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HORLA en interview ‘Flash’ : “Pour nous deux, c’était pas un projet ou une vocation de base”.

Il y a quelque temps, nous vous parlions d’HORLA avec la sortie de leur clip  “La rage” . Nous les avons rencontrés afin de les découvrir un peu plus avec une interview  » Flash » sur aficia.

1.

Comment vous décririez-vous ?

Ervan : On est deux cousins, on s’est trouvés il y a deux ans. On a commencé à faire de la musique, au début comme ça, pour le plaisir, pour déconner. Et puis au final, la famille et les copains, nous ont dit que c’était pas mal, du coup nous avons continué .

On voulait faire plein de choses différentes, on a fait de la pop, du rap, du rock… On a plein d’influences différentes alors on a mélangé tout ça. HORLA c’est un mélange, un mix de plein de trucs.

Loïc: C’est un peu le hasard moi j’écrivais tout seul. Ervan un jour a sorti la guitare, il m’a dit « tu veux passer à la maison ? ». On a fait un morceau, et puis après on en a fait plein.

Ervan : Loïc il a fait pas mal d’impro et de théâtre aussi, il avait déjà le truc de l’écriture, il a été à l’aise. Moi, je ne voulais pas forcément faire de la musique, je n’avais pas comme projet de faire un disque. Pour nous deux ce n’était pas un projet ou une vocation de base. On ne s’est jamais dit qu’on allait en faire notre métier, ou qu’on allait faire ça dans la vie.

“On ne s’est jamais dit qu’on allait en faire notre métier”

HORLA pour aficia

2.

Quelles sont vos influences ?

Ervan : Moi et Loïc c’est marrant car on est très différents à ce niveau-là.
C’est-à-dire que Loïc, lui est plutôt chanson française, rap français, tout ce qui est très francophone. Je dirais qu’il n’a pas trop de goûts définis, tu peux lui faire écouter n’importe quoi. Que ce soit de la pop, du rock… Il va te dire instinctivement s’il aime ou non, il marche plutôt à l’instinct. Moi je suis plus branché rock, pop anglaise, comme Radiohead ou du métal comme Metallica. C’est vraiment un mélange car avec lui c’est instinctif ça se fait plutôt au feeling et moi c’est avec le fait que j’ai écouté beaucoup de musique depuis que je suis gamin et j’ai beaucoup absorbé. Disons que quand je compose, si je suis sur une période où j’écoute les Beatles il y a des choses qui vont en sortir par exemple. On est beaucoup dans l’influence du moment.

3.

Pouvez-vous nous expliquer comment vous vous organisez pour créer un morceau ?

Loïc : Souvent, je lui envoie des textes ou alors Ervan fait une prod. J’envoie plein d’idées et dès que ça me sonne à l’oreille, j’envoie des compos… Des fois c’est moyen. On part plutôt du texte, quand les mots sonnent ça fait forcément de belles notes.

Ervan ; Et moi j’ai besoin de paroles… Je peux faire de la musique à nu, mais le fait d’avoir rien que trois phrases, un bout de refrain ou de couplet, ça m’aide énormément pour me situer et avoir un peu une idée de là où je veux aller, une ambiance, les images. Je trouve que c’est dur de partir de rien. C’est un peu un lego. Quand on travaille sur un morceau, on a un bout de texte, un bout d’instru et quand on voit que ça fonctionne bien, après, on a plein de choses qu’on construit, qu’on rajoute petit à petit. Voilà on travaille, vraiment comme avec des Lego®. On construit petit à petit et c’est Loïc qui vient avec un texte, c’est vachement dans la réponse, dans le temps.

“on travaille, vraiment comme avec des Lego®”

HORLA pour aficia

Et parfois, tu modifies son texte ?

Oui, car parfois il y a des choses qui ne vont pas… il me dit « Ah cette phrase… 
elle n’est pas bien dans le propos où elle est mal dite… », quelque chose comme ça. Et ça prend du temps de trouver une petite phrase. Les thèmes, c’est le hasard suivant ce qui me vient, quand j’essaie d’écrire et une fois que j’ai quelque chose, je continue. 

Ervan: Au début quand on sortait en soirée ensemble, ou quand on faisait telle ou telle activité, le lendemain je recevais un texte de Loic et je retrouvais un peu la situation de la veille. 
Rentre avec moi par exemple. Loïc avait rencontré une meuf à l’époque et ça c’était bien passé. Mais du coup ça faisait résonance à la soirée de la veille sans en parler vraiment. 

Loïc : J’évoque certains sujets, mais de manière plutôt abstraite je pense. On parle des choses sans en parler directement. Aprés l’EP est constitué de textes qui ont deux ans et demi , depuis on en a écrit plein. On essaye d’être positifs dans les textes, j’utilise les règles du théâtre, dans le sens où même si la vie est nulle, les personnages ont toujours des choix cornéliens à faire et dans tous les cas, ils doivent toujours rester dignes. 

“On part plutôt du texte, quand les mots sonnent ça fait forcément de belles notes”

HORLA pour aficia

4.

Est-ce que la musique c’est un peu votre thérapie ?

Loïc: Non, pas vraiment, c’est surtout qu’on aime ça. Parfois je suis content on fait un truc sympa, on est content. Avant on le faisait quand on avait envie, maintenant c’est un peu plus un calcul. Il faut faire de la musique : On se fixe des moments de travail mais je ne crois pas que, dans la vie, on soit très revendicateurs, pas très politique. Bien sûr il y a de la politique… Il y en a partout. Quand tu vis, tu es confronté à plein de gens différents, plein de problèmes sociaux tout ça. Moi j’ai pas trop d’avis. Dans nos textes on écrit ce qui se passe dans nos vies, dans nos têtes au moment donné. 
Mais on veut que ça reste positif, le collectif passe par l’individuel donc ça ne sert à rien de se plaindre à titre personnel. Même si on se plaint énormément. Dans les morceaux on se plaint un peu. 

5.

Quels sont vos projets ?

Ervan : Un disque de diamant, justement on est en train de le préparer… Plus sérieusement, on ne sait pas vraiment, on vient de sortir cet EP et ça faisait un an et demi, deux ans qu’on bossait dessus. Sans vraiment de lignes définies car on ne savait pas si on allait faire un EP ou un album ou sortir des titres comme ça. Maintenant on a vraiment envie de faire un disque et on a plein de chansons en stock. 
 
Loïc : On est contents que ça soit sorti et on va faire plein de trucs. On va sortir plus de morceaux, plus souvent, de toutes façons ça ne sert à rien d’attendre des albums. On va plutôt sortir des morceaux individuellement et quand ce sera le moment on sortira un album. Mais je pense qu’on a beaucoup de matière. Après encore une fois, c’est comme une construction de lego, il va tout falloir construire progressivement et ça c’est long. Et il va falloir faire des choix, il faut que ce soit quand même un peu cohérent. On nous le dit beaucoup et en même temps c’est chiant de faire la même chose tout le temps. Je ne sais pas si ce sera cohérent un jour. Il faut trouver de la cohérence. On veut faire plein de trucs, par exemple un morceau électro pop et un autre jour afrobeat ça il n’y a pas de problème mais il faut trouver un truc qui se relit, il faut que l’énergie soit la même.
 
Ervan : J’y crois pas trop, c’est pas notre fort la cohérence l’album concept je pense qu’on fera jamais ça.
On aura des scènes à la rentrée des premières parties je ne peux pas encore dire les noms. Et une petite tournée des plages cet été de la Bretagne jusqu’à Hossegor, toute la côte ouest en camion avec un copain qui vient filmer et voilà des concerts un peu sur le vif quand on veut où on veut, des concerts un peu sauvages.

Après avoir frôlé la scène notamment en première partie de Zaoui, et de Dutronc&Dutronc où leur expérience de la scène à été concluante, HORLA nous confie faire des concerts sauvages tout le long de la côte ouest de la Bretagne jusqu’à Hossegor cet été, vous les croiserez peut-être lors de vos vacances !
HORLA nous a également confié avoir déjà beaucoup de matière dans leurs bagages, des morceaux sortiront petit à petit, le temps de créer un album qui saura leur ressembler !

Découvrez leur dernier clip “Réveille-toi” :