aficia dossier réseaux sociaux - DR

Dossier : Pierre de Maere, Mosimann, Gjon’s Tears … qui gère leurs réseaux sociaux ? 

Vous êtes-vous déjà posé la question qui était derrière les réseaux sociaux des artistes que vous adorez ? On a posé la question directement aux principaux concernés que sont Mosimann, Pierre de Maere et Gjon’s Tears ! C’est le dossier de la semaine.

Vous l’aurez sans doute remarqué, pour se faire entendre, les artistes n’ont plus d’autres choix que d’être omniprésents sur les réseaux sociaux. La meilleure visibilité sera donné à celui qui fera le plus de contenus. Et ça, les artistes l’ont bien compris, en déclinant leurs contenus sur Facebook, Instagram, Tiktok, et Snapchat parfois. Mais alors, en 2023 à l’heure du gros boom, de quelle façon les artistes utilisent les réseaux sociaux ? Sont-ils toujours derrière leurs messages ? Nous avons posé la question à Pierre de Maere, Mosimann,et Gjon’s Tears.

Tu finis par te faire insulter, donc c’est bien de mettre une certaine distance.

– Gjon’s Tears en interview

Nous avons posé la question à Pierre de Maere 

Pierre de Maere (c) Marcin Kempski

Il a reçu en début d’année la Révélation Victoires de la Musique 2023 et vient de publier son premier album Regarde moi. Oui, Pierre de Maere est dans une ascension fulgurante. Nous lui avons demandé comment il gérait ses réseaux sociaux : 

Je fais tout moi-même, je rédige tous mes posts. J’ai un Facebook officiel sur lequel je laisse mon équipe du label Wagram s’en occuper, mais je rédige quand même les posts ! Pour le reste, je suis entièrement l’homme qui se cache derrière Twitter, Tiktok et Instagram. J’aime bien Twitter, ça me permet de faire ce que je veux, c’est assez libre et je mets des trucs assez rigolos. Instagram c’est mon terrain de jeu et Tiktok, je m’y essaye autant que je peux”

Pierre de Maere pour aficia

Les réseaux sociaux : énergivores ?

À  cette question, Pierre de Maere est sans appel : « J’adore mais je perds un temps monstre derrière les écrans, mais la société veut ça. C’est un peu frustrant. J’aurais aimé être plus mystérieux, ne pas montrer ma vie de tous les jours. J’aurais aimé être moins montré, garder ce mystère, cette intimité comme Mylène Farmer, ça rend plus iconique. Les réseaux sociaux anéantissent tout espoir de mystère”. 

Nous avons posé la question à Mosimann 

DJ, producteur, compositeur, chanteur, multi-instrumentiste… Mosimann sait tout faire, jusqu’à même manier ses propres réseaux sociaux : 

“J’ai beaucoup de mal avec Facebook, je me sens trop éloigné de la cible. Je ressens que c’est moins ma place. Twitter j’adore, c’est vraiment un fourre tout, je me laisse aller complètement. Quant à TikTok, ça me plait, c’est bienveillant et positif comme plateforme. Ce qu’il y a d’officiel, c’est mon équipe (Maud, sa manager, ndlr) et puis j’essaye toujours de faire relire. Je fais souvent relire mes posts car je fais pas mal de fautes d’orthographes pour être honnête. Mais autrement, je gère mes réseaux sociaux seuls oui”.

Mosimann pour aficia

Il avoue néanmoins faire appel à un Georges André Taté, “un mec en charge de la strategy marketing. Il s’est occupé de toute la stratégie Internet d’Orelsan. C’est quelqu’un qui a des idées”.

Mosimann, un artiste sur-sollicité ?

À cette fameuse question, Mosimann riposte : “Quand tu réponds à un message, il y en a 10 autres qui arrivent. Si je fais une publication, je dois mentionner 20 personnes et je suis complètement perdu. Si je fais un événement avec Grand Corps Malade dans un Zénith avec 6.000 personnes, tu peux être sûr que j’ai 500 notifications”. 

Nous avons posé la question à Gjon’s Tears 

Gjon's Tears - DR
Gjon’s Tears – DR

Après ‘The Voice’ et l’Eurovision pour la Suisse, la carrière de Gjon’s Tears (sa récente interview ici) a décollé. Visiblement, ce n’est pas tous les jours évident : “Je ne suis pas à l’aise avec les réseaux, mais je le deviens de plus en plus”.

Gjon’s Tears, est-il vraiment seul ?

Que ce soit Facebook, YouTube, Twitter ou Tiktok, c’est mon label qui s’en occupe. J’ai des gens qui s’occupent de la partie réseaux sociaux : ils gèrent les vidéos, montages, contenus…). Quant à moi, je filme du contenu lorsqu’ils m’en demandent. Les gens sont demandeurs d’images, ils veulent savoir ce qu’il se passe et c’est dommage de s’en priver, juste par un manque de facilité à filmer tout. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup vivre le moment T. Les réseaux sociaux mettent trop de distance avec tout ça. Ça éloigne. On dit toujours que le téléphone permet de combler une distance et de faire des choses fabuleuses, mais à la fois, ça nous éloigne de plus en plus.”

Et sur Instagram ?

“Je m’en occupe à 100% par contre ! Ce n’est pas toujours évident car avec l’Eurovision, j’ai créé une certaine attente chez les gens. Ils veulent que tu leur parles. Je comprends mais je ne peux pas me découper en 45.000 morceaux. Et puis tu finis par te faire insulter, donc c’est bien de mettre une certaine distance. Si je peux déléguer ça un jour à quelqu’un, je le ferai car ce n’est pas mon kiff. Je veux faire de la musique, c’est un tout autre métier.

Gjon’s Tears pour aficia

Rendez-vous dans un prochain épisode pour découvrir comment Amir gère ses réseaux sociaux. Sans vous spoiler quoi que ce soit, il s’agit d’une autre méthode…