Sérievore S.1 E.08 : ‘Sex Education’ avec Beth Ditto, A-HA, The Cure…

Chaque semaine aficia se penche sur l’univers musical d’une série… Cette semaine c’est ‘Sex Education’ qui est à l’affiche !

Une série c’est une histoire… Il y a les séries cultes, celles tendances, celles qui passent par la case ‘binge-watching’. C’est également un univers musical qui fait la part belle aux artistes confirmés mais aussi à la découverte, aux artistes émergents.

Après avoir écouté ‘Riverdale‘, ‘Legacies‘, ‘Charmed‘, l’incontournable ‘13 Reasons Why‘, ‘Lucifer‘, ‘Supernatural’ et ‘Sense8‘, focus sur une œuvre qui est déjà la série tendance du moment avec ‘Sex Education’.

‘Sex Education’

Diffusée sur la plateforme Netflix depuis le 11 janvier, la série ‘Sex Education’ fait un carton, un buzz comme on dit aujourd’hui, visiblement aussi bien auprès du public que des médias. Série américano-britannique, ‘Sex Education’ aborde de manière positive et progressiste le délicat thème de la sexualité chez les adolescents.

Otis (Asa Butterfield) est un jeune lycéen timide, introverti, complexé et souvent maladroit. Il est aussi le fils d’une thérapeute sexuelle (Gillian Anderson) qui à la maison aborde et parle ouvertement de sexe avec son fils. S’il apparaît néophyte en pratique, Otis semble donc en savoir long sur la théorie et diffuse gracieusement ses conseils auprès de ses camarades. Une particularité vite repérée par Maeve (Emma Mackey), ado rebelle et très intelligente. Elle propose donc à Otis de monter un cabinet de thérapie sexuelle clandestin à l’intérieur même du lycée. Ils y prodigueront leurs conseils aux autres lycéens… Moyennant finance bien sûr !

Sex Education - © Sam Taylor

‘Sex Education’ parle sans tabou de relations amoureuses, de sexe ainsi que leurs implications et les conséquences dramatiques que cela peut parfois entraîner. ‘Sex Education’ met avant tout en avant l’importance des notions de respect et de liberté du corps, des choix, des orientations, des consentements ou des refus de chacun face aux comportements amoureux ou sexuels. Des situations parfois dramatiques soulagées par un humour tendre, cocasse, caustique parfois absurde à la sauce ‘so british’.

Dans nos sociétés où l’image est cruciale, la connaissance du sexe chez les jeunes est souvent malheureusement déformée par manque de communications, d’informations, notamment avec les parents et les formateurs, où par le prisme de la pornographie. En tout cela, ‘Sex Education’, superbement porté par Asa Butterfield (‘Hugo Cabret’) et Gillian Anderson (‘The X-File’s), est une véritable réussite, presque une thérapie en soi. Ce qui pourrait bien expliquer son succès.

Sex Education - Asa Butterfield, Connor Swindells - © Jon Hall

Relier les générations

Côté ambiance musicale, la ligne directrice se veut elle aussi une passerelle entre les générations. Une bande son qui fait largement honneur au chanteur, musicien et compositeur Ezra Furman. Mais si l’artiste américain revient régulièrement ambiancer les différents épisodes de cette première saison, nous ne choisirons qu’un titre avec « Love You So Bad ». Cela de manière à laisser la place aux autres propositions artistiques choisies par la production.

Une sélection qui fait d’ailleurs le savoureux mélange entre anciens tubes qui ont marqué leur temps et artistes résolument plus actuels. Une transition parfaitement illustrée par l’artiste soul et funk Chaka Khan qui débutait sa carrière en 1970 et s’illustrait au mois de juin dernier avec le single « Like Sugar » que nous retrouvons aux crédits de la série.

Sex Education - Emma Mackey - © Jon Hall

Entre passé et présent

Côté Oldschool, on oscille entre groove, rock, pop et new-wave. On retrouve ainsi le toujours rebelle Billy Idol et son hit « Dancing With Myself ». L’inoubliable « Boys Don’t Cry » des anglais de The Cure. Et surtout « Take On Me » de A-Ha, titre qui a su traverser les générations et plaire autant aux auditeurs de l’époque qu’aux jeunes d’aujourd’hui.  On retrouve aussi des artistes comme Al Green ou Muddy Waters dont les noms sont peut-être un peu passés, mais dont les œuvres restent bien présentes.

Pour l’aspect moderne, la bande sonore de ‘Sex Education’ s’appuie sur des artistes actuels aux origines et aux sonorités variés mais dont les œuvres ne vous laisseront pas insensibles. On retrouve ainsi l’américaine Beth Ditto (ex Gossip) qui va vous chauffer avec « Fire » avant que M.O x Lotto Boyzz x Mr Eazi ne vous mette le feu aux jambes avec « Bad Vibe ». Le britannique Coldabank avec le deep house « Lovin You » et le groupe pop-punk norvégien de Sløtface et son « Nancy Drew » qui se chargent de finir d’épicer cette sélection.

Découvrez l’épisode 8 de Sérievore by aficia :