Anisha en interview sans filtre : “mon album sera cohérent avec ce que je veux raconter !”

Alors qu’elle vient de remporter la dernière saison de “La Star Academy”, Anisha se livre sans filtre sur son aventure et ses projets d’albums… à découvrir sur aficia.

Elle était la candidate la plus prometteuse, et ce, dès le premier prime en reprenant “Je suis malade” de Serge Lama. Originaire de Madagascar, Anisha a vécu une aventure exemplaire, bouleversante, pleine de rencontres, de duos, à l’opposé de son enfance qu’elle considère comme pas facile.

C’est face à Enola qu’Anisha s’est imposée en décembre dernier. Une sorte de revanche sur la vie qui lui permet désormais de signer un contrat en maison de disques et de sortir un premier album courant 2023. Nous avons revécu son année à ses côtés avec une interview sans filtre !

Anisha : l’interview sans filtre !

Bonjour Anisha, si tu devais comparer Anisha avant, et après la Star Academy, que dirais-tu? 

Je dirais que j’ai un peu plus grandie (rires). J’ai beaucoup appris, artistiquement parlant ou même personnellement parlant. Je me suis découverte, c’est certain. J’ai aussi découvert d’autres talents, de super professeurs, toute une équipe, des répétitrices et de formidables personnes. Et si je devais garder en mémoire quelque chose, c’est la découverte de soi. Je crois que c’est peut-être la plus grande évolution de cette aventure.

Si tu devais revenir sur tes plus beaux souvenirs ?

Tous les souvenirs sont gravés et je ne garde que les plus positifs. Je dirais que la semaine qui m’a le plus marquée est celle de ma semaine de nomination. J’ai pu me dépasser, me surpasser. J’étais dans un moment de moins bien, je ne savais pas si j’allais revenir. J’ai dû tout donner, physiquement et mentalement,  notamment sur un cours de sport, un vendredi. Je me suis découverte une petite sportive, même si le sport je l’appréhendais.

Coach Jo m’a dit qu’il fallait que je montre une Anisha qu’on avait jamais vu. Sur cette épreuve, je me suis vraiment dépassée, je tapais vraiment fort dans les sacs de frappe. C’est vraiment un moment qui restera gravé. J’ai également beaucoup aimé les travaux en équipe de la semaine de duos. Au château, c’était ça, et les primes, c’était vraiment de très bons souvenirs, notamment, le premier, le dernier et tous les duos que j’ai pu faire.

La Star Academy n’est pas qu’une compétition envers les autres, c’est avant tout un combat envers soi-même !

Anisha – aficia.

Et au contraire, ton pire souvenir ?

C’est un peu la semaine de nomination aussi. C’est surtout l’après évaluation. J’ai dû chanter quelque chose que je connaissais pas, je n’ai pas eu le temps de m’imprégner de la chanson. Et ça, j’en ai vraiment besoin, pour la transmettre et donner des émotions. C’était un exercice vraiment difficile. J’ai dû chanter sans émotions, chanter pour l’évaluation, presque chanter pour chanter. Je l’ai mal vécu à ce moment-là.

Y a t-il un facteur qui aurait pu te faire quitter la Star Academy ?

L’abandon. Cela ne fait pas tellement partie de mon tempérament, de mon caractère. C’est un combat envers soi-même. Les doutes où je me dis “est-ce que je vais y arriver en donnant le meilleur de moi-même”. Ce n’est pas qu’une compétition envers les autres, c’est avant tout un combat envers soi-même. Chaque jour, on essaye d’être la meilleure version de soi-même. Les doutes, la non confiance en soit, c’était peut-être ça les facteurs qui font que j’aurais pu abandonner. Mais même si on tombe, il faut savoir se relever. 

Anisha – (c) Sipaa press

Est-ce que ce facteur est-il toujours d’actualité aujourd’hui ?

Disons que grâce à la Star Academy, j’ai appris beaucoup de choses, à douter, à découvrir mes failles. Parfois, j’ai été difficile envers moi-même, parfois je me suis dit que j’étais nulle, mais ça même avant la Star Academy. Je m’auto-flagellais beaucoup et pourtant, je suis quelqu’un qui est très positive. Mais parfois, quand je doute, je n’ai pas confiance en moi, je m’auto-flagelle. J’ai appris à ne pas l’être devant les gens. Parfois, ça peut faire du mal à d’autres personnes.

Avec la Star Academy, j’ai su ne pas trop dire de choses négatives sur ce que je faisais. Je me suis juste dis : “Donne le meilleur de toi même pour ne pas avoir de regrets, que les doutes c’est OK, tout le monde peut douter, mais le plus important c’est que même dans les doutes, on essaye, et qui ne tente rien à rien”. 

Lorsque tu es rentrée chez toi, as-tu fait attention aux commentaires sur les réseaux sociaux ? Tes camarades ont pu te reprocher d’être une ‘fausse modeste’ dans l’aventure par exemple… l’as-tu relue quelque part ?

Sincèrement, après la finale de la Star Academy, j’étais encore dans une bulle, à l’hôtel. J’ai dû faire quelques marathon d’interviews. Je n’ai pas eu le temps d’aller tout voir sur les réseaux sociaux, tout en sachant que je ne suis pas vraiment une fille accro aux réseaux sociaux. Ce qui m’importait, c’était de remercier les gens. C’était le plus important pour moi. De toute façon, on ne peut pas faire l’unanimité. Si on me critique sur ma façon d’être, je n’ai plus qu’à être moi-même. Je pense l’avoir été. Je me suis découvert à travers des leçons de vie. 

On t’a également souvent reprochée d’être (trop) perfectionniste… tu es comme ça dans la vie de tous les jours ? 

Perfectionniste, je ne le suis pas forcément, parce qu’au contraire, j’aime les imperfections. Ça fait partie de moi. Je ne peux pas être parfaite. Les imperfections font de moi ce que je suis aussi. Je ne suis pas perfectionniste mais j’ai envie de bien faire, pour partager le meilleur de moi-même, ce n’est pas uniquement le fait d’être parfaite, car je ne pourrais pas être parfaite. 

Anisha : l’après Star Academy 

Avec un peu de recul, comment te sens-tu après la Star Academy 

J’ai un peu de nostalgie. L’aventure, c’était un peu ce que j’appréhendais. J’ai aimé cette aventure, mais avec de la nostalgie. Mes camarades, les cours, le fait aussi d’être dans ma bulle, de tester ses limites, se découvrir encore. La marge de progression, en fait, c’est ça qui me manque. Aujourd’hui, je me sens quand même bien, je me sens reconnaissante. J’essaye de vivre pleinement. Aujourd’hui, c’est une autre aventure qui débute. Je me concentre sur cette aventure là, tout le travail commence là (Sourire).

Tu es désormais accompagnée d’une maison de disques et de toute une équipe autour de toi. Peux-tu me raconter comment cela se passe au quotidien ?

C’est un grand changement. C’est un très grand changement. J’avais un train de vie normal. J’étais à l’école, et soudainement, me voici dans une maison de disques. J’ai signé avec Sony Music France, et je suis entourée d’une merveilleuse équipe qui m’accompagne chaque jour. On gère mon emploi du temps, c’est incroyable !

Un peu comme un premier ministre ?

Je ne sais pas si le premier ministre est accompagné de cette façon, mais je me sens chanceuse de pouvoir être accompagnée de cette manière. Quand on vit un tel changement, aussi brusque, c’est pas toujours très facile. Il y a un temps d’adaptation. Dans ce cadre là, il faut être entouré, et je le suis, entourée d’amis, de familles, de cousines, et surtout de toute une équipe. Jusqu’à là, tout va très bien !

Tu as donc rencontré tes équipes pour évoquer la sortie de ton premier album. Comment l’appréhendes-tu ?

On a hâte de travailler dessus. L’album a déjà été discuté. Dans cet album, j’ai envie qu’il reflète ce que j’ai fait à la Star Academy. Toutes les chansons que j’ai chantées, ce sont des chansons que je ne chantais pas avant. Il y a juste “Someone You Loved” de Lewis Capaldi que je connaissais bien. Mais les autres chansons, ce ne sont pas des chansons que je chantais, encore moins en français. Je suis davantage sur un répertoire en anglais.

J’aime beaucoup la folk pop moderne, la country, le classic rock, j’aime le pop-rock, j’aime la pop symphonique !

Anisha – aficia

Est-ce que c’est une forme de challenge ?

Ça va être un challenge pour moi, mais un challenge que j’aime beaucoup car en effet, j’ai découvert que j’aimais m’exprimer en français aussi. J’écris déjà en français, mais j’ai envie de pousser encore davantage ma façon d’écrire. J’ai juste hâte de partager de belles émotions, beaucoup de messages d’amour dans cet album, et voilà, et surtout de pouvoir y apporter mes influences.

Justement, c’est difficile de se projeter avec toi… Que comptes-tu nous proposer à travers cet album ?

Question difficile. Je compte écrire quelques chansons, déjà, dans cet album. Ce sera quelque chose qui vient de mon cœur et de mes tripes,  de toute mon âme. J’ai hâte de découvrir des auteurs et compositeurs qui sont dans la même optique que moi. En termes de couleurs, je verrais bien ça comme un projet multi couleur. Ça me correspondrait en tout cas.

J’aime beaucoup la folk pop moderne, la country, le classic rock, j’aime le pop-rock, j’aime la pop symphonique… Le but est vraiment d’amener quelque chose de varié, mais sans être très varié non plus. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais j’aimerais que ça me reflète. On ne se fixe pas sur un style en général. 

Ce serait un curieux challenge que d’apporter un genre de pop folk moderne. Il y en existe très peu en France ?

Oui, ce sera un challenge mais après, quand je dis “folk”, il ne faut pas le mettre dans une case. Ça peut être de la pop, mais aussi de la pop rock, mais avec une touche de folk. C’est mon amour pour la guitare qui pourrait jouer. On pourrait ne pas appeler ça de la folk. C’est important pour moi d’avoir une vraie touche de guitare qui est important pour moi. 

En général, un artiste qui sort de télé-crochet doit par son label sortir un album assez rapidement pour surfer sur le buzz. Serait-ce ton cas ? 

Dans cet album, que ce soit rapide ou pas rapide, je souhaite qu’il me reflète. Que ce soit des choix qui me correspondent, en fonction de ce que je veux raconter. Tu dis que c’est imposé ? Il faut en discuter en fait. C’est ce qui est bien en ce moment, c’est qu’on prend vraiment le temps de discuter. Je veux que ce soit cohérent avec ce que je veux raconter. 

Si tu devais choisir un mentor pour t’accompagner dans la musique, qui choisirais-tu ? 

J’ai eu la chance de rencontrer pas mal d’artistes que j’aimais bien pendant la Star Academy. En vrai de vrai, je n’ai pas encore pensé à cette question, mais si je devais lister des artistes avec qui je me suis bien entendu, ce serait Patrick Fiori ou Claudio Capéo qui m’ont soutenus. Je n’ai pas encore pensé à cette question.

Il est toujours question de faire ce duo avec Claudio Capéo ?

Oui, oui, on en a discuté et on en rediscutera. 

As-tu commencé à enregistrer quelques titres ? 

Là, en ce moment, on est en train de discuter de l’album, de fixer ces fameuses couleurs…

Enfin, peux-tu me parler de ton premier single “De là haut”, écrit et composé par Renaud Rebillaud, Camélia Jordana et Vitaa ? 

C’est un morceau que je trouve formidable. C’est pour moi un honneur de chanter une chanson que cette équipe m’a écrite. C’est un beau cadeau qu’elle m’a fait. C’est une chanson qui représente mon parcours. 

Anisha tenait en fin d’interview à remercier tout ceux qui l’ont plébiscité et qui ont été derrière elle durant la Star Academy.

Découvrez le premier single d’Anisha :