Nous avons écouté l’album « Listen » de David Guetta !

Très ( très ) attendu, nous voilà enfin en possession de l’album « Listen » de David Guetta. Plus de trois ans après « Nothing but the beat », le DJ français révolutionne la musique électronique avec beaucoup de sonorités différentes et très palpitantes. #Aficia l’a écouté pour vous.

Il était attendu au tournant, et bien sûr, il n’avait pas droit à l’erreur. Alors si en amuse-bouche nous avions pu avoir « Bad » ou « Lovers on the Sun », c’est réellement le titre « Dangerous » qui défend tout d’abord les couleurs de « Listen », un album composé de 15 titres pour sa version standard et de 4 pistes supplémentaires pour l’édition deluxe.

David Guetta - ListenNous démarrons cette écoute de « Listen » avec « Dangerous », l’un des morceaux phare de l’album puisqu’il s’agit d’un premier single. Interprété par le chanteur Sam Martin qui bénéfice par d’ailleurs d’une plus large exposition, ce morceau, bien choisi, devance un style nettement plus pop que son précédent album. Mais le reste du contenu se dirige-il vraiment vers la pop dance ?

La réponse est oui, et on le remarque très vite avec des chansons telles que « What I did for love » chanté par Emelie Sandé qui a le droit à des cœurs. Cette ballade relève d’une réelle maitrise qui fait de cette chanson un titre incroyablement aérien qui prend une dimension pop qu’à la moitié de la chanson. La ballade qui devient électro ensuite est un thème qui revient à plusieurs reprises dans « Listen ». C’est par exemple le cas dans « Goodbye friend » interprété par The Script, un groupe pop  rock irlandais qui propose un titre où l’envol vocal est impressionnant dans le morceau. Ajouté à cela les sonorités déjà entendu dans « Whitout you » avec Usher, ce titre a bien évidemment un fort potentiel, tout comme le titre fétiche de l’album, « Listen » en duo avec John Legend. Là encore, on démarre en douceur, pour laisser place à une voix grandiose du chanteur de 35 ans qu’il met en application dans un refrain festif, dansant. Un vrai hymne qui devient notre coup de cœur de l’album. Lui réussissant parfaitement, David Guetta a également fait appel à la douce voix de Birdy pour le titre « I’ll keep loving you » avec Jaymes Young, qui à une voix proche de celle de Fun. Deux voix que l’on découvre sur de la dance. Deux voix sublimées par un titre somptueux.

 

Pour opposer ce style qui colle parfaitement aux productions du DJ français, ce dernier a souhaité dynamiser son album avec des artistes de tous horizons. Les auteurs de « Am i Wrong », les norvégiens Nico & Vinz signent par exemple « Lift me up » avec Ladysmith Black Mambazo (un groupe vocal sud africain). Ils nous offrent un titre influencé par leurs origines, accompagné d’un beat léger, là aussi très eurodance. Il manquerait peut-être un peu de peps pour frôler la perfection. Aussi, Ms. Dynamite, une chanteuse anglaise influencé par le hip hop et la soul mais aussi le reggae se montre très engagé, donne un titre « No money no love », qui diverge complètement avec le reste de l’album. Un titre surprenant certes, mais décevant, tout comme le titre « Yesterday » en collaboration avec Bebe Rexha. Celle qui a composé « The monster » pour Eminem et Rihanna n’apporte pas énormément l’album, hormis une puissance vocale irréprochable. Dans le même style que « No money no love » mais bien plus efficace, le groupe australien MAGIC! ont participé au morceau « Sun goes down », une collaboration avec David Guetta et Sonny Wilson, artiste qui avait déjà participé à « Booyah » de Showtek l’an passé. Un titre explosif dans uns style là encore assez reggae et festif.

Pour sa troisième collaboration avec l’auteur de « Who’s that chick » après « Turn me on » et « Where them girls », Nicki Minaj propose une nouvelle fois sa voix urbaine pour le titre, ou devrait-on dire, la bombe « Hey mama » ! Tumultueusement tubesque, ce titre mélange l’électro et le Twist, de quoi potentiellement se déhancher sur les dancefloors ! Ce titre apporte vraiment un punch à l’album. Il en est de même pour Ryan Tedder avec son, titre « S.T.O.P ». Difficile de reconnaître la voix pourtant très spécial du leader de OneRepublic. Une chanson qui colle parfaitement au chanteur du groupe dont nous sommes ravis de l’entendre sur autre chose. Un titre là encore planant qui pourrait ressemblait à « Skyfull a stars » de Coldplay. Le succès serait donc présent s’il devait être exploité.  Enfin, alors que nous retrouvons la voix de Sam Smith sur « Lovers on the Sun » donnant un côté country à l’album, place à l’artiste dont beaucoup attende beaucoup : Sia ! Présente doublement sur le disque, la chanteuse australienne nous offre d’abord « Bang my head », la huitième piste de l’album. Après avoir déjà prêtée sa voix sur « Titanium » et « She wolf ( falling to pieces ) », Sia dédie un titre très alléchant de part son originalité bien entendu. Un duo qui fonctionne à merveille, comme vous pourrez le constater sur « The whisper », la deuxième chanson de Sia réservé à « Listen ». Une ballade piano voix qui clôture avec sobriété l’album…

En conclusion, nous pouvons dire que David Guetta revient en très grande forme pour « Listen ». Armé de nombreux tubes, bien plus nombreux que son précédent album, le DJ risque de faire défouler les foules avec ce disque dont beaucoup d’artistes du moment ont participé. « Listen » satisfera d’une part les amateurs de dance avec les titres « Hey mama » ou encore « Lift me up » mais d’autre part, les plus réceptifs à la pop avec des morceaux souvent hypnotisants, à l’image des morceaux chantés par Birdy ou John Legend. Un bémol pour le manque d’artistes français sur le disque. David Guetta aurait pu solliciter des artistes tels que Daft Punk ou Lilly Wood & the Prick ( de simples exemples ) pour faire davantage connaître notre culture. En revanche, il fera connaître des artistes peu connus tels que The Script ou Jaymes Young.