Terrier à La Nuit de l'Erdre_aficia

Terrier en interview ‘Flash’ : “J’essaie toujours de rebondir sur ce qu’il s’est passé !”

Programmé sur l’un des festivals incontournables du Grand Ouest, Terrier s’est prêté au jeu de l’interview pour aficia. L’occasion de nous parler notamment de la création de son premier EP Naissance, que nous avions découvert à sa sortie.

Tout droit sorti de la scène de La Nuit de l’Erdre, Terrier s’est confié sur ses premiers pas dans le monde de la musique. Retrouvez-le sur une interview Flash pour aficia !

Plongez en quelques questions dans le monde de Terrier, un artiste à l’univers planant et au phrasé impeccable !

1 Tu as sorti ton 1er EP Naissance qui semble être un mot assez important pour toi puisqu’il apparaît dans deux de tes titres. Qu’est-ce qu’il t’évoque ?

L’idée du titre Naissance, ça m’est venu d’un livre que j’ai lu il y a genre, 3 ans… Je me souviens plus du nom du livre. Je suis un peu con parce que je cite ce livre mais je ne sais plus quel livre c’est ! J’avais trouvé ça intéressant parce que, à la place d’avoir écrit “Épilogue” ou « Chapitre 1 » pour débuter le livre, c’était marqué « Naissance ». Il y avait ce truc un peu de première étape, d’introduction tu vois ?

J’avais écrit cette chanson surtout sur ma maman en fait. C’est un gros clin d’œil à mes parents qui m’ont soutenu depuis tout petit sur la musique ! Franchement à leur place ce n’était vraiment pas évident. Je n’ai aucune personne de ma famille issue de ce milieu là. Du coup, ils sont là, avec un fils qui part dans la capitale qui leur dit : “Je vais vivre de la musique je veux être intermittent du spectacle.” Sachant que dans les médias ont dit que les intermittents sont des glandeurs…

Cet EP qui est une introduction, une invitation au public, si tu veux me connaitre un peu plus, bienvenue ! (rires)



2 Tu t’es lancé avec ton propre label, tu as construit ton EP presque seul. Est-ce que c’est important pour toi en tant qu’humain au sens large et jeune artiste de miser sur son indépendance ?

Je pense qu’il n’y a pas de règles, moi j’ai fait ce choix-là parce que c’est allé très vite. J’ai sorti un titre, j’ai eu énormément de propositions de maisons de disques et tout ça sur Paris. Sauf qu’il y avait un truc qu’on ne me demandait pas… C’était si j’étais prêt artistiquement et si je savais où j’allais. C’est un truc qui m’a beaucoup gêné, je sentais que c’était précipité. J’avais besoin de me trouver artistiquement. Savoir où je voulais aller, ce que je voulais raconter comme histoires même si j’avais déjà des titres écrits ; Mais j’étais pas forcément convaincu à 200% de ce que j’avais écrit.

Je sentais qu’il y avait ce truc de pression en mode il faut vite que ça sorte et tout. À un moment je me suis dit “fais ton truc”.

J’aime enregistrer, arranger des tracks en studio, j’adore mixer aussi, j’ai vraiment pris du plaisir à le faire. La suite je ne la ferai pas pareil. Il y a une étape qui est passée et j’avais besoin de le faire comme ça à ce moment-là.

Du coup il n’y a pas de règles par rapport à ta question d’indépendance artistique. Ça dépend de ce que t’as envie de faire et où tu es toi-même. Je pense qu’il faut être sûr de savoir où on va.

3 Il parait que tu as sponsorisé ton club de foot ? c’était une sorte de goal ? t’as d’autres objectifs assez atypiques ?

C’était pas forcément un objectif, c’était plutôt une blague en vrai, ça m’a beaucoup fait marrer et c’était cool, ça aidait mon club d’enfance ! C’était impressionnant mais très cool.

Mon gros objectif ce serait de sponsoriser le FC Nantes, club de cœur ! Je resterai fan du FC Nantes quoi qu’il arrive.

Découvrez le clip de « Rue des Pervenches de Terrier, mettant à l’honneur son club de foot en images.

4 Tu semble tenir un projet assez sincère et homemade. Tu t’inspires de ta vie pour ce projet musical à 100% ?

À 100%, voilà ! (rires)

Je ne peux pas faire autrement que ça, j’essaie toujours de rebondir sur ce qu’il s’est passé. Par exemple, pendant le confinement il ne se passait rien. J’étais quand même en studio, je me forçais a bosser mais j’ai fait 0 titres quoi. Il n’y a rien qui se passait, aucun moyen de rebondir.

Je pense que certains ont la capacité de quand même créer et avoir des choses assez fictives. Moi je suis incapable de faire ça, c’est vraiment pas mon truc.

5 Ça a l’air d’être important pour toi de confronter au public tes titres. La scène c’est une sorte de rodage pour perfectionner tes titres ou un accomplissement suite à leur création ? Tu as un certain processus de création ?

C’est plutôt un rodage, à chaque fois que je sors de scène je me remets en question. Même sur les titres qui sont sortis, j’aime bien les adapter, réécouter le concert qu’on a fait voir ce qui marche, ce qui marche moins bien, les moments où on pourrait aller plus loin en matière d’énergie et ceux qu’on pourrait calmer.
C’est du rodage pour les nouveaux et aussi pour les anciens ! (rires)

Pour la création, je n’ai pas de processus. Des fois j’enregistre des trucs au dictaphone, des fois c’est juste une phrase que j’ai du coup je l’écris dans mon bloc note mais je ne sais pas quoi en faire puis des fois je fais toute une instru avec un thème et je me dis “Ah c’est cool ! » mais je n’ai pas de chant dessus… Il n’y a pas de règle, je me laisse aller à fond !

Bonus :

Comment donnerais-tu envie à quelqu’un qui ne te connaît pas encore, de découvrir ton travail ?

Je dirais que c’est une musique qui n’est pas forcément coincée dans des cases. Il n’y a pas forcément de frontières aussi, si une personne a envie de se faire un peu remuer peut-être aussi par les mots, c’est peut-être son endroit, ou peut-être pas.

Mais en tout cas si elle veut rentrer dans cet univers elle est la bienvenue !