Victorien a dévoilé son tout premier EP Me Voilà le 4 octobre. Rencontre avec cet artiste prometteur en 10 questions.
Avant la Star Academy, il était ostréiculteur, il a tout plaqué pour suivre son rêve. Pendant cette aventure, il a beaucoup appris humainement et musicalement. Aujourd’hui, il débute sa jeune carrière dans la musique en proposant son premier projet Me Voilà. Et oui, Victorien chante mais slam aussi tout au long de ces sept titres qui composent cet EP. Découvrez l’envers du décors de ce projet dans cette interview.
L’interview Dix-Moi de Victorien :
Le 4 novembre 2024, tu as fait tes premiers pas dans le château. Nous sommes bientôt un an après, qu’est ce que tu ressens quand tu te dis qu’il y a un an tu rentrais à Dammarie-les-Lys ?
J’ai l’impression que c’était hier parce que mine de rien un an c’est hyper court et à la fois j’ai l’impression d’avoir vécu une vie entière sur un an. J’ai rencontré plus de gens que sur les 23 années précédentes. Ma vie a pris un tournant assez important. Je suis passé d’ostréiculteur à chanteur c’est quand même assez peu commun, je pense que l’on n’est pas beaucoup dans ce cas (rires). Cette année a été folle, c’est un petit rêve qui dure depuis un an, c’est trop bien et j’ai hâte de voir la suite mais j’ai aussi envie de profiter de chaque instant.
Comment as-tu géré ta vie à la sortie du château ?
C’est très particulier car tu découvres une autre vie qui est la tienne mais que tu n’as pas vu changer. Cette gestion de tout est essentiellement passée par mes proches, surtout ma sœur qui m’a beaucoup accompagné à la sortie. Je lui ai directement filé mes accès sur les réseaux, on a filtré les demandes entre pro et perso car c’est le moment où la suite pro se dessine. Par la suite, on s’est remis au travail pour prouver à ce public temporaire à ce moment-là qu’il avait raison de me suivre et de me soutenir en écrivant des chansons. Je me suis remis directement à composer.
La Star Academy a été un véritable tremplin pour toi ?
Oui c’est clair ! Pour un artiste en développement, être vu c’est la chose la plus importante. Ensuite, il faut se faire entendre c’est pour ça que j’ai directement voulu rebondir avec des chansons. Cette aventure fait gagner des années de travail. Aujourd’hui, le public est sur les réseaux donc pouvoir le rencontrer comme ça c’est dingue.
Tu as dévoilé la sortie de ton premier EP sur les réseaux sociaux. Est-ce que ce premier Me Voilà est une carte d’identité de ce que tu peux proposer en tant que jeune artiste ?
Je pense que oui étant donné que c’est le premier projet. C’est un projet avec des chansons que j’ai écrites en grande partie ou totalement. On était aussi accompagné par d’autres personnes. J’étais totalement ouvert aux autres idées pour faire évoluer ma musique. C’est vrai que dans ce projet il y a un peu de tout, du slam, du chanté, un mix des deux… Je voulais vraiment croiser tous les univers que j’avais envie de travailler et de tous les avoir dans ce premier projet. C’était important pour moi qu’il y ait des chansons très variées. Une autre chanson avec des sonorités un peu plus urbaines avec des batteries synthétiques. Des chansons quasiment en piano voix. Bref j’ai mêlé tout ce que j’aimais. Je pense qu’avec cet EP ça fait une belle carte d’identité de ma musique.
As-tu toujours aimé les chansons slamées, parlées ?
C’est arrivé malgré moi. J’ai commencé à écrire très tôt, j’avais 12 ans, c’était au collège après un cours de français et je me suis mis à écrire des poèmes. J’ai dû en faire un et je me suis rendu compte que j’aimais bien en faire et qu’en plus ce n’était pas trop mal donc j’ai continué. A 16 ans, j’ai appris la guitare donc naturellement ces poèmes parlés sont devenus des slams, c’était le poème récité sur des notes. Je me suis rendu compte que c’était l’un de mes moyens d’expression préférés. Ensuite avec les reprises je me suis mis à chanter donc j’ai écrit des chansons chantées.
C’est plus naturel pour moi de parler dans mes chansons mais c’est vrai que je prends de plus en plus de plaisir voir autant en chantant
Victorien, exclusivité aficia
Ces deux modes d’expression ne sont pas incompatibles et je trouve que ces deux parties là dans ce projet rendent quelque chose de plutôt cool. L’avantage du slam c’est que l’on peut mettre plus de mots par rapport à une chanson et rentrer dans le détail d’une histoire ou être descriptif. C’est très dur d’écrire avec peu de mots et de réussir à apporter la même chose qu’avec beaucoup de mots. Le slam est l’alternative aussi pour raconter des choses pointues plus facilement.
Tu arrives bien à jongler entre le slam et le chant maintenant non ?
Oui c’est vrai mais ça a été un gros travail pour moi d’apprendre à écrire des chansons chantées car ce n’est pas la même façon d’écrire et de composer. Le “parlé” je n’ai pas trop à me poser de questions sur la mélodie car tu peux plus te balader sur la musique. C’est plus naturel pour moi de parler dans mes chansons mais c’est vrai que je prends de plus en plus de plaisir voir autant en chantant. Donc ça me tenait à cœur d’avoir des chansons chantées dans mon EP, j’ai travaillé énormément pendant plusieurs mois pour venir à ce résultat et pour avoir une diversité dans les chansons qui me plait beaucoup.
Quels sont les sujets que tu abordes dans ce premier EP ?
Il y a un thème assez récurrent, l’amour. Cependant, je ne voulais pas devenir une caricature de moi-même en ne faisant que ça. C’est un sujet que j’adore et que je continuerai à évoquer mais j’avais envie d’aller vers quelque chose d’un peu plus personnel et de parler plus de moi, de ce que j’ai vécu et de ce que j’ai envie de vivre. Je pense qu’à ce stade c’est important de me livrer un peu et de ne pas me cacher trop derrière des ballades amoureuses. Le but est que le public me connaisse et puisse se retrouver dans mes chansons.
Se livrer peut parfois être compliqué, tu as dû sortir de ta zone de confort ?
Au départ j’ai commencé à écrire pour me sortir un peu de la réalité donc j’écrivais que des choses qui se passaient bien où tout était beau car c’était mon échappatoire. J’ai un peu enfoui les choses qui ont pu m’arriver et c’est vrai que des fois c’est compliqué de les ressortir et de mettre des mots dessus. Donc c’est vrai que ça m’a vraiment fait sortir de ma zone de confort et c’était un gros travail. De plus en plus j’arrive à m’auto analyser et à écrire ce qu’il se passe dans ma tête. Maintenant je vois plus la musique comme une thérapie.
Le point important pour moi dans cet EP était la continuité du projet.
Victorien, exclusivité aficia
Penses tu avoir trouvé ton style, ton empreinte musicale aujourd’hui ?
C’est très compliqué comme question car je pense que ça va évoluer au fil du temps. A l’instant T ce qui sort c’est moi, ça ne peut pas plus me ressembler. Dans deux ans j’aurai surement d’autres histoires à raconter et peut être l’envie de construire différemment certaines musiques. Pour le moment, j’ai trouvé ce qui me plaît et je vais continuer à le faire. Si un jour quelque chose d’autre m’attire je ne m’empêcherai pas d’essayer autre chose.
Es-tu content du résultat de ce premier EP ?
Je suis super fier des chansons. On a vraiment réussi à aller là où j’avais envie d’aller. Même s’ il y a des styles différents, on peut écouter les titres à la suite, en se disant c’est la même personne et le même projet car il y a des similitudes. Le point important pour moi était la continuité du projet. On a passé beaucoup de temps à sélectionner les chansons aussi. Plus je réécoute les projets, plus je me dis qu’on a fait les bons choix.
Découvrez le premier EP de Victorien Me Voilà :