Kungs & Victor Flash - DR
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Victor Flash en interview ‘sans filtre’ : “Kungs est un vrai exemple !”

De manager à producteur, il n’y a qu’un pas. Après avoir accompagné Kungs, Victor Flash sort désormais ses propres morceaux, et en parle en toute franchise dans une interview ‘sans filtre’ sur aficia. 

Si vous suivez attentivement Kungs, vous savez peut-être qu’il est accompagné de quelques amis derrière son projet, dont fait partie Victor Flash. Ces deux-là se sont rencontrés à la Faculté d’Aix-en-Provence il y a plus de 8 ans, avant que Kungs n’explose avec “This Girl”. C’est à ce moment précis où Victor est devenu son tour manager.

Aujourd’hui, il est devenu producteur et DJ en tant que Victor Flash. Il sort ses propres morceaux et quelques titres avec Kungs ! Comment est-il passé de l’un à l’autre ? Quels sont ses projets 2024 ? Il nous raconte tout ça en exclusivité pour aficia !

Victor Flash, l’interview ‘Sans filtre’ : 

Salut Victor. Peux-tu me raconter à quel moment toi et Valentin (aka Kungs) faisiez de la musique ensemble ? 

Après la FAC, on faisait chacun de la musique dans notre coin, c’est pourquoi on a très vite trouvé des points communs dans la musique et en amitié ! Le jour où il a commencé à se produire et sortir “This Girl” avec Universal Music, ça a explosé pour lui comme tu le sais. Il avait besoin d’un tour manager. Il avait le choix de prendre soit un tour manager professionnel, soit un copain. C’est là qu’il m’a proposé. L’aventure a été complètement folle pendant trois ans. J’ai ensuite arrêté parce que l’expérience a été assez éprouvante. Ça demande tout ton temps, tout le temps. Je me suis dis qu’il était temps de prendre du recul, et me poser la question si je voulais faire ça toute ma vie ou pas. On a continué à faire plein de choses ensemble, sans pour autant travailler ensemble.

Kungs & Victor Flash - DR
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À ce moment-là, quel chemin choisis-tu de prendre ?

J’ai eu un an pour me chercher, sans faire grand chose. Je me suis remis à la musique et prendre le temps pour moi. Puis, il y a eu le COVID. On était très proches et on était confinés ensemble. Kungs faisait des lives le soir. Un soir, il fait pareil, j’étais là, on boit des coups, et le live se transforme un peu plus en délire de pote. On s’est fait un délire comme s’il n’y avait pas de caméra. En live, il s’est passé quelque chose dans les commentaires. Les gens s’imaginaient en boîte. On a fait une simulation comme si on faisait une soirée. Ça a vraiment plus, jusqu’à ce que quelqu’un demande comment on pourrait appeler ce club. J’ai lancé ‘Club Azur’, comme ça. 

Le nom de ‘Club Azur’ est partie d’un simple délire de soirée ? 

C’est parti de ce délire là, exactement ! (Sourire) Le truc a pris vraiment beaucoup d’ampleur. On savait qu’une fois le déconfinement, il y a aurait quelque chose à faire. À ce moment-là, c’est plutôt bien tombé puisque je réfléchissais au projet. Je me suis demandais si je pourrais à mon tour me produire, sortir de la musique. On a constitué toute une équipe, l’équipe de Valentin exactement, qui s’est intéressé au projet Club Azur, puis à mon projet artistique. Grâce à Club Azur, j’ai pu me produire sur de grosses scènes et avoir une visibilité. J’ai sorti un premier morceau sur le deuxième album de Kungs (“Quanto Tempo”). 

Découvrez l’une des collaborations entre Victor Flash et Kungs :

De là tout est parti ? 

Oui, ça a pas mal pris. Il y a eu des demandes de booking. Ça fait deux ans et demi que je suis en développement sur ce projet. De mois en mois, ça prend de l’ampleur. C’est super chouette. Je me sens réellement à ma place. C’est vraiment ce que j’ai rêvé de faire. Je suis hyper épanoui. Et puis maintenant, ça y est, le label Club Azur existe où j’ai sorti un titre “Autopilot” en juin 2023, tout seul. Et récemment, on a sorti un titre avec Valentin et Universal (“You Can Have It)” qui est trop bien, on est très fiers, pas mal de playlists Spotify. Valentin comme moi sommes très contents ! Et je travaille déjà sur la suite qui est en train de se préciser ! Donc, c’est trop cool je me régale.

D’ailleurs, tu es DJ ou producteur ? 

De base j’étais producteur. J’ai dû devenir DJ parce que dans la musique électronique, c’est souvent pourquoi on est appelé : mixer. Du coup je suis devenu DJ. J’ai pris vachement goût à ça. J’ai dû faire mes expériences de mon côté. J’ai fait beaucoup de petits clubs parisiens, tous styles d’événements, pour apprendre. Maintenant j’adore ça. Je suis beaucoup plus à l’aise qu’au début. Je trouve ça trop cool. C’est complètement différent. Là par exemple, quand je suis en studio, je produis, et c’est un tout autre exercice extrêmement compliqué. Quand tu veux sortir un morceau, il y a plein de détails que tu n’imagines pas. Il y a un processus assez long. C’est long…

Long et stressant ?

Oui, bien sûr, car on se pose beaucoup de questions, rien que la question “est-ce que ça me plaît ?”, le fait de passer beaucoup de temps sur un morceau, on ne sait même plus si le morceau nous plaît à la fin. Mais c’est un exercice génial. Une fois le morceau abouti, on est très fiers. Il y a des gens qui s’imaginent que c’est très rapide une sortie, mais ça dépend. Il y a des gens qui peuvent faire des morceaux en un mois, moi je suis un peu plus de l’autre côté. Je peux passer 4-5 mois en le retournant dans tous les sens. 

Ce qui explique que tu n’aies sorti que 2 morceaux en deux ans et demi ?

Il y a peut-être eu 30 ou 35 morceaux de faits en 2 ans, mais ils n’ont pas vu le jour. S’ils n’ont pas vu le jour, c’est qu’il y a de bonnes raisons. C’est pour ça, je veux produire que des choses qui me plaisent et dont je suis fier, sans sortir de la quantité. Il faut réellement avoir l’envie de le défendre à 100%. Je veux faire de la qualité plutôt que de la quantité.

Quel lien dirais-tu que tu as aujourd’hui avec Kungs ?

Je lui en parlais il y a encore pas si longtemps, je le vois comme un exemple, quelqu’un qui a beaucoup plus d’années, plus d’expériences. Tout ce qu’il fait, il le fait très bien. Je ne dis pas ça parce que c’est mon meilleur pote. Ses prises de paroles dans les médias, quand il est sur scène… c’est un très bel exemple. Les débuts, il les connaît, il a plein de bons conseils. C’est quelqu’un de très simple et très humble pour partager et nous aider. Il a toujours les bons mots. C’est un super exemple côté professionnel. 

Ça fait longtemps que vous réfléchissez à faire un truc ensemble ?

Oh oui, ça fait longtemps. Déjà quand nous étions étudiants, qu’ils n’avait pas encore sorti “This Girl”, on faisait beaucoup de choses ensemble, des sons qui n’ont jamais vu le jour. On s’est toujours amusés à faire de la musique ensemble. Aujourd’hui, ça s’est professionnalisé, mais ça fait un moment qu’on faisait de la musique, depuis qu’on se connaît. 

Découvrez le clip de Autopilot entre Victor Flash et Kungs :

As-tu les mêmes ambitions que Kungs et aspires-tu une carrière à l’international ?

J’ai les mêmes ambitions que Kungs oui ! À fond ! Oui, je ne me suis pas mis de barrière ! Mon modèle que je suis, c’est vraiment prendre le temps. Je ne veux pas être partout quand il n’y a pas de raison de l’être. Je veux réussir et que ce soit légitime. C’est la chose la plus importante , celle qui m’importe le plus. Je veux juste faire de la bonne musique. 

Pour réussir, tu penses avoir ton propre style ?

Cela se construit chaque jour mais oui, je pense.  En faisant écouter le son à mon entourage, ils me disent souvent qu’on reconnaît immédiatement ma touche. Cela se développe et cela prend du temps. Trouver des recettes quand on est en studio, parfois on en trouve qui marche bien, donc on commence autre chose. Je pense en tout cas avoir quelque chose de personnel, donc c’est chouette aussi !

Comment définis-tu le ton style ?

Pour la niche très large, je dirais house. C’est vraiment le tronc de base. Après, il y a des influences puisque j’écoute beaucoup de choses de mon côté. Je suis très fan de rock, j’aime beaucoup tous styles de musiques électroniques…

Tu penses que la house a sa place en radios en 2024 ?

Ouai, je pense que ça a complètement sa place. On est dans une époque où c’est moins le style qui est mis en avant. Il y a davantage de rap, alors c’est cool aussi hein ! C’est génial. Mais à l’époque où j’ai commencé avec Valentin, il y avait justement un pic de la musique électronique. C’était davantage diffusé en radios. Aujourd’hui, il y en a encore, mais c’est plus difficile j’ai l’impression. 

Je regardais les crédits du titre Autopilot tout à l’heure, il y a beaucoup de monde derrière, dont Kungs. Peux-tu me raconter la genèse de ce titre ? 

L’histoire de ce morceau c’est que c’est Valentin qui l’a commencé. Comme on bosse beaucoup de morceaux ensemble et qu’on se partage tout, il arrive que quand un de nous ne trouvons pas de fin à un morceau, qu’il ne sait pas trop quoi en faire, on se le propose, soit pour une collab’, soit pour autre chose. Là-dessus, on est pas du tout fermés. On est tous potes. Moi pareil. J’ai déjà filé des choses comme j’avais commencé à faire à des potes ou à Valentin… On partage la musique. Après, ce n’est pas du tout un secret, mais la musique, je la commence souvent de mon côté, et après je bosse avec différents producteurs, des potes qui sont très doués en musique. C’est une grande famille musicale. 

Cette grande famille musicale, on l’a retrouve sur “You Can Have It” ?

Celui-ci, je l’ai commencé pour le coup. Valentin a toujours adoré ce titre. Un jour il m’a dit “tiens, ce serait cool qu’on le bosse ensemble car je l’aime beaucoup”, sans pour autant faire une collaboration. Logiquement, on l’a sorti ensemble parce qu’il nous ressemble à tous les deux. Il y avait de la matière au final pour être deux sur ce titre. Cela s’est fait comme ça ! Il y a aussi Her Demons qui sont deux producteurs français qui bossent sur plein de projets parallèles, hyper talentueux, et qui souvent se retrouvent à être en studio avec nous pour faire de la musique.  

Quels sont tes projets pour 2024 ? 

J’ai des sorties qui vont arriver très vite. Je n’ai pas de dates précises encore. L’idée est d’enchaîner et de ne pas trop attendre car il y a plein de morceaux plus que coup de cœur de prêts avec Club Azur. C’est mon histoire ! Rien ne m’empêchera de sortir d’autres titres sur d’autres labels un jour malgré tout ! Je suis très libre là-dessus.

D’autres collaborations avec Valentin à venir ? 

Pour l’instant non. On a des titres qu’on a fini ensemble, mais pas de sorties prévues tout de suite. 

Et enfin, étant très proche de Valentin, un petit mot sur ses propres projets qui arrivent ?

Il vient de dévoiler une incroyable collaboration avec David Guetta et Izzy Bizu. Je suis au courant de tout, dont pas mal de choses dont je ne peux rien dire ! Il y a plein de surprises, évidemment à nous présenter.  Il est toujours très productif en tout cas !


Journaliste : Valentin Malfroy