French 79 en interview ‘sans filtre’ : “La musique électronique française s’exporte très bien à l’étranger”

À l’occasion de sa tournée, French 79 s’est rendu à Lille où nous l’avons rencontré avant son concert. aficia l’a interviewé pour vous !

Après avoir dévoilé son album TEENAGERS, le producteur de musique électronique French 79 a débuté une tournée en France et à travers le monde entier. Sur scène, Simon Henner est accompagné de ses synthés et d’une touche so french avec une scénographique exceptionnelle. Actuellement en tournée, l’artiste a répondu à quelques questions. Nous avons parlé de sa carrière, de son dernier projet et de sa tournée ahurissante ! 

French 79, l’interview ‘sans filtre’ :

Peux-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaîtraient pas encore ? 

Je m’appelle French 79,  je vis à Marseille et je fais de la musique électronique. J’ai commencé la musique à 6 ans puis j’ai fait le conservatoire où j’ai joué des percussions et du piano. Je suis devenu professionnel avec mon premier groupe Nasser où j’étais à la guitare. 

Comment est venu ton amour pour la musique électronique et qu’est-ce qui t’as motivé à monter ton projet en solo ? 

J’ai toujours écouté de l’électro. C’était à une époque où j’étais en train de composer un album pour Nasser. J’avais aussi un autre groupe qui s’appelait Husbands sur lequel je composais. J’avais plusieurs boucles différentes dont certaines qui s’apparentaient plus à de la musique électronique. Mes potes m’ont dit d’en faire quelque chose et au final, j’ai lancé ce projet là ! J’avais aussi envie d’être seul sur scène car j’avais déjà eu cette expérience des groupes.

Quelle place accordes tu aux collaborations dans ta musique ? 

Je fais plus souvent des remix. Je pense que l’artiste avec qui j’ai le plus collaboré et avec qui je collabora toujours c’est Kid Francescoli. J’ai produit son dernier album et on travaille au même endroit donc on se voit régulièrement. Les collaborations phonographiques, sur des sorties, sont toujours assez agréable et facile à faire car entre artistes on s’entend bien. Après, il y a la problématique de ce qu’il se passe sur scène, c’est à dire que quand quelqu’un chante sur l’une de tes chansons, c’est toujours un peu plus compliqué de jouer ce morceau là si l’artiste n’est pas là même si on le fait de temps en temps.

A peine débarqué sur la scène française, tu as rapidement connu un succès international. Comment tu l’as vécu ? 

Je ne m’y attendais pas à ce point là, ça m’a surpris évidemment. Mais ça m’a fait super plaisir, c’est une belle surprise ! Tout ça, c’est aussi grâce à la musique électronique française qui s’exporte aussi bien. Il y aussi la caractéristique de la musique électronique qui est de base une musique instrumentale qui s’exporte forcément mieux que le rap français ou la chanson française. Daft Punk, Phoenix etc ont marqué le monde entier par la musique électronique. Maintenant, dans n’importe quel pays où tu vas lorsque tu vois noté “musique électronique française”, tu sais qu’il y a un espèce de gage de qualité. C’est évidemment grâce à eux que j’en suis là aujourd’hui à l’internationale. 

Le 15 décembre dernier, tu as dévoilé ton EP Memories (Remixes), peux-tu m’en parler ? 

Le but était de ressortir des morceaux que je n’avais pas pu sortir dans l’album. J’ai collaboré avec Gui Boratto qui m’a remixé, c’est un artiste brésilien que je suivais depuis tout petit, ça fait plaisir de voir des artistes comme ça qui me connaissent et qui acceptent de me remixer. C’est aussi pour continuer à faire vivre certains morceaux de l’album. Ce sont des choses qui se font assez facilement grâce au streaming, c’est plus simple de sortir un EP maintenant donc j’en profite. 

Tu mets en avant des artistes émergents comme Lydsten qui assure ta première partie ce soir. Est-ce important pour toi de mettre en avant la scène émergente ? 

Bien-sûr, c’est très important ! C’est aussi grâce à des artistes plus connus que moi qui m’ont mis en avant un jour que j’en suis là aujourd’hui donc il faut rendre un peu l’appareil. Je ne pense pas forcément au fait que l’artiste en face soit émergent ou non. Je me concentre plus sur la musique en elle-même. De fois, j’ai aussi eu des collaborations avec des gens plus connus que moi ou finalement ce n’était pas super et où on a décidé de ne pas le sortir. Le plus important c’est de mettre le point final sur la musique et sa qualité plutôt que sur la popularité de la personne. Donc évidemment, ça m’a fait plaisir de faire ça avec Lydsten

Bientôt la fin de la tournée ‘Teenagers Tour’, quel est ton meilleur souvenir pour le moment ? 

Bientôt non car je pense que ça va aller jusqu’en 2025 ! On a annoncé des dates jusqu’au Printemps mais après il y aura les festivals et en début d’année prochaine on va partir à l’étranger dans des pays où je ne suis jamais allé comme l’Inde et l’Australie donc ça risque de déborder sur 2025. De voir les salles remplies et complètes, ça marque et ça fait plaisir ! 

Comment te prépares tu à une aussi grande tournée ?

Je me prépare psychologiquement et physiquement puis je prends des petits synthés sur la route pour pouvoir continuer à composer de temps en temps. Tout ça se prévoit en amont avec le tourneur, pour ne pas se surmener. J’ai mes affaires de footing, je vais courir un peu le matin. J’essaye de ne pas manger mal, d’avoir une bonne hygiène de vie. Mais ce n’est pas très difficile de tourner ! 

Inès Fakche

Découvrez le dernier EP de French 79 :