Martin Luminet - ©️ Chloé Nicosia
Martin Luminet - ©️ Chloé Nicosia

Martin Luminet associe 5 sons de sa vie !

Exclusivité aficia

À l’occasion de la sortie de son EP Monstre, aficia s’est entretenu avec Martin Luminet. Un entretien autour duquel nous lui avons demandé une playlist particulière…

“Coeur” et “Monde” ont été les deux premiers singles qui nous ont été présentés. Et nul besoin de plus pour nous faire chavirer à travers les mots de Martin Luminet. Un artiste dont la finesse et la sincérité nous heurtent sans demi-mesure. Le 4 juin dernier, c’est un Monstre à 5 titres qu’il nous offrait.

Nous avons donc voulu en savoir plus sur son parcours, son histoire avec la musique. 5 situations qu’il a associées à un titre en particulier. Immersion, en musique, au cœur de certains moments marquants de la vie musicale de Martin Luminet…

Tu es originaire de Lyon. À quelle musique associes-tu cette ville ? Ces moments de vie que tu as passés là-bas ?

Martin Luminet - Monstre

You Only live once” des Strokes. J’ai vécu très fort dans cette ville, j’ai grandi, essayé, regretté, adoré plein de trucs là- bas, c’était vraiment le décor de mes premières émotions fortes. Cette chanson ça pourrait en être la bande son, très clairement. Et à la fois Lyon c’est aussi une ville qu’on quitte.
Comme Biolay ou Pomme avant moi, on a tous quitté Lyon sur la pointe des pieds, moi ça s’est fait un peu du jour au lendemain, comme une séparation nécessaire, comme pour réapprendre à l’aimer de loin. J’y ai laissé pas mal de sensations fortes, amicales, sentimentales, artistiques, familiales.
J’aime les choses que je déconstruis et j’ai fini par déconstruire cette ville “natale” pour, aujourd’hui, apprécier la retrouver de plus en plus. 

Le titre qui a été un élément déclencheur dans le choix de ton parcours professionnel ? 

France Culture” d’Arnaud Fleurent Didier. Ça a été un vrai choc intime. Cette liberté, cette autorisation à faire son propre état des lieux de ses fragilités. C’est rare d’être autant à nu et  j’ai clairement commencé à voir la musique non pas comme une protection mais comme une autorisation à la vulnérabilité. 

Le titre qui te rappelle un souvenir spécifique de ta carrière musicale ?

C’est dur de parler de carrière, je suis qu’au début du parcours.. Mais j’ai un souvenir de petite plénitude sur “Drôle d’époque” de Clara Luciani. Je faisais sa première partie dans une salle que je connaissais depuis tout petit, une salle immense où j’avais vu tous mes héros et héroïnes musicales. C’était une des premières fois que je revenais à Lyon et lorsqu’elle a chanté cette chanson, j’étais assis derrière la scène, je venais de me prendre une charge émotionnelle hallucinante du public et je me suis dit pour la première fois que quelque chose commençait.

Le titre qui t’a inspiré pour la création de ton EP Monstre ? 

Something to Believe” de Weyes Blood. J’ai saigné l’album durant toute cette période de création. Je ne sais pas si c’est cet album qui m’a donné les ressources de m’atteler à l’EP mais en tout cas il est d’une puissance, d’une vérité, que ça m’a beaucoup axé, j’ai pu mesurer le niveau d’exigence pour atteindre la sincérité pure. Cet album m’a galvanisé quotidiennement, avec ça dans les oreilles et sous la peau, rien ne vous ébranle, ça indique la direction de la force.

Et enfin, quel titre de ta discographie conseillerais-tu d’écouter en premier ?

Magnifique”, c’est le titre qui ouvre mon EP et c’est vrai qu’au moins, si on n’aime pas, on peut passer son chemin car il plante le décor sur ce qui va se jouer dans toutes mes chansons. Donc oui, ce titre est un bon crash-test. 

– Découvrez Monstre de Martin Luminet –