Ce week-end avait lieu la 21ème édition du Festival de la Nuit de l’Erdre à Nort-sur-Erdre. Trois jours sous un grand soleil et 22 artistes au programme. Retour sur l’événement avec aficia.
C’est avec plaisir que nous avons répondu présent à l’invitation du Festival de La Nuit de l’Erdre qui avait lieu du 28 au 30 juin à Nort-sur-Erdre, au coeur du Parc du Port Mulon, dans le Pays de la Loire.
Au programme, nous avions trois jours d’une programmation assez riche, alliant talents émergents et grands noms de la scène musicale, même si l’accent était clairement mis sur la scène urbaine comme avec la présence de Nekfeu, Roméo Elvis, Bigflo & Oli ou encore Soprano.
Jour 1 : un menu complet et savoureux
Le parcours d’un journaliste accrédité est différent d’un festivalier… C’est parfois bien plus simple pour avoir accès au festival avec des accès réservés, un accueil soigné et une prise en charge rapide. Mais pas de chance ! Pour notre première fois au Festival de la Nuit de l’Erdre les couac s’enchaînent avec des problèmes informatiques qui bloquent l’ensemble des journalistes aux portes du festival sous un soleil de plomb (40° et pas un souffle de vent pour nous accompagner). Mais le début un peu chaotique va vite se faire oublier par l’action rapide et efficace d’une équipe réactive et qui fera tout pour nous mettre rapidement dans l’ambiance festive qui s’annonce avec le premier concert de ce vendredi : Ko Ko Mo, du cru local pour ouvrir le bal.
Une fois les bracelets qui nous ouvrent toutes les portes (ou presque) autour du poignet, nous avons l’occasion de découvrir le site. C’est grand, c’est au cœur d’une belle nature, au bord de l’eau. Les stands sont nombreux : les bars, la prévention (auditive par exemple), les boutiques, la restauration… le tout avec une jolie décoration qui prendra une dimension encore plus forte une fois la nuit tombée.
Les festivalier commencent, eux aussi, à fouler le sol du Parc du Port Mulon. Sous le soleil accablant on cherche l’ombre, les points de fraîcheur. Mais l’organisation fait bien les choses : sur la file d’attente pour avoir accès au festival, des brumisateurs géants sont présents pour rafraîchir le public. Même son de cloche auprès de la scène… enfin, les scènes ! Car La Nuit de l’Erdre innove et frappe un grand coup avec deux Main Stage l’une à côté de l’autre. Résultat ? Pas besoin de courir d’un bout à l’autre pour voir les shows et pas de ‘Petite Scène’. Ici chaque artiste bénéficie maintenant des mêmes conditions pour se produire. Le Festival de la Nuit de l’Erdre entre ainsi dans le club très restreint des festivals français à offrir ce genre de dispositif.
Que le show commence !
Et c’est parti pour le show ! C’est donc Ko Ko Mo qui doit ouvrir cette nouvelle édition du Festival. Exercice difficile mais que le tandem révélé lors des Transmusicales de Rennes arrive à faire sans trop de difficultés. Pourtant, ce n’est pas forcément gagné avec la chaleur parfois étouffante qui s’installe définitivement sur le site. Après cette première mise en bouche, le reste de la journée sera clairement placée sous le signe du talent et de l’incontournable. C’est le cas avec Les Orgres de Barbarck qui occupent la scène avec une fougue et une énergie communicatrice en livrant un show musical qui ne laisse personne indifférent.
La nostalgie de Supertramp, le charme de Clara Luciani
Même chose quand Roger Hodgson (Supertramp) viendra sur scène. Il est largement acclamé par la foule de plus en plus nombreuse dès son entrée sur scène. Il aura largement le loisir de conquérir le cœur du public en échangeant très souvent avec lui et en français s’il vous plaît. Alors, oui, la voix n’est plus celle des débuts, elle fatigue même parfois sur la fin du set (il l’avoue d’ailleurs lui-même), mais le charme reste intact malgré ça.
Un charme intact c’est aussi celui de Clara Luciani. Elle est très attendue par le public qui scande son nom et son entrée sur scène dans sa tenue noire fera l’effet d’une tornade d’amour. Clara Luciani sera égale à elle-même : un sourire toujours présent, un set parfaitement calibré entre douceur et envie de danser, une prestance magnétique et hypnotique. “Nue”, “La Baie” ou encore “La Grenade” fera chavirer les cours et le public sera conquis à tout jamais de cette demoiselle à la poésie si belle.
De Nekfeu à Roméo Elvis…
Changement d’ambiance à 22h45 avec la venue de Nekfeu, sans doute l’artiste le plus attendu de la soirée. Le show commence avec une projection d’une vidéo back-stage, on y découvre le rappeur qui se prépare à venir sur scène avec son crew. C’est visuel, puissant, dynamique et annonce du lourd. Sauf que… on restera clairement sur notre faim. Déjà les problèmes techniques s’enchaînent, obligeant même parfois Nekfeu de tout couper pour mieux reprendre. Ensuite de par l’habillage scénique, qui reste trop souvent dans le même ton, un rouge omis présent au niveau des lights. Enfin par le manque de Nekfeu… Car oui, le crew de la Seine Zoo est là, et peut-être un peu trop présent même. C’est parfois un joyeux bordel mais au final on ne sait plus trop qui nous étions venu voir. Mais il faut rendre honneur à la fougue de Nekfeu qui avait l’énergie d’un lion. Il aura d’ailleurs le loisir de partager cette énergie avec le public en allant à sa rencontre plusieurs fois, marchant littéralement sur lui.
L’ambiance ne risque pas de retomber avec le prochain artiste. En effet, c’est Roméo Elvis qui s’annonce sur scène et le public est plus bouillant que jamais. Il attend avec impatience la venue du frère d’Angèle et il ne sera pas déçu ! L’intro est forte, très forte, percutante même. Que ce soit au niveau des lights qu’au niveau du son. Ensuite, l’intégralité du set sera marqué par la présence scénique de Roméo Elvis. Il a dû manger un troupeau de lions qui était nourri à la boisson énergétique. Il saute partout, claque la scène au rythme de son flow, invite le public dans la danse, demande à voir des ‘culs, des seins, des parties génitales’, déverse sa verve avec brio sur des titres comme “Malade”, Normal” ou encore “Pogo” et “J’ai vu”. Roméo Elvis est habité par son art. C’est bon, c’est grand, c’est inoubliable !
Disclosure explosif
Pour finir la première journée c’est un set explosif de Disclosure qui était offert. Et la Nuit de l’Erdre ne pouvait pas mieux conclure cette première journée qui a accueilli 19.000 festivaliers sur le site. Le tandem se montre toujours aussi efficace avec un set à la hauteur de nos attentes, parfaitement mis en relief par la scénographie dynamique qui l’accompagne. De quoi donner de l’énergie aux festivaliers qui répondent présents pour le lendemain et terminer sur un très beau souvenir pour ceux qui étaient présents que pour cette première journée.
Le site se vide alors lentement… Il est temps pour certains de rejoindre la Zone Nuit, pour l’équipe du Festival de déjà préparer la seconde journée et pour nous de recharger nos batteries pour la deuxième journée qui s’annonce aussi riche.
À venir sur aficia : le ‘Jour 2’ avec Eddy de Pretto et Bon Entendeur. Le ‘Jour 3’ avec Inüit, Boulevard des Airs et Soprano. Mais aussi notre galerie photos et un focus sur la Zone Nuit !