait longtemps que j’existe. Ça me fait bizarre d’ailleurs. Je repars à zéro dans de nombreux domaines. J’avais évolué depuis dix ans. On avait passé un stade avec d’autres artistes où l’objectif ne n’était plus de se faire connaître mais de vendre des millions de disques (Rires). Là, je repars à zéro, ça fait bizarre.

Qu’est-ce qui est le plus compliqué à gérer ?

C’est différent. Il y a plus de plaisir parce que c’est mon projet. C’est plus plaisant que si je fais de la prod’ ou du studio. On regarde les choses de plus loin. Ça ne nous touche pas directement. Là, c’est totalement différent. Tout est plus passionnant.

Le tournage du clip était hyper compliqué car Dadju avait un emploi du temps hyper serré

Je me rappelle de notre interview où tu disais ne pas vouloir te mettre forcément en avant dans les clips…Comment s’est passé le tournage ? 

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Pour ce qui est de se mettre en avant j’ai vite compris que je n’avais pas le choix (Rires). Pour le clip c’était hyper compliqué car Dadju avait un emploi du temps hyper serré. On avait trouvé une date commune pour le tournage. J’avais son agenda sous les yeux, il n’y avait vraiment qu’une possibilité. On s’est fait annulé le tournage deux jours avant à cause de la grève. C’était hyper compliqué. On a repoussé le tournage. J’ai même fini par le réaliser moi-même alors que je démarre seulement dans le domaine (Rires). On a commencé à se dire « On tourne pour sûr le dimanche soir à minuit pour le mardi matin, ramenez 40 personnes sur le tournage !« . On a quasiment monté l’équipe de lundi pour le mardi (Rires) !

Tu en es content malgré tout ?

Oui, vraiment ! C’était très chaud car on a eu très peu de temps. Dadju passait d’un pays à un autre. On avait une seule prise pour chaque plans. On avait 8 danseurs. C’était un challenge à relever, on l’a fait ! C’était super cool, mais c’était tendu ! Il ne fallait pas se louper !

Je travaille avec quelques artistes internationaux de temps en temps

Est-ce qu’il est question d’accompagner Dadju sur sa tournée de la rentrée 2020 ? 

Non du tout, et puis avec le Corona, tout est un peu compliqué. Personne ne connait vraiment son devenir pour tout ce qui est concert, booking, etc..  

On te voit beaucoup en studio. Pour qui travailles-tu actuellement ? 

Je travaille quasiment que pour moi désormais, ou alors juste avec quelques chanteurs internationaux de temps en temps, mais c’est pour m’amuser et pour découvrir d’autres choses.

Je t’ai vu avec Era Istrefi et Julian Perretta il me semble récemment en studio, non ?

Oui, je travaille beaucoup avec Julian en ce moment, on vient de passer toute la semaine ensemble là (Rires) et avec Era aussi quand elle vient à Paris. 

Karol G, qui est une amie à toi cartonne avec “Tusa” en France et un peu partout. C’est un morceau que tu aurais pu produire ?

Elle est venue une fois à Paris avec son ex mari. Elle est passée à la maison, on a passé la journée en ensemble. Ce sont vraiment des gens sympas. Ils m’ont même proposé d’aller en Colombie. En tant que producteur en ce moment, je ne fais plus grand chose, je me concentre sur mon projet. Avant, je le faisais en attendant de trouver un nouveau deal en major, mais maintenant que c’est fait, je vais me concentrer sur ma carrière de chanteur.

Parlons de ton album. Tu avances comme tu veux ?

Je n’ai aucune date. On est à la présentation du single “Histoire sans fin”. Les gens découvrent un peu. J’ai beaucoup de promo à faire. C’est un peu long. Il faut insister un peu. J’ai d’autres singles à venir aussi. Ensuite, on sortira l’album au meilleur moment. 

Tu viens de sortir un gros single avec Dadju. Est-ce le morceau le plus fort de l’album ?

C’est le vrai 2ème single. Ce ne sera pas le plus fort de l’album, il y en aura d’autres. Mais c’est une belle carte de visite en effet.

Je voulais faire mon label pour être un gestionnaire de mon projet

Si tu devais réaliser ton album idéal ? À quoi ressemblerait-il ? Au dernier album de Justin Bieber par exemple ? 

Pour le coup, je suis vraiment fan de Bieber et de Poo Bear. C’est lui qui a fait tous les titres, donc forcément j’adore l’album. Je suis fan de Poo Bear, c’est le meilleur top-liner en ce moment ! Donc carrément ! J’attendais l’album avec impatience !

Tu n’aurais pas une autre bonne nouvelle à annoncer ?

Oui, j’ai lancé il y a un an mon propre label : ONZE : ONZE. J’étais ma première signature, mais je ne l’ai pas annoncé du coup ( Rires) ! Par contre, j’ai un nouvel artiste qui est une seconde signature. C’est un artiste électro pour un projet monde. Cela s’appellera Lowrence. C’est un projet de DJ-producteur-guitariste, un projet un peu nouveau. Ça sort bientôt !

Pourquoi avoir fait ce choix de création de label ?

J’aime bien faire tout moi même ! Je suis un peu parano avec ça d’ailleurs. À l’époque, j’avais signé en tant qu’artiste et je n’étais pas libre. J’étais jeune. Mes idées étaient peut-être un peu pourris parfois, il faut le dire (Rires). Aujourd’hui, je préfère tout faire moi-même, tout gérer moi-même. Je commence à avoir l’habitude. C’est beaucoup de taff, j’avoue avoir un peu de mal. Mais c’est passionnant. Je pense que c’est important de savoir tout faire. Le business de la musique me plaît énormément. Faire uniquement artiste… c’est moyen ! Autant toucher à tout tant qu’à faire. Même réaliser les clips. C’est vraiment sympa de s’occuper de tout de A à Z. Je voulais faire mon label pour être un gestionnaire de mon projet. Et même financièrement, si ça marche, c’est intéressant. Si ça marche pas, c’est nettement moins intéressant en revanche ! (Rires) Du coup, je suis en train de signer d’autres artistes et je m’occupe de tout le reste aussi ! C’est une nouvelle expérience ! Autant je maîtrisais bien la partie studio… Maintenant j’essaye de maîtriser le reste !

aficia étant précurseur des nouveaux talents, as-tu un futur talent à nous faire découvrir ? 

Je vais te dire mon pote Michel. Ça fait super longtemps que je connais Michel. On a connu plein de galères tous les deux. Il a fait lui aussi du son pour les autres. On s’est beaucoup soutenu tout les trois avec Chad qui est aujourd’hui manager et producteur. C’est cool parce qu’aujourd’hui on fait chacun nos projets de notre côté, on avance. Donc en artiste à suivre je dirai Michel ! D’ailleurs, il va me tuer car ça fait longtemps qu’on doit se voir et en plus j’ai pas pu aller aux concerts.. Il sera content que je le cite. Ça me fera pardonner ! (Rires)

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