À l’occasion de la sortie de son premier album Il suffit d’y croire, aficia est parti à la rencontre d’Hoshi… Découverte !
Hoshi a débarqué comme une belle étoile en 2017 avec le single « Comment je vais faire ». Avec son répertoire rock français, son timbre presque cassé et des textes toujours profonds, la chanteuse qui se dit être introvertie et timide se révèle de jour en jour.
Elle publie son premier album Il suffit d’y croire et confirme tout son talent avec des titres comme « Je vous trouve un charme fou » ou « Femme à la mer », faisant office de prochain extrait de son album. À l’occasion du Virgin Radio Live qui a eu lieu au Sport Beach à Marseille le 13 avril dernier, nous nous sommes entretenus avec une jeune fille fragile au tempérament affirmée…
L’interview d’Hoshi
On ne peut pas dire que tu aies percé grâce aux télé-crochets. Mais n’ont-ils pas été des étapes clés à ta réussite d’aujourd’hui ?
J’ai refusé ‘The Voice’ car on m’a un peu imposé d’interpréter « Le petit bal perdu » de Bourvil, ce n’était pas du tout l’image que je voulais montrer de moi. J’ai fait ‘Rising Star’ pour gagner en expérience, plus que pour autre chose. C’est certain que ces deux expériences m’ont fait mûrir et comprendre certaines choses.
Ces choix de participer à ce genre d’émissions TV se sont-ils au dépend de tes études ?
J’ai arrêté mes études à 18 ans, juste après le BAC pour pouvoir me consacrer à la musique.
Le grand public te découvre en 2017 avec tes deux premiers singles. À seulement 21 ans, comment vit-on un premier succès avec « Ta marinière » ?
Yes ! [Sourire] C’est cool ! Chaque jour, on croque la vie à pleine dent. Je kiffe ! Cela fait du bien ! J’ai enfin ce que je voulais. Ça fait plaisir !
Découvrez « Ta marinière » d’Hoshi :
Tu as donc pris ton temps pour sortir cet album baptisé Il suffit d’y croire. C’est un accomplissement quelque part ?
Oui, sachant que ça fait presque trois ans que j’ai écrit certains titres, donc j’ai pris mon temps ! « Ta marinière », je l’ai finis il y a environ deux ans et demi ! Enfin, c’est sorti, ça fait du bien ! Disons que j’écrivais déjà cet album à l’époque de ‘Rising Star’. Je n’ai repris que deux chansons parmi toutes les maquettes que j’avais pu faire, à savoir « Poupée russe » et « Ta marinière ».
Quels sont pour toi les enjeux de ce premier opus ?
Je voulais à tout prix que ce premier album me ressemble. J’ai atteint cet objectif et j’en suis très fier. Mon second objectif est de toucher les gens avec ce que j’ai vécu et observé dans mes chansons. C’est probablement mon but principal.
Ton équipe t’a laissé cette liberté. C’était important pour toi ?
Complètement ! Même pour les collaborations, pour tout, j’ai choisi !
Justement, comment as-tu été amené à travailler avec des artistes actuels comme Tristan Salvati, Gaëtan Roussel ou Nazim Khaled ?
Nazim a ce côté très solaire et très pop que je recherchais, car moi je l’ai moins du fait de mon répertoire rock, dans l’âme en tout cas quand j’écris. C’était un bon compromis entre ce que je faisais et ce qu’il proposait. Quant à Gaëtan Roussel, il a ce côté un peu comme moi, chanson française et rock. Donc c’était cool de pouvoir travailler ensemble.
C’est toi qui est allé les chercher ?
Gaëtant Roussel, c’est lui qui est venu ! C’est ouf parce qu’étant jeune j’écoutais beaucoup Louise Attaque ! Pour Nazim, on nous a présenté au sein du label.
Comment définies-tu ta musique ?
D’après iTunes, c’est de la variété française, mais pour tout te dire, je ne suis pas vraiment d’accord [Rires] ! C’est de la variété, mais il y a aussi ce côté rock. Donc je dirais « rock français ».
Avec ce côté pop que tu revendiques également…
Oui, avec un poil de pop, parce qu’il y en faut ! C’est un mélange. Je n’arrive pas à mettre un style proprement dit dessus.
Beaucoup de chansons profondes composent cet album. Tu vis intensément tes chansons, c’est un fait. C’est plus facile de dire ce que l’on ressent en chantant ?
Oui, c’est forcément plus facile de dire les choses en chantant qu’en s’exprimant de vive voix. Je parle en mon nom évidemment. Je m’exprime mieux en écrivant une composition, en disant les mots forts, plutôt qu’en discutant avec quelqu’un. C’est sûr.
Dans la vie de tous les jours, tu es quelqu’un de réservée ?
Oui, je suis quelqu’un de très timide, très pudique. La musique m’a ouvert l’esprit et à la vie en général.
Je pense pourtant que tu as ton petit caractère. Peut-on avoir du caractère et être sensible ?
Complètement. Si l’on regarde les Rolling Stones, qui sont mes idoles, ils ont un côté sensible dans leur chanson, quand même [Sourire] ! Il y a un côté rock, mais aussi un côté sensible. C’est un côté ‘rentre dedans’. J’ai ce côté-là où je vais m’exciter, mais en fait j’ai ce côté très sensible aussi.
La musique, n’est-ce pas non plus une sorte d’échappatoire où tu peux déballer plus facilement les choses ?
C’est tout à fait ça ! Voilà ! Je pense notamment à la chanson pour ma mère et ma grand-mère (« Ma merveille », ndlr). C’était plus facile pour moi de faire une mini-déclaration en chanson qu’en le disant en face.
Tu n’aurais pas pu lui avouer en face ?
Honnêtement non. En fait, je n’y vois pas d’intérêt. C’est cool de parler et tout. Mais là il y a eu un impact, sur la durée en tout cas, car une discussion ce sont des mots qui sont posés une fois et qui s’envolent. Tandis qu’une chanson, ça dure dans le temps.
Découvrez la version acoustique de « Je vous trouve un charme fou » :
Quand on t’écoute, on a l’impression que tu n’as pas grandie comme les autres adolescentes. Est-ce dû à ton éducation ?
J’ai été très réservée depuis toute petite. Je ne saurais pas te dire d’où cela vient exactement. J’ai été enfermée très jeune dans ma chambre avec mes vinyles. J’ai toujours eu ce côté-là. Ce n’est pas une question d’éducation non, je ne pense pas. J’ai simplement ce tempérament-là, je suis née comme ça.
Tu souffres depuis très jeune de problèmes d’auditions. C’est toujours le cas aujourd’hui ?
Ça va mieux. Je souffre toujours d’otites de temps à autres, ça revient… Tant que sur scène cela ne m’handicape pas, ça va !
Le fait que tout te réussisses ces derniers temps, est-ce dû à ta bonne étoile ou est-ce un coup de chance ?
J’ai une bonne étoile. Je l’ai vu l’étoile ! D’où mon nom de scène [Sourire] ! C’est écrit là en plus, « il suffit d’y croire » (en montrant son tatouage, ndlr]. Mais je me suis donnée les moyens aussi ! J’ai charbonné !
Le portrait décalé d’Hoshi :
- Un film ou une série à voir absolument dans sa vie ? ‘Requiem For a Dream’
- Une chanson qui te fait pleurer ? « Ne me quitte pas » de Jacques Brel.
- Si tu n’étais pas dans la musique, quel métier aurais-tu exercé ? À la base je voulais être vétérinaire !
- Ton dernier coup de cœur musical ? Eddy de Pretto.
- Le plus beau moment de ta carrière musicale jusqu’à maintenant ? Le Flow il y a deux jours. C’est beau de voir une salle remplie, surtout à Paris !
- Si tu étais une insulte ? À peu près toutes !
- L’album indispensable quand tu t’en vas en vacances ? J’écoute beaucoup de techno. Donc je dirais une playlist 100 % techno !
- L’objet que tu ne quittes jamais ? Mon collier qui est un vierge offert par ma mamie.
- Le pays de la fête est pour toi… La France pardis !
- Une chose que tu regrettes ? Je ne regrette rien !
- Ton péché mignon ? Les sushis !
- As-tu un TOC ? Je touche toujours mon chignon ! Je n’arrive pas à me l’enlever.
C’est la fin de notre interview, mais la tradition chez aficia est de toujours laisser le mot de la fin à l’artiste. Tu as donc carte blanche pour t’adresser à nos lecteurs, ton public, tes fans…
Merci de me suivre ! Ça fait plaisir ! Je mets toute mon âme dans le projet et si vous recevez bien, ça fait plaisir !