Cheap House - © Bartosch Salmanski
Cheap House - © Bartosch Salmanski

Cheap House : l’interview découverte en mode Crossroads Festival !

Exclusivité aficia

Pour la seconde année consécutive, aficia est partenaire du Crossroads Festival. L’occasion parfaite pour découvrir de nouveaux artistes comme Cheap House qui joue le jeu de l’interview découverte !

Cheap House - Crossroads Festival 2021

Voilà un vent d’originalité qui souffle sur nos pages avec la découverte du quatuor Cheap House qui se retrouve cette année au line-up du Crossroads Festival…

L’originalité de Cheap House n’est pas d’être quatre, n’est pas de venir de Strasbourg, mais bien dans son ADN musical décrit comme une techno instrumentale. Instruments organiques comme le saxo, la basse et la batterie, le tout étant porté par la présence des synthés.

Quand la modernité et les machines rencontre des mélodies aussi fines que de la dentelle, que l’énergie vient nous choper comme un sirocco en plein été, voilà la petit claque musicale que nous offre Cheap House.

Et pour voir le résultat sur scène on vous donne rendez-vous ce mercredi 8 septembre dès 00h30. Cheap House sera sur la scène du Crossroads Festival pour un set qui risque de faire briller la nuit du Crossroads. Mais dans l’attente c’est l’interview de la joyeuse bande qui est à découvrir !

Cheap House : l’interview…

Pourriez-vous vous présenter rapidement au public qui ne vous connaît pas encore ?

Nous sommes quatre musiciens venus de la nouvelle scène strasbourgeoise. Notre philosophie est celle de l’improvisation, une manière de jouer et de vivre dans l’instant, dans l’écoute, l’échange, et le respect, et avec une ouverture totale. Nous la défendons partout sur scène avec Cheap House et dans notre ville avec notre collectif Omezis.

Comment définir votre style, votre musique, votre art ?

Si on avait besoin de mettre une étiquette, on en trouverait une dans nos discussions avec Arnaud Rebotini avec qui on collabore sur un album : ‘à mi-chemin entre techno et post-jazz‘.

Mais comme beaucoup de DJs (et de jazz-wo-men), on est influencés par énormément de genres différents et la structure de la Techno est un outil pour exprimer cette mixture d’inspirations. Comme pour eux, on joue de l’art de la transe. C’est un art social, parce qu’on est constamment dans l’écoute et que l’on construit notre musique en commun, en se laissant traverser par une énergie circulaire, un flux qui nous unit et transcende nos individualités. Le public fait partie de ce flux, et il participe à nos improvisations en le nourrissant de sa sueur, de ses danses… De toutes les émotions qui s’expriment par son mouvement.

Vous êtes cette année à l’affiche du Crossroads Festival, ça représente quoi pour vous ?

Après un an et demi de studio, de répétitions, de réflexions, de travail souterrain, et une reprise d’été dans des conditions sanitaires encore perturbantes, le Crossroads Festival sonne pour nous comme un vrai nouveau départ. C’est un peu le début d’un nouvel âge 😀.

Plus sérieusement, nous sommes vraiment enthousiastes pour ce concert, parce que c’est une région qu’on ne connaît pas encore et parce qu’on a beaucoup de nouvelles choses à montrer. On se sent prêts, on a pu reconnecter avec la scène grâce aux dates de l’été et là on a juste envie de tout casser. C’est une belle preuve de confiance et de reconnaissance que d’être à l’affiche du Crossroads Festival et on veut y faire honneur.

En trente minutes, jusqu’où on va pouvoir t’emmener ? C’est aussi ça qu’on aime travailler : le voyage.

Cheap House

Le Crossroads Festival est une vitrine connue pour les talents émergents, ça apporte quoi dans la carrière d’un artiste d’être sélectionné dans une telle structure ?

Au-delà des potentiels apports professionnels (rencontres, dates de concerts, signatures…) ça apporte un objectif, une motivation, une tension puissante. On adore travailler sous pression, ça nous permet d’être plus créatifs, on se met la tête dedans et il n’y a plus que ça qui compte. Plus que notre musique et la perspective de la présenter à des gens qui l’attendent réellement. C’est très très stimulant et toujours révélateur.

Cette année le Crossroads Festival retrouve la chaleur du public, il y a un défi supplémentaire pour vous ? De jouer et de capter un public qui ne vous connaît peut-être pas ?

Ce défi est permanent. Même avec des gens qui te connaissent et peut-être encore plus avec eux. Certes un public connu est potentiellement plus vite chaud, mais on n’a pas l’effet de surprise. Là, l’avantage c’est que les spectateurs ne savent pas ce qui les attend…

Les saisir est donc un défi en soi oui, mais le vrai enjeu est dans la destination. En trente minutes, jusqu’où on va pouvoir t’emmener ? C’est aussi ça qu’on aime travailler : le voyage.

Parlons un peu plus de vous… C’est quoi votre actualité du moment ou à venir ?

On a sorti un premier disque sur notre Label Omezis en avril dernier… Mais la grosse actu, qui va investir notre univers les prochains mois, c’est notre collaboration avec Arnaud Rebotini. On l’a rencontré en résidence grâce à l’opération Iceberg, un dispositif d’accompagnement franco-suisse mené notamment par les Eurockéennes.

On s’est très bien entendus et il nous a apporté un regard unique sur le monde de la techno et la manière de la (ré)créer. Au point qu’on est allés en studio avec lui pour enregistrer un nouveau disque.

Si vous deviez donner envie au public de venir vous écouter sur scène en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?

Techno, énergie et partage !

Vous jouez cette année au Crossroads Festival… Mais vous, c’est quoi la scène ou le festival que vous rêvez de faire en tant qu’artiste ?

Le Festival Glastonbury en Angleterre

Tout comme le Crossroads Festival, aficia aime mettre en avant des talents émergeants… Vous auriez un artiste à nous conseiller ? Un artiste que le public devrait écouter sans plus attendre ?

À Strasbourg, un rappeur qui sort du lot : Lou. Il vient de sortir une mixtape et un clip très stylé qui met en scène un crew trans/féministe/queer. C’est suffisamment rare dans le rap game pour être souligné une bonne vingtaine de fois. Suivez-le sur Insta !

Un dernier mot pour la fin ? Vous avez carte blanche 🙂

Vive la musique libre, les murs qui suintent et les dancefloor trempés.

Découvrez l’EP de Cheap House :