Le chanteur Claude vient de sortir un nouveau titre "La fille de Bennington".
Photo : Morgane Lagneau-Guetta.

Claude en interview ‘Sans Filtre’ : “Il y a un côté exutoire dans ma manière de composer”

Après son premier single « Bientôt la nuit », le chanteur Claude revient avec « La fille de Bennington », une reprise de John Maus. Il se livre dans une interview sans filtre pour aficia.

On l’avait découvert avec le titre caustique « Bientôt la nuit ». Claude nous propose cette fois une adaptation du titre de John Maus. Au programme de ce nouveau single on retrouve à nouveau des synthés et cette production robotique qui le caractérise tant. Un second single hypnotique pour ce chanteur à la voix puissante.

Claude : l’interview sans filtre !

Hello Claude, comment tu vas ?

Je vais divinement bien.

Ton premier projet musical c’était sous le nom de Gesleir en 2020. Pourquoi avoir modifié ton nom de scène ?

Le premier projet était un projet d’apprentissage, c’était une manière de découvrir la musique. Quand tu commences à composer tu te tournes vers les gens que tu écoutes et tu calques sur ces références là. Finalement, ce premier projet ne me ressemblait pas totalement. Je voulais trouver une direction musicale différente et indépendante de mes goûts musicaux.

Les deux premiers titres que tu as sorti en tant que Claude te ressemblent davantage ?

Oui. Le processus de création n’a pas été influencé par grand chose cette fois-ci. Je n’ai pas cherché à calquer sur mes références musicales. « Bientôt la nuit » est sorti récemment mais je l’ai écrit il y a plus d’un an par exemple. Cette chanson est arrivée rapidement d’ailleurs.

Tu dis que tu l’as écrite vite cette chanson, tu te souviens dans quel contexte ?

Oui je me souviens très bien. Je l’ai écrite en fin de soirée cette chanson. J’essayais de composer et je peux parfois me forcer à bosser. Ça rend parfois la chose très scolaire. Dans ces moments-là, j’ai du mal à lâcher prise. Je sortais très peu, juste pour avancer sur ce morceau. J’étais un peu en pétage de câble et le morceau est arrivé d’une traite finalement. De toute façon, j’écris rarement de manière fragmentée les textes.

Tu viens de sortir le second single « La fille de Benington ». Ce titre est une reprise en français de John Maus. Est-ce que tu as voulu raconter la même histoire que dans la version originale ?

Le fond du texte de John Maus, on comprend de quoi il parle, il est amoureux d’une fille. Mais on a pas vraiment la justification. Si tu fouilles tu comprends qu’il aurait rencontré cette femme dans une soirée et qu’il n’a plus jamais eu de ses nouvelles malgré des relances. Le sujet est un peu flou. L’interprétation du texte est libre et très nostalgique chez lui. Mon adaptation est plus vénère. Il y a une sorte de colère sous jacente.

Découvrez “La fille de Bennington” de Claude :

Si tu avais du reprendre une autre chanson, ça aurait pu être quoi ?

Ces derniers jours je reprends « Believe » de Cher. Dans mes moments de pause je chante ça, c’est relativement apaisant. Aussi, j’aimerais bien reprendre « Deadline » de Flavien Berger. Ce morceau me parle énormément, il est très rigolo.

Un duo avec Flavien Berger ça serait phénoménal

Claude pour aficia

Un duo avec Flavien Berger ça pourrait être envisageable ?

Ce serait clairement un petit rêve. On verra bien avoir le temps. Mais si c’était envisageable ça serait phénoménal.

Quand on écoute tes chansons, il y a un truc très vénère et tu l’as d’ailleurs évoqué tout à l’heure. Pourquoi ?

Je sais pas trop. Même dans la manière de composer et d’écrire il y a un côté exutoire. Ça vient peut être de là, de mon processus d’écriture. Après, c’est un peu ma zone de confort dont il faudra que je sorte. Même sur les textes j’aimerais bien aller chercher autre chose. Mais je suis pas constamment vénère non plus (rires).

Tu es signé sur le label Microqlima qui regroupe des artistes comme l’Impératrice ou Fils Cara. Tu aurais pu te lancer dans ce projet sans être accompagné ?

Pas forcément. C’est très rassurant d’être accompagné par des personnes professionnelles et bienveillantes. Le fait de se lancer la musique et de savoir que l’on est pas seul me va très bien. J’ai besoin d’avoir un petit cadre, ça me sécurise.

Aussi, pour le volet purement artistique, je n’aurais pas eu la même direction artistique sans Antoine, le directeur du label. Avant que je signe chez eux on a discuté pendant des mois. Ils me faisaient des retours sur mon travail et ils m’ont guidé naturellement vers cette nouvelle direction artistique.

Photo : Morgane Lagneau-Guetta

Pourquoi avoir choisi le pseudo Claude ?

J’aime l’idée que ça reste flou. Dans les derniers mois, j’ai donné des explications différentes à chaque personne qui me posait la question. Mais ce qui est sûr c’est que ce n’est pas mon vrai prénom.

Tes sons rappellent vachement la cold wave des années 80. Qu’est-ce qui te plaît tant dans ce genre musical ?

C’est une musique simpliste voire amateure. Il y a presque quelque chose de crade. Les instruments utilisés sont légendaires. C’est le coeur de la musique en fait. L’essentiel de ces morceaux résident dans très peu d’éléments.

Tu pourrais faire autre chose que de la musique ?

Absolument pas ! Je n’ai aucun autre objectif que de faire de la musique.

Le succès tu y penses parfois ?

Si j’étais malhonnête je te dirais que j’aimerais bien avancer dans la durée. Mais ça serait pas désagréable d’avoir un morceau qui marche hyper bien. En tout cas, que ça arrive ou pas c’est déjà génial ce que je vis. C’était inenvisageable pour moi il y a deux ans encore de faire de la musique.

Découvrez “Bientôt la nuit” de Claude :