Mosimann - Dancing on my own ©RICHE ALEXANDRE
Mosimann - Dancing on my own ©RICHE ALEXANDRE

Mosimann en interview ‘Sans filtre’ : “Je suis meilleur quand je bosse dans l’urgence !”

Après une collaboration avec Grand Corps Malade (GCM), c’est en solo que Mosimann repart. Nouveaux singles, tournée des clubs, Mosimann revient son incroyable année 2022 et prépare d’ores et déjà 2023. Il se dévoile sans filtre pour aficia.

Quelle année pour Mosimann en 2022. Sollicité de toute part, l’artiste a charbonné comme jamais. En accompagnant Grand Corps Malade sur sa tournée, Mosimann a pas mal voyagé. Mais de l’autre côté, il a également fait beaucoup, beaucoup de musique pour… Patrick Bruel, McFly & Carlito, Kimberose… il y en a eu du monde à son studio ! 

En 2023, Mosimann souhaite davantage se concentré sur ses projets (mais pas que !). Il vient de publier son nouveau single “Dancing On My Own”, un vrai succès. Il annonce tout plein de belles choses qu’il va dévoiler au cours de cette interview… sans filtre ! Promis Mosi ?

Mosimann est en interview ‘sans filtre’ !

La dernière fois que l’on s’est eu en interview, c’était juste avant la sortie de Mesdames de Grand Corps Malade, un projet que tu as produis pour Grand Corps Malade. Qu’on se le dise, c’était LE concept à sortir… Quelle histoire non ?

(Sourire) Complètement, cette histoire est dingue. L’idée était venue de nulle part, vraiment. Si on m’avait dit qu’on ferait un album de duos, avec du slam, avec des chanteuses uniquement féminines… Jamais on pensait qu’on ferait une tournée des Zéniths. Pour tout te dire, l’équipe de Grand Corps Malade avait réservé les SMAC (scènes de musiques actuelles) qui ont une capacité de 1000-1500 places. Donc oui, c’était une énorme surprise !

Vous êtes-vous posés la question de faire un volume 2 ?

Un album comme celui-ci, c’est des mois de travail avant la sortie de l’album, puis ensuite une grande tournée qui s’en suit. Au total, cela s’étale sur plus de 3 ans. Aujourd’hui, non, nous n’avons pas encore imaginer de sortir un volume 2. En revanche, nous travaillons déjà sur le prochain album de Grand Corps Malade, oui. J’ai envie de continuer à bosser avec cet homme incroyable. J’ai envie d’une collaboration de longue durée avec lui, et je crois que lui aussi…



Intégrer de la pop-électro sur un projet slam, c’était osé. Est-ce que tu as la sensation d’avoir changé le processus de création de GCM ?

En toute honnêteté, iI avait très souvent l’habitude d’écrire des textes, d’envoyer à des compositeurs. Là, ça a été l’inverse, c’est moi qui lui ai fait les productions, les mélodies chantées en yaourt. Il mettait les mots dessus ensuite. Ça a été un processus complètement différent, et ça nous a permis de dépoussiérer le côté organique du processus. Il a vu qu’on pouvait créer un album d’une autre façon, et j’en suis très fier.

Revenons sur toi. Tu as passé une année 2022… comment tu l’as définirais-tu ? 

(Il se pose et réfléchit, ndlr ) Wow, elle était incroyable. Très stressante, mais j’ai vécu une année incroyable. Il y a eu cette tournée avec Grand Corps Malade, des dizaines de collaborations, un appel de la Star Academy pour réaliser l’hymne 2022,  la préparation de plusieurs singles mainstream et plus clubs. C’était une année extrêmement riche, que j’ai attendu toute ma vie je crois. 

Les gens ne se rendent pas compte, mais je suis payé pour faire ce que j’aime : travailler, produire, performer, faire danser les gens !

Mosimann pour aficia

Riche, et intense. Comment as-tu géré cette sur sollicitation, psychologiquement je veux dire ? 

J’ai pas géré (Rires) ! C’était l’enfer, c’était une année, et surtout une fin d’année 2022 très stressante. Je n’en ai pas dormi certaines nuits. Oui, j’ai été sous pression, c’est vrai, mais je suis meilleur quand je bosse dans l’urgence. L’hymne de la Star’ac m’a demandé pas mal de boulot, mais on l’a sorti en temps et en heure, et j’en étais très fier ! Mais à côté de ça tu vois, là j’ai besoin d’un doliprane car je viens de faire une journée spéciale ‘administrative’ et j’en ai besoin ! 

Tu parlais de collaborations. Ces derniers mois et années, ça n’a pas manqué…  on récapitule ? Barbara Pravi, Patrick Bruel, 47ter, Grand Corps Malade, Suzane, McFly & Carlito, Slimane, Armin Van Buuren, Véronique Sanson… J’en ai oublié ? 

Je crois que c’est déjà pas mal en effet ! Il y a eu Worakls et Victor Solf également !

D’autres collaborations arrivent ?

Je peux hélas pas t’en dire plus, mais oui, d’autres arrivent pour 2023…

Comment fais-tu pour attirer autant d’artistes ?

Il n’y a pas vraiment de réponses à donner. Je suis amené à rencontrer pas mal de monde. Cette collaboration avec Grand Corps Malade m’a ouvert des portes aussi. J’ai reçu pas mal de monde dans mon studio, en live Twitch etc… Je pense que la sincérité du travail y est pour beaucoup de choses. Je suis vrai envers moi-même, avec ceux avec qui je travaille.

Et le succès entraîne le succès, et davantage de sollicitations, non ?

Travailler avec un GCM amène du travail, c’est évident. Pas forcément du succès, mais du travail. Et rien que ça, c’est magnifique. C’est tout ce que chaque artiste rêve d’accomplir. Mais surtout, les gens ne se rendent pas compte, mais je suis payé pour faire ce que j’aime : travailler, produire, performer, faire danser les gens, Je suis dans le feu de l’action, dans une euphorie et une excitation constante, mais c’est génial. C’est une chance ! En revanche, là où il peut y avoir de la frustration, c’est lorsque je dois dire non à certains projets. Ca c’est dur… 

Tu as fait ton deuxième Olympia début novembre… 12 ans après le premier. Comment c’était ? 

(Rires) Il n’avait rien à voir avec celui d’il y a 12 ans en arrière, c’est évident. Il y a 12 ans, je ne me sentais pas à ma place, j’avais une sorte de syndrome de l’imposteur. Alors que là, c’était un show lumineux, travaillé avec minutie. Tout était là. Mes invités ont répondu présent. Il y avait une vraie énergie autour de moi. C’était incroyable, vraiment. Tu vas peut-être rire, mais j’ai cette image similaire à celle d’un papa qui voit arriver son petit pour la première fois, cette sensation là. J’avais ça lors d’une soirée étudiante à Lille, et je l’ai aussi quand je fais le Warehouse à Nantes. Cette sensation, j’espère l’avoir toute ma vie !

Est-ce qu’il y a eu des ratés pendant cette Olympia ?

Bien sûr, mais vous ne les avez pas vu (Sourire) ! 

Parlons de l’avenir : Il y a “Dancing On My Own” qui tourne sur NRJ là. Etre diffusé sur NRJ, c’était l’un de tes objectifs ? 

Je ne l’attendais même plus honnêtement. Il faut croire que ça fonctionne mieux quand on fait de la musique avec le cœur. Non, disons que je me suis satisfait d’entendre les nombreux titres que j’ai sorti pour d’autres artistes come GCM qui ont eu le plébiscite d’NRJ, et pas qu’un ! En revanche, je n’oublierai pas le soutien sans faille depuis le début de Fun Radio !

Découvrez “Dancing On My Own”, le dernier clip de Mosimann :

Est-ce qu’il existe des conversations entre manager et programmateur radio pour qu’un titre entre en radios ?

Evidemment. Il n’y a pas de magie. Mais sache que je fais ce que je sais faire à mon niveau, c’est-à-dire que je suis artiste, donc je fais de la musique.  Je laisse cette partie à mon manager qui n’est pas de mon ressort, mais qui fait ça si bien !

Je fais un métier d’échange, de partage, un métier qui demande à être proche des gens

Mosimann pour aficia

Est-ce qu’on peut dire quand même que le métier de producteur / DJ, c’est un travail de longue haleine ? 

C’est un métier d’échange, de partage, un métier qui demande à être proche des gens. Le seul truc qui ne m’a jamais quitté depuis le 1er jour où j’ai mis mon pied sur une scène, ce sont les gens. Je fais ça pour moi, mais surtout pour les gens, pour partager, vivre des moments, pour trouver ce moment de climax si ultime, ce moment que j’ai eu en DJ set à l’Olympia notamment…

J’ai lu dans ton communiqué de presse qu’il y avait une tournée des festivals 2023 de prévus avec Live Nation de singles ,des singles radios chez Sony Music / RCA et de titres club sur les labels spécialisés (Defected, Cr2, Spinnin’..).  Mosimann ne s’arrête jamais ?

Mosimann s’arrêtera quand il sera mort (Rires) !

Pour conclure, quels sont les projets de Mosimann en 2023 ?

Beaucoup de choses (Sourire) ! Une grande tournée en salle avec le set up présenté à l’Olympia, d’autres projets avec GCM, des nouveaux singles. J’ai juste envie de continuer à donner du sourire aux gens, faire danser les gens et bosser des albums avec d’autres artistes. Mais plus que tout, être sur les routes. 

As-tu d’autres rêves au moment présent ?

Bien sûr. Au delà des projets pour 2023, Je veux faire Tomorrowland, je veux faire l’Ushuaia  et Ibiza, je veux faire le tour du monde., je veux continuer à faire mon métier. Forcément, je devrais faire attention au nombre de projets que je prendrai l’année prochaine, c’est sûr !

Découvrez l’un des derniers morceaux de Mosimann :