Léa Paci - DR

Léa Paci en interview : “J’ai beaucoup écrit et co-écrit, c’est pourquoi je me suis permise d’évoquer des choses plus secrètes”

Exclusivité aficia

Pour la sortie de son nouveau clip “Ne reste pas de glace”, Léa Paci a répondu à quelques questions concernant ce projet et s’est livrée sur son futur opus. C’est sur aficia…

Découverte en 2017 avec Adolescente pirate”, Léa Paci a connu de jolis succès depuis. Après son premier album Chapitre 1 qu’elle a eu l’occasion de défendre sur scène à plusieurs reprises, l’artiste a ensuite partagé deux singles, “On prend des notes” en 2018 et “À nos folies” en 2019 avant d’enregistrer un duo avec James Blunt, un artiste qu’elle admire depuis son plus jeune âge.

C’est mi-mai dernier que Léa Paci faisait son retour avec “Ne reste pas de glace”, un retour qu’elle annonçait d’ailleurs dans notre live #AtHome. Pour ce nouveau single, Léa Paci a misé sur des sonorités bien différentes mais totalement efficaces. Ce titre ne fait que confirmer la venue d’un deuxième opus dont la chanteuse dévoile, dans cette interview, les principaux thèmes qui y seront abordés…

Léa Paci : l’interview…

Pourquoi avoir choisi “Ne reste pas de glace” comme nouveau single ?

Au mois d’octobre dernier, j’ai fait la rencontre de Jean Castel, un artiste bordelais qui vit à Los Angeles. Il m’a proposé de le rejoindre là-bas en studio alors je me suis dit, pourquoi pas ! Une fois arrivée, j’ai aussi rencontré Troydon Murison, un producteur. Il m’a fait écouter plusieurs titres dont Ne reste pas de glace” qui ne s’appelait évidemment pas comme cela puisqu’à la base c’était une chanson en anglais. J’ai immédiatement adoré la mélodie et finalement, comme tous les titres que j’ai fait à Los Angeles, je n’ai pas du tout imaginé cela comme un potentiel single. Cependant, lorsque je suis rentrée en France, je me suis dit qu’au final, c’était ce type de morceau que j’avais envie de sortir : quelque chose d’hyper naturel et pas réfléchi ou programmé !

Ne reste pas de glace” parle principalement du fait de se relever après un échec, d’aller de l’avant malgré tout. Cela peut paraitre difficile mais il faut se relever, d’ailleurs je le dis dans la chanson “un genou à terre, l’autre est déjà prêt”, c’est vraiment ça la dynamique du single. En plus, il est hyper fun, très second degré. C’est d’ailleurs la première fois que je danse sur mon titre, j’ai toujours fait des choses plutôt mélancoliques et pour Ne reste pas de glace”, je dansais déjà en studio, c’est aussi pour ce côté joyeux que j’ai choisi de sortir le titre.

Quels ont été les retours de tes fans concernant ce nouveau single ?

Honnêtement, j’appréhendais beaucoup les retours. On prend des notes”, À nos folies” ou même Je ne sais pas dire je t’aime” sont des textes assez différents. À chaque fois que je sors un nouveau titre, j’ai peur que les gens ne comprennent pas pourquoi et en même temps, j’ai l’impression qu’une jolie communauté s’est créée autour de ce projet. Les gens sont absolument bienveillants, sains, je pense avoir créé un lien plus fort avec toutes ces personnes. Il me semble que le public qui me suit a compris que j’étais toutes ces personnalités que l’on retrouve dans mes divers titres. Il n’y a pas un morceau qui est plus moi qu’un autre. C’est des facettes différentes de moi et les montrer signifie que je m’ouvre plus aux gens.

C’est un titre très années 80, 90, rétro, un peu funk alors j’ai trouvé les gens très cool, je suis vraiment contente des retours que j’ai eu depuis sa sortie !

C’est un album qui sera donc plus introspectif.
J’ai beaucoup écrit et co-écrit, c’est pourquoi je me suis permise d’évoquer des choses plus secrètes
dont je n’aurais pas été capable de dévoiler à quelqu’un qui aurait écrit pour moi.

Léa Paci

“Ne reste pas de glace” est un titre que tu as construit en partie avec Jean Castel, un artiste que tu avais d’ailleurs invité à ouvrir ton concert parisien en janvier dernier. As-tu collaboré avec lui sur d’autres titres qui figureront sur l’album ?

Oui complètement. En tout, nous avons fait quatre titres ensemble à Los Angeles. Si j’étais restée plus longtemps aux États-Unis, je pense que j’aurais fait un album entier avec lui tellement j’aime travailler avec cet artiste. Les titres ne seront probablement pas tous sur la première version de l’album bien que je les aime tous mais le choix se porte plus sur la cohérence de tout ce que l’on a fait à côté. Après, on peut aussi sortir des titres juste pour le plaisir, c’est des chansons que j’adore et avec Jean, on se dit que si ce n’est pas maintenant, ce sera peut-être après et même pourquoi pas un duo plus tard, on n’en sait rien.

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“À nos folies” propage un message assez positif qui invite notamment au dépassement de soi, tout comme ton nouveau titre. Est-ce que cela veut dire que l’album sera plus orienté vers ce type de texte par rapport à Chapitre 1 ?

Il faut savoir que ce nouvel album parlera beaucoup moins d’amour que Chapitre 1 qui était vraiment axé sur une histoire d’amour douloureuse, ses hauts et ses bats ainsi que sur ce que cela m’a appris en tant que jeune femme. Pour ce nouveau projet, je me suis tournée vers moi-même et je suis allée piocher des émotions assez fortes. Il y aura plusieurs thèmes abordés dans cet opus dont le deuil, l’amour mais l’amour positif, quelque chose dont je n’ai encore jamais parlé. J’évoque aussi les amis, la famille… Il y a une autre chanson qui s’appelle Je cours trop vite” et qui évoque cette même angoisse d’avoir l’impression de passer à côté de sa vie à force de vouloir tout faire trop vite et donc de passer à côté de nous-même.

C’est un album qui sera donc plus introspectif. J’ai beaucoup écrit et co-écrit, c’est pourquoi je me suis permise d’évoquer des choses plus secrètes dont je n’aurais pas été capable de dévoiler à quelqu’un qui aurait écrit pour moi.

Concernant l’illustration vidéo de “Ne reste pas de glace”, comment est né ce scénario ?

C’est Panamaera qui a produit le clip. J’ai déjà travaillé avec ces producteurs pour le clip de Adolescente pirate” et ils ont aussi bossé sur le deuxième clip de Pour aller où”, c’est d’ailleurs comme cela que je les ai connu. Ce sont des gens qui me connaissent et avec qui j’ai l’habitude de travailler. Cela fait un moment que j’ai envie de faire quelque chose qui me mette un peu plus en danger et surtout cela fait très longtemps que j’ai envie de retourner à la comédie sauf que, je l’avoue, je n’ai pas le courage d’aller passer des castings par peur mais surtout parce que cela demande beaucoup de temps. Quand j’en ai parlé avec Quentin Curtat le réalisateur, il savait très bien ce qu’il pouvait aller chercher chez moi pour un rendu drôle et naturel. Lorsqu’il m’a proposé l’idée, j’ai adoré. Ce côté gauche et maladroit me représente clairement alors c’était vraiment le scénario parfait !

Comment s’est fait le choix de faire intervenir Gil Alma dans ce clip ?

On avait vraiment envie de ce côté acting et je voulais quelqu’un de drôle qui me mette à l’aise. C’est Anne Benedic Thiam, agent cinéma, qui nous a proposé une mise en contact avec Gil Alma. C’était une merveilleuse idée car il est adorable et pendant le temps passé ensemble, je me suis rendue compte que nous avons des valeurs communes. De plus, c’est quelqu’un de populaire, j’aime et revendique beaucoup ce côté là qui est important pour moi. Je ne voulais pas d’un acteur juste pour dire d’avoir un acteur dans le clip. Je souhaitais vraiment quelqu’un qui me fasse rire et qui fasse rire. Gil s’est éclaté sur le tournage, c’était hyper enrichissant pour moi.

Dans le clip, tu montres une scène que peuvent vivre de nombreux artistes, est-ce que toi, tu parviens à imposer tes choix comme tu le souhaites ?

Oui c’est le cas. Je pense qu’au départ on ne t’impose pas des choses, c’est juste que toi, tu n’oses pas encore dire ce que tu veux. Personnellement, depuis le début j’ai la chance d’être au coeur de tous les processus de création. On me laisse beaucoup la parole et on m’écoute réellement, que ce soit concernant mes choix et mes envies que sur mes ressentis.

As-tu une anecdote à nous raconter concernant le clip de Ne reste pas de glace ?

Alors ça oui !! Deux jours avant le tournage, j’ai passé huit heures de cours de danse, avec le masque évidemment, à l’Académie Internationale de Danse avec les figurants et Aziz Baki le chorégraphe et c’était vraiment hardcore. Je me suis réveillée le lendemain en ne pouvant presque plus marcher sauf que j’avais une répétition avec Juntea Woo qui fait les arts martiaux dans le clip. J’ai vraiment souffert pendant la répétition qui était prévue pour me relever correctement, avoir les mains bien placées mais aussi pour gérer le fameux coup de pied que j’ai réellement donné, parce que tout le monde me demande si j’ai vraiment levé la jambe aussi haut, et oui, c’est vrai !

aficia aime faire découvrir de nouveaux talents et mettre en avant les artistes émergeants, et toi, qui aimerais-tu faire (re)découvrir ?

J’aime beaucoup Oscar Anton. Il a sorti un super titre avec sa soeur Clémentine, ça s’appelle “Nuits d’été” et c’est très joli. En plus, il est parti en indé alors j’ai envie que tout le monde aille lui donner de la force car il le mérite vraiment !