KYO : Un parfait équilibre pour leur retour sur scène ( Live Report ) !

Ce samedi soir, le groupe KYO était de passage à Istres pour la huitième représentation de leur tour tournée « Le Graal Tour ». Une tournée triomphante qui se joue pratiquement chaque soir à guichet fermé et dont #Aficia a eu le plaisir de participer.

Kyo - le graal tour - IstresAprès plusieurs années d’absence, le groupe français Kyo est de retour sur scène pour présenter son nouvel album « L’équilibre » paru cette année mais aussi de revenir sur ses anciens succès. Une tournée triomphale qui se prolongera jusqu’à mars prochain et dont nous avons eu l’immense plaisir d’assister.

Mais comme tout concert, nous avons tout d’abord eu le droit à une première partie, et quelle partie ! Si nombreux dans la salle ont d’abord pensé qu’il s’agissait de Kyo, du fait de leur nombre et même de leur physique, il ne s’agissait en fait que de Septembre, un groupe pop rock également, peut-être avec une musique plus rythmé, plus dans l’air du temps. Quoi qu’il en soit, c’est aux alentours de 21h45 que s’est produit le tant attendu Kyo, sous les acclamations du public venu nombreux.

Sous une chaleur de plus de 30°, Kyo a débuté timidement avec « Récidiviste », un titre très apprécié de son dernier album « Le Graal ». Mais des les premières secondes, l’alarme d’incendie alors défectueuse a perturbé le show en coupant les micros, les lumières, mais en laissant la bande sons. Pas question pour les 4 membres du groupe de continuer à chanter, ils se sont pris une pause d’une vingtaine de minutes, alors le public restait dans l’incompréhension. Ce n’est seulement 20 minutes plus tard que le groupe faisait une réapparition, comme si rien ne c’était passé. Chaud comme la braise, Kyo a donc enchaîné avec « Contact », un titre vieux de près de 10 ans déjà ! Nous comprenons alors que la setlist de ce soir là allait être destinée à tout public, tant aux fans de premières minutes qu’aux derniers qui ont succombé à « Le Graal ».

Un choix très audacieux pour Kyo qui, en plus de diversifier son public, a fait le choix d’alterner tout au long de la soirée des titres plus électriques à des ballades plus romantiques. Nous l’avons par exemple remarqué avec les chansons « Contact », « Je cours » et « Révolutions », un poil plus blues que dans l’album, enchaînées. Le public, littéralement en trance à cause de la chaleur accumulée de la salle, n’a pas de temps mort, hormis le moment où Kyo a souhaité faire passé un moment d’amour dans la salle avec son « Free Hugs », qui consiste à tout le public d’embrasser sur la joue son voisin, de gauche et de droite. Après ce moment d’amour inexorablement transmis, la soirée a continué en beauté avec un très bon souvenir des années 2000, « Le chemin ». Nous imaginons un morceau très nostalgique pour le groupe qui fête cette année ses 20 ans de création, et donc qui a été fier d’interpréter ce soir cette chanson, et qui représente également beaucoup pour toutes cette  génération, notamment la Kyosphère, le nom donné aux fans du groupe. Entre temps, Ben, le leader et chanteur du groupe avait changé de haut, lançant par la suite « C’est la première fois que le change de T-shirt en plein concert, mais là, il fait vraiment trop chaud ! ». Trop mignon le Ben !

Bien entendu, tous les titres du dernier opus de Kyo n’ont pas été écartés de la fabuleuse setlist. Nous avons en effet pu voir chanter Ben sur « White Trash », « Enfant du solstice »  ou encore « Les ventes contraires ».  Nous n’oublieront pas les formidables solos de Florian Dubos  sur « La route » et « Comment te dire », des morceaux dans l’émotion qui ont donné une autre dimension aux titres, différents que quand ils sont chantés en studios.  Puis, peu avant d’interpréter « Le Graal » avec succès, le chanteur du groupe intervient pour remercier son public venu nombreux ce soir, un public d’ailleurs majoritairement adulte (25-35 ans). Un discours sincère qui marquait également la dernière partie de ce concert.

Au bout d’une heure et demie de concert quasi non-stop, Kyo trouvait encore le moyen de nous faire succomber à ses chansons. C’était alors le moment de chanter « Sarah », un titre culte pour les fans, avant de chanter, tout de même, le deuxième extrait de l’album, « L’équilibre ». Là encore, le public était conquis puisque aucune faute de tonalité n’était à revelé malgré la difficulté à interpréter le titre en live, qui demande une vraie maitrise. Défi relevé pour Kyo qui terminait en beauté avec une dernière chanson. Le choix fût logique, c’est « Dernière danse » qui a clôturait la soirée, sous un chaleureux retour du public qui connaissait par cœur les paroles de cette chanson qui a bercé notre année 2003. Nous nous ne sommes d’ailleurs pas gêné de la chantonner, sans trop nous faire remarquer, de peur d’être ridicule. Le cœur remplit, le groupe quittait la scène …

Une setlist bien rodée avec la venue surprise du tube « Je cours » datant de 2003 qui a réussi à avoir sa place, un groupe très énergique, une diversification des chansons, des goûts et des générations, la tournée « Le Graal Tour » s’est achevé à Istres sous les meilleurs auspices si l’on oublie le coup de la panne, pas très élégante. Un point faible est tout de même à relevé, celui de l’articulation en live de Ben. En effet, si l’on ne connaît pas les paroles, on ne comprend pas toujours ce qu’il chante, très dommage puisqu’au final, on se cantonne qu’à la musicalité, et ce n’est pas forcément ce que l’on cherche quand on paye une place de concert.