chien noir a dévoilé son tout premier album Apollo le 13 octobre dernier, il se confie dans une interview ‘sans filtre’ pour aficia.
chien noir, l’interview ‘sans filtre’ :
Ton album vient de fêter ses 1 mois. Comment tu te sens ?
Je t’avoue que je ne dors pas beaucoup et que je fais beaucoup de « up and down ». Mais je suis hyper content de cet album. Il correspond à ce que je voulais. Il y a de très beaux retours. Mais j’ai quand même l’impression qu’il y a une masse de travail devant moi. C’est que le début en fait.
Qu’est-ce qui t’empêche de dormir ?
Le rythme est très intense. Et en fait j’ai vécu pas mal de trucs très différents ces derniers temps. Une session filmée à Londres, un Zénith en première partie de Claudio Capéo…
Tu avais déjà investi une scène aussi importante que le Zenith de Paris ?
Il y a eu Christophe Willem au Dôme de Paris, c’est vraiment une très grosse salle. Après, j’avais fait des festivals où il y a encore plus de monde finalement. En fait, tu te dis quand tu as fait ces scènes-là en formule guitare-voix, le reste« ça va » !
T’as retiré cette casquette qui te caractérisait tant sur la pochette de l’album. C’est une volonté stylistique ou marketing ?
Ça remonte à mes débuts en fait. Ma chef de projet de l’époque m’avait dit de la garder. Si j’avais pu la retirer une fois ou deux je l’aurais fait. Mais je crois que ça m’allait bien de la garder, c’était une sorte de planque. Aujourd’hui ne plus l’avoir c’est une façon d’y aller un peu plus à poil. Sur la pochette, j’ai le casque d’astronaute à la main. Comme une revendication. Maintenant c’est qui je suis véritablement sans la casquette.
Et qui est chien noir alors ?
C’est une question difficile… Ce qui est certain c’est que je suis le produit de l’amour. On est tous issus de l’amour de deux personnes. On a tous été aimé, on a tous aimé. Et la façon qu’on a d’aimer c’est une vraie façon de se comprendre. Je dirais que je suis un peu la somme de toutes ces choses-là en fait.
Il y a une contradiction entre une sorte de pudeur et de timidité, mais aussi une extrême sincérité quand on te rencontre…
En effet je suis quelqu’un d’hyper réservé et de timide. Mais je ne suis pas que ça aussi. Je suis tout l’inverse aussi. Notamment quand je suis sur scène. C’est ça aussi ma force.
Il faut savoir que je suis quelqu’un de très observateur. Un peu comme un chat tu vois. J’ai besoin de connaître l’environnement dans lequel je me retrouve. Par exemple, mes premières télés c’était très très difficile. Moi j’ai besoin de temps pour tout. Les gens qui m’aiment le savent.
J’ai pas envie de me complaire dans le passé
Tu dis parfois que cette vie-là c’est un peu un « life goal ». Le succès tu y penses parfois ?
C’est une vraie bonne question ce que tu me demandes. J’y ai pensé tout à l’heure d’ailleurs. Après, ça signifie quoi « marcher » ? Quels sont les jalons là-dedans ? C’est mon premier album et je ne sais pas quelle signification ça peut avoir vis à vis de la notion de succès. Après, j’adore qu’on me reconnaisse dans la rue. Ce métier-là, j’y passe un temps fou, je bosse comme un forcené. On passe de moments hyper intenses à des moments plus désertiques. Ce qui compte pour moi c’est de retrouver ma liberté en tant qu’homme et en tant qu’être humain.
Découvrez le clip de “Ton coeur” de chien noir :
Tu as écrit pas mal pour les autres. J’imagine que depuis quelques mois tu dois être pas mal sollicité à nouveau ?
Ça m’est arrivé pas mal ces derniers temps oui d’être demandé. Mais en ce moment j’ai pas le temps. Écrire pour les autres j’adore, ça me fait du bien. Il n’y a pas d’enjeu, sauf celui de plaire à l’artiste. Aussi, j’apprends de mon écriture en travaillant pour les autres.
Ta musique regorge de pas mal de références littéraires. chien noir écrivain c’est envisageable ?
Ouais j’y ai pensé et je l’avais même commencé. Pour que la fiction soit pertinente il faut être très très fort. J’ai beaucoup de choses à raconter et à dire mais j’ai un truc d’égo qui m’empêche de penser que c’est pertinent.
Plus difficile que la création d’une chanson tu veux dire ?
Dans le sens où ça fait mal. Si je me mets à écrire une autobiographie ça va être un récit très dur. En fait, j’aime l’idée d’être plutôt un poète. Ça rend la réalité plus supportable. C’est que j’ai fait avec Apollo tu vois. Je me suis réinventé mon passé. Ça part de choses réelles mais j’ai fini par arranger la réalité. Le passé n’existe que dans nos têtes. Pourquoi ne pas en faire ce qu’on veut ? J’ai pas envie de me complaire dans le passé… C’était pas mieux avant. Mais par contre on peut y rêver à ce meilleur des mondes, non ?