Davodka - Concert 05/03/2022

Davodka : intraitable sur scène, lucide et précis en interview

Rappeur underground impliqué, Davodka bouffe la scène et sait emporter avec lui son public. Retour avec aficia sur un concert brut, de qualité, avec en prime un sympathique face à face.

KT Gorique, l’excellente première partie

C’est KT Gorique, rappeuse originaire d’Abidjan, qui était aux commandes pour lancer le concert, plongée au cœur du Jura dans la belle salle du ‘Bœuf sur le toit’. D’abord face à un public plutôt timide, l’artiste a su rapidement créer un lien et n’a pas eu de mal à débrider l’ambiance. On embarque alors dans son univers aux sonorités reggae, entre mélodies envoutantes et moments survoltés. On sent que KT Gorique n’écrit pas au hasard, sa plume apparait comme un échappatoire, mais sait aussi se montrer engagée. Ses morceaux se sont enchaînés naturellement, avec cet intérêt préservé et cette prestance efficace. Une belle découverte sur scène.

L’authenticité de Davodka

Une rapide clope consumée et une nouvelle bière à la main, on se presse pour voir ce que nous propose Davodka. Et le rappeur est un monstre de scène, il capte directement l’attention et fout un bordel monstre dès les premières mesures. Ce qui est bien avec ce genre d’artiste, c’est qu’il n’y a pas besoin de mise en scène lumineuse invraisemblable pour mettre en avant la musique. Quelques effets de couleurs nuancées, quelques flashs et surtout une atmosphère sombre quasi permanente qui renforce ce côté intimiste, cette façon de s’identifier à ses textes. Davodka déballe ses morceaux avec une belle énergie, et se ballade dans nos états d’esprit, entre rage, tristesse, espoir, lassitude et nostalgie. On appréciera la panoplie de sons joués, et évidemment la tracklist de son dernier album Procès verbal. Un vrai concert brut, intense, sans fioriture et proche du public

Dans un élan euphorique, il est temps de demander à la communication de la salle si Davodka accepterait une rapide interview. La proposition est validée, le verre est à moitié plein et c’est l’occasion d’ajouter une pierre à cet article. Pour voir l’interview, c’est ici.