Kamaleon et Adryano en interview : « On se ressemble. Notre collaboration a été comme une évidence »

Kamaleon et Adryano collaborent sur le titre « Calor ». À cette occasion les deux artistes ont bien voulu répondre aux questions d’aficia…

Deux amis, deux ambassadeurs de la musique pop-latine française et qui font de la musique avec une joie de vivre communicative, Kamaleon et Adryano viennent de sortir le clip de leur collaboration « Calor (Dis-moi)« . Un titre sensuel qui nous fait replonger dans la saison estivale….

À l’occasion de cette collaboration inattendue et de la sortie du clip, les deux artistes se sont prêtés au jeu de l’interview. On a parlé musique latine, à l’étranger et en France, de leur complicité sur le clip et de leurs projets respectifs…

Kamaléon et Adryano… l’interview !

Je reçois aujourd’hui deux représentants de la musique latine & reggaetton française. C’est finalement une évidence de vous retrouver sur le titre « Calor » non ?

Kamaleon : Oui, plutôt. Je pense qu’on incarne très bien tous les deux ce mouvement qui tend à s‘accroître en France. Lorsque je cherchais une voix pour m’accompagner sur ce titre, je voulais quelqu’un qui ait le smile, quelqu’un qui respire la joie. Adryano c’était une évidence.

Adryano : Lorsque l’on s’est rencontré, le feeling est passé immédiatement, et ça c’est très important dans une relation de travail. Je ne suis pas du genre à faire une collaboration par intérêt. Faut qu’il y ait un certain partage et là, c’était totalement le cas. Donc oui, on peut parler d’une évidence.

Qui est allé cherché qui ?

Kamaleon : C’est moi qui suis allé vers lui, car c’est avant tout ma chanson (Rires). On a eu l’occasion de faire plusieurs plateaux radios ensemble. On est amené à parfois partager des loges communes, à se croiser dans les couloirs… J’ai beaucoup aimé ce que faisait Adryano et je suis allé vers lui pour lui proposer une nouvelle version de « Calor », tout simplement.

Cette nouvelle version à deux, n’est-ce pas une façon de dire qu’à deux, on est plus forts ?

Kamaleon : Si totalement. C’est aussi une façon de montrer au public qu’on peut se soutenir dans quelque chose que l’on aime faire et éventuellement montrer à d’autres artistes qu’il y a de la place en France pour le reggaetton et la pop-latine.

Avez-vous la volonté d’imposer la musique latine en France, un mouvement peut-être moins populaire que d’autres dans l’Hexagone finalement…  

Kamaleon : Dire que c’est un registre peu populaire, je suis pas tout à fait d’accord. Chaque année, depuis le début des années 2000, il y a un tube reggaetton en France si tu regardes bien. Notamment depuis Daddy Yankee et son titre « Gasolina ». Son premier album est top d’ailleurs ! Et voilà, ce mouvement là grandit chaque année un peu partout dans le monde, un peu moins en France et c’est normal…

Adryano : Si on regarde bien sur YouTube, ce sont bien souvent les titres dans ces registres-là qui récoltent le plus de suffrage. On a eu « Despacito », il y a Nicky Jam, J Balvin… Des grosses pointures. Et même les femmes s’y mettent ! Dire qu’en France ça ne fonctionne pas, c’est pas tout à fait vrai…

Kamaleon : Après, dire que l’on veut s’imposer serait un peu narcissique, mais si l’on peut apporter quelque chose qu’il n’y a pas sur le marché français, ce n’est que bénéfique.

Disons que le reggaetton au sens large est moins écouté en France par rapport aux pays hispaniques… Pour quelles raisons selon vous ?

Kamaleon : La barrière de la langue déjà ! Étant donné que les titres sont interprétés en espagnol, ça limite forcément. Alors oui, en Amérique Sud, le public répond présent car un certain nombre de la population parle espagnol, une partie de l’Europe également.

Adryano : C’est pourquoi avoir une mélodie accrocheuse est super important, car cela compense un peu avec les paroles, que nous français, sommes incapables ou presque de chanter.

Kamaleon : Tu dis ça mais… Ce qui est dingue, c’est que j’ai parcouru une centaine de clubs particulièrement en France et à l’étranger ces derniers temps et j’ai remarqué sur le public chantait par cœur mes chansons, du couplet aux refrains. Vraiment par cœur. Ça en devient presque choquant car cela veut dire qu’il y a une forte demande !

Vous me citiez les artistes Luis Fonsi, Daddy Yankee, J Balvin, Nicky Jam… Ce sont des artistes qui vous inspirent ?

Kamaleon : On ne peut pas te dire non ! Forcément ! Et encore plus Daddy Yankee qui est une sorte de modèle pour tous les suivants.

Adryano : C’est vraiment fort ce qu’il a pu faire dans les années 2000. Il a vraiment développé un style qui n’existait nulle part ailleurs. C’est toujours actuel plus de dix ans après.

Quand on vous définit comme des références en France, comment le prenez-vous ?

Adryano : Inconsciemment, on s’est tous les deux dirigés vers un style qui se faisait rarement en France, mais c’est surtout qu’on fait quelque chose qu’on sait faire. Personnellement, je n’allais pas aller vers quelque chose que je ne maîtrisais pas, qui n’était pas mes influences ni en corrélation avec ma personnalité. Je viens de la musique urbaine, j’ai grandi avec et je voulais allier le tout avec de la variété pop.

(Re)découvrez « Quero Vivir » de Kamaléon :

Revenons à votre musique. Kamaleon, tu t’offres plusieurs duos de choix ces derniers temps. Il y a eu Matt Houston, Anais Delva et désormais Adryano. Qui est le prochain sur l’album ?

Kamaleon : Et bien écoute, Matt Houston était une évidence pure et dure. J’aimais beaucoup ce qu’il faisait déjà en parallèle et c’est quelqu’un que je respecte beaucoup pour ce qu’il a fait. Anaïs Delva, cela a été moins évident car je cherchais une voix féminine qui pouvait assurer en live, en promo, en concert. Beaucoup de noms ont circulé avant le sien, cela n’a pas été facile. Mais j’avoue que lorsque le nom d’Anaïs est apparue, cela a de suite été plus simple ! (Rires) Quant à la suite, pour le moment pas de collaboration de prévue, mais sait-on jamais ?

Un album prévu pour le printemps 2019 pour tous les deux ?

Kamaleon : Si tout se passe bien, un album devrait arriver en avril. Il ne faudra pas s’attendre à un album 100 % reggaetton. On est sur du 80 %, ce qui fait déjà une bonne proportion, car j’aime beaucoup d’autres choses et proposer un album me laisse cette opportunité de me dévoiler davantage qu’à travers de simples singles en one-shot.

Adryano : Rien de bien précis pour l’instant mais nous aimerions bien sortir l’album avant l’été, donc le printemps s’avère être un bon timing. Bien sûr, tout va dépendre de la réception du public avec mon nouveau single « Mia » qui vient de sortir.

Et concernant le clip ?

Kamaleon : Nous l’avons tourné il y a quelques jours au Studio Lamy à deux bonnes heures de Paris en voitures. On a invité de belles danseuses à nous rejoindre sur le tournage.

Adryano : Je n’ai jamais été aussi bien entouré ! (Rires)

Kamaleon : Voilà, il va vraiment être chouette visuellement. On a opté pour un décor très sombre et un décor très somptueux…

Adryano : Ça donne un résultat très à l’américaine, c’est un peu ce qu’on voulait au fond.

Kamaleon : L’ambiance était vraiment bonne enfant !

Une anecdote sur le clip ?

Kamaleon : Vous comprendrez sans doute mieux quand vous verrez le clip, mais à la fin du clip, on prend une douche. Et bien sachez que l’eau était glacée ! Mais quand on vous dit glacée, c’est glacée ! On a crû qu’on allait en tomber malade ! Croyez nous, faire mine que la température de l’eau est délicieuse, ce n’est pas rien !

Découvrez le clip « Calor (Dis-moi) » :

#WTF

Parmi vous deux, qui est…

Le moins sérieux ? 
Kamaleon : On est tous les deux sérieux, mais Kama a une faculté de rester concentrer sur la musique pendant des heures…. donc on va dire Adryano.

Le plus bosseur ? 
Sur une musique, il fait énormément de choses (prod, beat…) Rien que pour ça, c’est Kama !

Le plus challenger ?
Kamaleon : Je crois qu’être artiste c’est déjà être challenger non? (Rires)

Le plus feignant ? 
Adryano : J’appellerai pas ça être feignant mais les jeux vidéos peuvent prendre une bonne partie de ma journée les week-ends par exemple…
Kamaleon : Moi aussi, je peux passer des journées à rien faire, mais vraiment à rien faire !

Le plus sensible ? 
Adryano : Je pense qu’on est les deux mêmes à ce niveau là. On a la larme sensible devant des films dramatique (Rires) ! Et ce, malgré nous !

Le plus souriant ? 
Kamaleon : Difficile de départager encore. On est tous les deux des personnes souriantes dans la vie de tous les jours. C’est ce qui a fait que nous nous sommes rapprochés d’ailleurs. C’est tellement rares dans ce milieu !

Le plus fêtard ?
Kamaleon : Adryano est encore jeune, il profite ! Moi je vais en boîte que pour bosser ! Mais je ne me couche pas avant 3, 4 heures du matin par contre…  (Rires)