Nouvel EP, sorti de clip, l’artiste HYL échange avec aficia à propos de ses dernières actus, le temps d’une interview sans filtre !
Chez aficia, il y a certains artistes qu’on a la chance de suivre depuis plusieurs années. Ceux qui, à chaque sortie, nous emmènent alors peut-être un peu plus que les autres au creux de leur univers, tant le chemin qu’ils ont parcouru nous paraît familier.
HYL est l’un d’eux.
Ces dernières semaines, le Toulousain a libéré un nouveau projet, Les Croisements, accompagné de plusieurs clips. Un opus plus intimiste que les précédents, libéré, créatif qui, après plusieurs écoutes, nous a inexorablement donné l’envie de tendre le micro à son créateur. Le temps d’un entretien téléphonique, Yoann nous a accordé ce plaisir.
Les dessous de ce dernier EP, le bilan des années écoulées, ou simplement les anecdotes d’un créateur passionné, voici son interview.
Bonjour HYL, ça fait toujours plaisir de te recevoir avec aficia, alors tout d’abord, comment vas-tu ?
Très bien, très bien ! Ces derniers mois ont été intenses, une cinquantaine de dates, du voyage, des rencontres. 2024, a été un peu folle pour moi. Et tout récemment, je viens de sortir un nouveau projet, alors on est à fond.
C’est le deuxième projet depuis ton gros changement de direction artistique (lire juste ici). Tu te sens comment vis-à-vis de tout ça ? Les Croisements s’inscrivent dans ce prolongement ?
Ouais, complètement. Je vais même plus loin encore avec Les Croisements. Je ne m’impose plus rien, je vais surtout là où je prends du plaisir dans la musique.
Avant, j’essayais de me ranger dans des styles (rap notamment, parce que j’ai commencé par ça), là, c’est nettement plus libéré, je ne m’interdis rien et je vais vers tout.
Avec mon équipe, on s’est même rendu compte que les personnes qui m’écoutent n’écoutent pas forcément de rap. C’est que quelque chose d’autre faisait écho en elles, on a donc décidé d’enfoncer le clou dans cette dernière création. Si c’est rap, c’est rap. Si c’est chanté, c’est chanté. Je m’épanouis pleinement dans ce format hybride.
Donc oui, heureux. Les Croisements, ç’a été un soulagement de plus. Cet EP là, encore un peu plus que les autres, il vient du cœur.
Juste avant d’en parler dans le détail, dans quelles conditions ce projet a-t-il été réalisé ? Est-ce qu’il y avait une ligne précise ?
Pas vraiment, ou du moins, la seule ligne précise était de se laisser aller à quelque chose de spontané. Je me suis enfermé dans une résidence de création avec des potes, des musiciens. J’y suis allé avec quelques ébauches et voilà, Les Croisements été lancé.
Tout a duré environs six mois. Sur ce projet-là d’ailleurs, les écritures étaient plus rapprochées. Dans Monopoly, j’avais certains textes qui avaient été écrits des années auparavant, ça donnait aussi quelque chose de réel, mais plus collé bout à bout.
Avec Les Croisements, grâce à ce délai plus proche, les titres sont bien plus liés entre eux. Je suis fier de cette cohérence.
Fin du suspens alors, Les Croisements, en quelques mots, pour les personnes qui n’auraient pas encore découvert cet EP ?
Le morceau éponyme d’intro, Les Croisements, résume bien les couleurs et les thèmes du projet ! Celle d’une âme un peu vagabonde, attirée et liée par des dizaines de chemins. Une quête qu’on a un peu en chacun de nous finalement.
Côté musique, je me suis beaucoup plus amusé sur les compos, sur le chant, les refrains, tout pouvait m’inspirer ! Le rendu se veut très rassembleur.
À l’écoute, on sent vraiment cet aspect sincère, mise à nu. C’était quelque chose de prémédité, spécialement pensé pour Les Croisements ?
Pas réellement. Comme je le disais tout à l’heure, on est rentré dans cette résidence avec l’envie de faire du son. Et ce, avec les émotions et mood qui en sortaient directement. Alors ça n’a pas raté. Toutes les dernières galères, les derniers ressentis, souvenirs, tout devenait, inspirant.
Je pense que les titres de l’EP m’ont aussi permis d’extérioriser tout ce chemin parcouru.
On a toujours entendu HYL avec cette aura ‘adulescente’. Dans cet EP, elle reste présente, mais parait beaucoup plus sage. Est-ce le cas ?
Si vous l’avez senti, alors sans doute (rires) ! Non, c’est vrai que ce projet-là est un peu plus « deep » que les autres. J’y aborde des au revoir pas faciles, des choix de vie vertigineux quand on s’y confronte… Autant de vécu que je suis en train ou que j’ai accepté.
Donc peut-être que dans les textes il y a un peu plus d’apaisement, de conseil. Une main tendue vers celles et ceux qui pourraient aussi être là-dedans en ce moment.
À ce propos des choix et des chemins de vie, le clip de « J’veux pas rentrer » à récemment été clippé, peut-on en dire un peu plus sur ce titre et cette réalisation ?
Ce clip il m’a fait beaucoup de bien. On l’a fait simplement, avec des amis, et je me balade avec cette valise qui n’a finalement jamais d’armoire à elle… Le titre raconte une étape de ma vie où j’étais un peu partout sans jamais me sentir vraiment chez moi.
Merci à Valentin Bécouze et Rémi Pages pour leur travail à la réal.
Côté musique, côté live, on a eu le plaisir de te croiser au Rose Festival. C’est toujours aussi explosif ! La forme des Croisements sur scène d’ailleurs, comment l’as-tu pensé ?
Le Rose festival , c’était quelque chose !
Sur scène on joue quasi tous Les Croisements, mais aussi beaucoup de titres de Monopoly. Les morceaux se répondent, alors c’était important de construire un live où tout le monde peut kiffer, aussi bien pour la personne qui me découvre à peine ou le fan de longue date.
Je pense réellement que mon univers doit aussi se découvrir sur scène, c’est là que je propose quelque chose de différent, que je capte les émotions provoquées par ma musique, c’est le vrai salaire des artistes… De toute manière, si tu m’enlèves la scène, j’arrête.
HYL sur scène : Yoann Leblanc (Chant Lead) Florent Maurin (Musicien) Simon Huyette (Musicien) !
Et enfin l’année 2024 touchant à sa fin, que peut-on te souhaiter pour la suite ? Tu nous réserves quelques surprises…?
Que l’aventure continue, tout simplement ! J’ai une équipe en or, un public qui me suit avec sincérité, il y a une énergie que je veux entretenir. Ça n’a pas toujours été simple, alors maintenant qu’on tient quelque chose, on va aller jusqu’au bout en étant toujours autoproduit.
Prochainement, on va retourner en résidence faire du son, j’en ai déjà pas mal sur le disque dur… Alors, un nouvel EP en 2025, ce n’est clairement pas impossible…
Enfin, côté date, on va tout casser au Métronum le 24 janvier 2025 !
Lien : https://lemetronum.fr/evenement/hyl-eesahyasuke-lma/