Enfin ! Au bout de trois ans de succès et de tournées en France et à l’international, Ofenbach débarque avec un EP. À cette occasion, le binôme est à nouveau en interview sur aficia…
Entre aficia et Ofenbach, c’est une longue histoire d’amour qui a débuté en avril 2016. Lors de notre premier échange, nous faisions connaissance de Dorian et César, deux jeunes DJ avec l’envie de donner un coup de pep’s à la french touch, un pont entre la deep-house et une empreinte rock. Un an plus tard, il connaît un succès dingue dans le monde avec « Be Mine ». Ofenbach est de retour au micro d’aficia pour évoquer la sortie de son premier EP en trois ans, un EP enrichi de tubes et de quelques inédits…
Ofenbach …
Votre son a beaucoup évolué depuis « Around The Fire » il y a trois ans. À quoi est-ce dû ?
Dorian : Oui, notre son a beaucoup évolué, c’est certain. Disons qu’avant, on faisait du rock. Au temps de « Around The Fire », nous étions à nos débuts et on a beaucoup copié sur ce qu’il se faisait, un son très deep avec cette vibe summer… Et à partir de « Be Mine », on a vraiment trouvé notre ADN rock et, dans la voix aussi. On ne l’a plus vraiment quitté car on s’est rendu compte que c’était évident en fait ! C’est ça qu’on aimait vraiment faire. C’est toujours important pour un artiste de trouver son identité musicale, et je pense qu’on l’a trouvé depuis « Be Mine ». C’est vrai qu’avant, on se cherchait un peu.
« Around The Fire » était peut-être moins taillé radio que ce que vous faites maintenant avec « Paradise » par exemple. Est-ce qu’on s’en rend compte quand on est artiste ?
César : On peut s’en rendre compte, mais au final, c’est vraiment le public qui choisit en fait. C’est lui qui nous fait dire si une chanson est conçue pour la radio ou pas. En vrai, nous on fait de la musique. On essaye de la tailler de la meilleure manière qu’il soit. C’est sûr que c’est le public qui nous dira si la chanson marche ou pas, ce n’est pas à nous d’en décider.
Dorian : Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ça. Justement, « Around The Fire » était plus une chanson évidente pour la radio, alors que « Be Mine » a plu parce qu’elle était différente. C’est l’originalité qui paye parfois.
Vous avez vécu le processus d’un tube et ses conséquences : des numéros un, l’effervescence, une grosse tournée, mais aussi beaucoup de voyages, peu de sommeil… C’est fatiguant, à quel point ?
César : C’est sûr que ça change de la montagne, du côté paisible de l’époque mais en revanche, c’est ce qu’on recherchait, donc on adore !
Dorian : C’est surtout qu’on est là pour faire d’une part de la musique entre potes, entre nous, à un niveau professionnel, et le voyage, partager notre musique à des milliers de personnes, c’est quelque chose qu’on a toujours voulu faire. Le fait que cela se réalise aujourd’hui, on en est très reconnaissant et on espère évidemment que cela dure.
Découvrez « Paradise » d’Ofenbach :
Si c’était à refaire, le referiez-vous ?
Dorian : Oui, on a très envie de continuer et conquérir de nouveaux territoires. Là, on est parti en Asie dans le cadre de notre première tournée. Cela fait partie de ce processus d’expansion mondiale je pense. Donc oui, si c’était à refaire, on le referait car c’est ce qu’on cherche depuis le début !
Concentrons-nous sur 2019… un nouveau single, « Rock It » vient de sortir. Racontez-moi un peu son histoire.
César : Sur ce nouvel EP, il y a a cinq nouveaux titres. C’est vraiment la continuité de ce qu’on a toujours voulu faire. On est dans quelque chose de très hybride, entre la pop/rock et la deep. Notre nouveau single s’appelle « Rock It », une collaboration avec les Sofi Tukker qu’on adore ! Et le titre veut tout dire. Il a l’énergie d’un bon titre rock et l’énergie de la deep-house.
Découvrez « Rock It », le nouveau clip d’Ofenbach :
Vous dites aimer les talents originaux, vouloir des voix qui sortent du commun. Vous avez ce que vous cherchez pour vos sons ? Ce n’est pas ce qui manque…
César : Un peu partout en fait ! C’est beaucoup de rencontres. On aime surtout les gens qui ont des voix qui sortent de l’ordinaire. Sur l’EP, on a par exemple une voix, celle d’Alexandre Joseph (il a fait les 1ères parties d’Ofenbach avec « Katchi » NDLR), candidat de ‘The Voice’. On ne l’a pas choisi parce qu’il a fait ou pas fait un télé crochet. On tente surtout de trouver un univers, surtout rock ou groovy et l’originalité de la voix, la fameuse signature.
Quelle(s) voix retrouve-t-on sur votre EP ?
Sur notre EP, on a un featuring avec Portugal The Man. C’est exactement ce genre d’ADN et ce genre d’artiste avec qui on voulait collaborer, avec cette voix super aiguë et leurs sonorités hyper alternatifs et originales. C’est avec des groupes comme eux qu’on veut continuer à collaborer. On est super fier et flatté qu’ils aient accepté cette collaboration.
C’est un peu un choc des générations entre Portugal The Man et vous finalement ?
César : C’est exactement ça. Les Portugal The Man ne sont pas à leur premier album, bien qu’ils aient explosé en 2018 avec « Feel It Still ».
Avez-vous une volonté de faire exploser une voix à l’international comme a pu le faire David Guetta avec Sia par exemple ?
César : Bien sûr. Après, c’est vraiment un concours de circonstance. David Guetta a vite aimé la voix de Sia. Il l’a mise sur le tube que l’on connait et cela lui a permis d’avoir un grand public, car David Guetta est aussi quelqu’un qui travaille énormément, très talentueux et qui a du faire autre chose. Si Sia n’avait pas chanté sur « Titanium », elle n’aurait certainement pas eu la carrière qu’elle a aujourd’hui. Cela l’a beaucoup aidé bien sûr. Ce serait incroyable de voir un artiste avec qui on a collaboré d’exploser bien sûr.
Travailler avec des artistes de la même génératon que vous, c’est important aussi ? Je pense à Zak Abel notamment ou Benjamin Ingrosso…
Dorian : Oui, et c’est normal de se sentir plus proche des artistes de la même génération que soit !
Lors de notre dernière rencontre en octobre 2017 vous parliez d’un album pour 2018… quand est-il aujourd’hui ?
César : En gros sur Spotify, vous avez l’EP alors qu’en magasin vous pouvez acheter l’album avec tout les anciens titres. Ça fait un mini-album. On trouve que la forme de l’album est un peu désuète pour de la musique électronique. On veut toujours le faire mais on veut vraiment être prêt et surtout avoir un impact international beaucoup plus conséquent.
Vous vous adaptez aussi à la consommation actuelle…
César : Oui, ça joue aussi beaucoup. On reste cohérent avec la consommation actuelle car on est dans une société où les gens n’ont plus le temps d’écouter tout un album en entier. Il y a quand même cinq nouveaux titres pour être sûr que les gens puissent s’engager et ne pas trouver trop de longueur dedans.
Dorian : En ce moment, on est dans une optique de sortir plus de titres, donc sortir des collaborations à gauche à droite. C’est plutôt sympa car notre projet est tout de même avant tout un projet collaboratif où on inclut d’autres voix. Donc on va sortir beaucoup de musique !
César : Ça va nous permettre de sortir peut-être de notre univers aussi.
Continuerez-vous à sortir des remixes ?
César : Oui, bien sûr !
Dorian : Mais pour être très honnête, ce n’est pas notre priorité actuellement, on n’a pas cherché à remixer quoi que ce soit. Je pense que ça viendra plus tard.
César : De toute façon, on fait toujours tout à l’arrache ! (Rires)
Le programme de l’été s’annonce à nouveau chargé ?
Dorian : Pas mal de festivals, pas mal de clubs. Après, les tournées d’été, c’est comme d’habitude, on va enchaîner et on ne va pas dormir pendant trois, quatre mois ! (Rires)
César : Oui, on dormira en septembre, à la rentrée en général. On dormira deux, trois jours, pas plus ! (Rires)