Solidement implanté depuis l’année 2000, le Festival de la Paille continue d’être une vraie machine à souvenirs. Retour avec aficia sur ce week-end musical intense.
Si Métabief se couvre d’un manteau neigeux l’hiver, sa station de ski se pare d’un tout autre habit l’été, à l’instar de ce 28 et 29 juillet 2023. Depuis plus de vingt ans, le Festival de la Paille rayonne au cœur de ce petit coin de paradis, situé dans le Doubs. Avec 20 000 personnes présentes durant le week-end, l’événement continue de rassembler. Son équipe dévouée n’y est d’ailleurs pas pour rien. Retour en quelques mots sur ces deux soirées de concerts.
Pierre Hugues José détonne, Dub Inc fédère.
C’est sous la pression d’une météo imprévisible que le festival a débuté, même si fort heureusement la pluie ne s’est pas invitée pour le premier jour. Et c’est devant un public un peu décimé que le groupe Blue Tone Stompers a lancé les festivités. Il est encore tôt, peu de monde mais ça ne les a pas empêché de nous faire passer un bon moment. Une belle découverte. Vivant, avec une floppée d’influences musicales, entre ska, rock et blues.
Place à la bande Les Fils du Facteur, bavard et bourré de sympathiques messages. Doublé d’une fausse légèreté musicale savoureuse. Planté un peu derrière pour écouter Bernard Lavilliers, on changera de cap tant la performance est lisse et sans grand intérêt. Avis personnel, j’imagine que les générations concernées ont apprécié le moment, et c’est le principal.
Dub Inc et Pierre Hugues José ont quand à eux assurer une belle prestation. D’un côté, le groupe de reggae a fait parler son expérience et cette capacité à réunir la foule. De l’autre, le rappeur originaire de Vesoul et son style atypique s’est montré très proche du public et totalement à l’aise dans cet exercice. Un moment déjanté bienvenu.
On finira la soirée avec un bon gros panini et une énième bière. Le très solide Fakear déverse alors son électro, tandis que PØGØ viendra terminer la soirée avec un métal décapant, parsemé de quelques brides hip-hop.
47Ter, l’énergie qu’on veut.
Deuxième jour. Un peu de nourriture grasse dans le corps, quelques verres pour effacer la fatigue, il est temps de fouler à nouveau le sol des pistes. Fausse alerte, un groupe de jeunes dans un des apparts voisins nous interpelle, et c’est malpoli de refuser un verre alors… Mais c’est aussi ça la Paille, se faire des copains éphémères.
C’est Claudio Capéo et Suzane qui retiendront principalement l’attention pour ce samedi, malgré un temps mitigé et un sol qui commence à coller les semelles. Peu importe, les deux sont taillés pour la scène, et Suzane s’est d’ailleurs transcendée par moment. Puis Chiloo s’est illustré sur la « petite » scène avec un flow parfaitement maîtrisé, et cette fraîcheur musicale vraiment appréciable.
Plongé dans la nuit, c’est le groupe 47Ter qui est venu retourner le festival. Dopée d’une énergie de fou furieux, la bande de potes a su mettre en valeur leurs mélodies accrocheuses, tout en restant proche du public. Un partage savoureux, une vraie maîtrise de l’espace et du temps. (Interview réalisé durant le festival et disponible dès septembre).
KT Gorique, qu’on avait pu découvrir durant la première partie de Davodka l’année dernière lors d’un concert, est venue déballer son rap survolté, et n’a vraiment pas de mal à mettre les festivaliers dans sa poche. On terminera la soirée de manière classique, avec la techno de Vitalic d’abord. Et c’est DJ Pone, figure emblématique dans le milieu, qui viendra faire bouger les festivaliers dans une ultime démonstration de talent…