YUNGBLUD - Pauline Klaer
YUNGBLUD - Pauline Klaer

YUNGBLUD, un concert électrisant et décoiffant

YUNGBLUD, actuellement en pleine tournée européenne, était de passage le 8 mai à la Rockhal d’Esch-sur-Alzette (Luxembourg). L’équipe d’aficia a assisté au concert.

YUNGBLUD, artiste délirant et décoiffant, propose actuellement une tournée nommée ‘Life On Mars Tour’ au cours de laquelle il défend son dernier album. WEIRD!, sorti en 2020, n’a pas pu bénéficier d’une tournée plus tôt, pour les raisons que tout le monde connaît maintenant. Afin de nous mettre l’eau à la bouche, c’est le duo électrisant Nova Twinks qui était chargé de la première partie. Dynamisantes et pleines d’énergie, elles étaient en feu pour un petit show impeccable. Actif depuis 2016, le duo propose un son punk-rock édulcoré. Bien que nous ne sommes pas venus pour ce dernier, nous gardons tout de même sa prestation en tête, tant celle-ci était convaincante.

Après cette première partie, il est temps de souffler un peu et de reposer nos oreilles pour l’arrivée de YUNGBLUD à 21h. Sans retard, l’artiste androgyne, au look habituellement très appuyé, apparaît vêtu en noir et blanc. Et c’est parti pour 1h15 de sons dynamisants, colorés et hyper vivifiants. Faisant ses armes dans le punk-rock, YUNGBLUD ne va à aucun moment baisser le rythme. Oscillant entre titres plus confidentiels et succès public, l’énergie de l’artiste ne descend jamais.

Entrée en piste pour YUNGBLUD

L’ouverture se fait sur strawberry lipstick puis parents, un bon choix pour mettre dans l’ambiance direct. D’emblée, nous sommes surpris par le public, qui connaît toutes les chansons par coeur, y compris Memories (Ft. WILLOW), pourtant sortie deux jours plus tôt. Celui-ci est très jeune, composé essentiellement d’ados et de vingtenaires, en grande partie issus de la communauté LGBTQIA+, que l’artiste défend bec et ongles. La première partie s’achève sur The Funeral, l’un des derniers singles de l’artiste.

D’une énergie dévorante et ne tenant pas en place, il s’offre ensuite un trio de titres emblématiques de son répertoire : weird!, mars et fleabag. Puis enchaîne sur son dernier morceau Memories. Le public est en feu et entonne les refrains avec un tel entrain que YUNGBLUD lui-même en semble surpris. Rarement nous avons connu un concert avec autant d’ambiance. Cependant, cela entrave un peu la qualité artistique de la performance. L’artiste laisse souvent les refrains aux mains du public et ne les chante pas vraiment en entier.

Entre presque chaque morceau, il s’offre une pause, soit instrumentale, soit en interagissant avec le public, souvent en prenant la pose. Impossible toutefois de prendre des photos correctes. Un halo lumineux suit en permanence les pas de YUNGBLUD. Lors d’une de ses interventions audibles (il crie beaucoup), le chanteur s’adresse à tous les adolescents qui, comme lui, se sentent bizarre et en décalage. Il leur argue de balayer tout ça, de le mettre de côté et d’en faire une force afin de prendre confiance.

Un show à un rythme effréné

Puis l’artiste décapant enchaîne avec l’extrêmement réussi Kill Somebody, toujours avec une énergie décoiffante. Vocalement, le chanteur est toujours irréprochable mais nous sentons quand même qu’il s’essouffle légèrement. Puis vient le titre le plus emblématique de son répertoire, I Think I’m Okay de Machine Gun Kelly (sur lequel il apparait en duo). D’une efficacité folle, le morceau met le public en transe et les musiciens lâchent tout ce qu’ils ont dans leurs tripes. Seule ombre au tableau, YUNGBLUD intervient très peu vocalement et se contente de ses refrains et quelques cris pour mettre l’ambiance. C’est d’ailleurs le seul morceau où l’enregistrement vocal de base est en fond. Mais qu’importe, l’ambiance est là et le son punk-rock est tellement transcendant.

Puis enfin, l’artiste annonce quitter la scène. C’est l’heure du traditionnel rappel autour duquel trois titres seront interprétés. Le plus marquant est god save me, but don’t drown me out. L’artiste n’aura pas ralenti une seule seconde, offrant un show certes court mais rudement efficace. Côté mise en scène, elle est assez simpliste, la présence délirante et très extravertie de l’artiste suffisant. Il performe devant un mur d’enceinte Marshall, avec un batteur et un guitariste (qu’il embrasse à plusieurs reprises). Des spots rouges et roses, ses couleurs de prédilections, sont utilisés tout au long du concert. N’oublions pas ce satané spot lumineux qui le suit en permanence.

Un concert à ne pas rater

Cependant, nous ressortons un peu frustré puisque son meilleur titre, celui qui a pas mal tourné en radio en France, n’est pas joué. En effet, l’hymne pop-punk cotton candy est passé à la trappe. Ce dernier est pourtant joué à quasiment chaque date de la tournée, souvent en acoustique. Et peut-être que justement, un petit acoustique aurait permis de casser un peu le rythme et de reposer un peu l’oreille. Le morceau 11 Minutes, en collaboration avec Halsey et qui a fait connaître YUNGBLUD, n’est aussi pas joué.

Découvrez Memories de YUNGBLUD (Ft. WILLOW) :

En conclusion, et malgré les quelques critiques, nous ressortons extrêmement satisfaits du show qui a été proposé. Celui-ci a été électrique, dynamique et explosif, l’artiste débordant d’amour pour son public. Si à l’avenir, YUNGBLUD repasse en France, il ne faut pas hésiter à y aller. Le 3ème album de l’artiste sortira courant de l’année.