Enfin ! Après plus d’un an de teasing, Suzane dévoile son premier album Toï Toï. Faut-il écouter ce format ? Réponse avec aficia.
C’est le grand jour pour Suzane ! Cette jeune artiste originaire du Sud de la France a affolé les compteurs YouTube avec ses morceaux “L’insatisfait” sorti il y a bientôt deux ans déjà (mars 2018). Depuis, la demoiselle a eu l’occasion de multiplier les titres, d’une efficacité rare comme “La flemme”, “Suzane” et plus dernièrement “Il est où le SAV ?” où elle nous alerte sur les bouleversements climatiques en lien avec l’actualité du moment.
Aujourd’hui, elle dévoile Toï Toï, son premier album garni de tubes déjà connus du grand public, mais aussi de plusieurs inédits tous aussi intéressants les uns que les autres…
Une vraie conteuse d’histoires
Si Suzane se dit être une “conteuse d’histoires sur fonds d’électro”, c’est parce qu’elle raconte si bien les histoires. Elle évoque des sujets aussi divers que variés, comme celui de l’évasion qu’elle raconte dans “Quatre coins du Globe” : “Un jour j’irai en première classe, au quatre coins du globe j’irai boire la tasse, en attendant je voyage sur Google Maps en un clic je suis aux Bahamas”, chante-t-elle avec une touche d’humour décadente.
Chose qu’elle fait très bien aussi avec “Pas beaux” avec ses “un kilos, deux kilos, trois kilos” qui entrent facilement en tête et ses sonorités asiatiques qu’on aime tant. Car oui, la force de Suzane, ce sont les mots, mais pas seulement ! Elle arrive à nous prendre avec ses mélodies électro originales qui font qu’on sait que c’est du Suzane. Mais l’artiste sait se montrer plus mélancolique quand il s’agit de chanter “Anouchka” qui clôt brillamment l’album ou avec “Novembre”.
Des sujets qui parlent à tous
Mais Suzane fait avant tout du grand Suzane : des mots forts pour exprimer des sujets tout aussi forts. Il y a toujours des phrases cultes, un peu comme un film dont on se souviendra toute notre vie. Elle clame par exemple que l’homosexualité n’est pas un crime avec “P’tit gars”, l’une des chansons phares de ce disque : “Entre l’entrée et le rôti, tu vomiras la grande nouvelle, tu répondras ‘papa’, cette fille c’est Samuel”. Les mots sont forts, crus, gênants parfois même… mais paradoxalement, les poils se dressent inévitablement.
Elle dénonce également l’addiction avec “Monsieur Pomme” avec cette phrase que nous retiendrons : “Les yeux dans le vide, la gorge pincée, sourire figé d’émoticônes, tu attends que les pigeons enragés lâchent leur plus beau comm”. Autre titre fort de cet album, “Le potin” qui n’en a pas l’air comme ça. Suzane parle de la recherche constante du buzz et du m’as-tu vu : “Les commères en raffolent, ils plaisent aussi aux cagoles, ils s’invitent aux soirées mondaines”. C’est une nouvelle fois bien trouvé. On sourit !
Découvrez Toï Toï,
le premier album de Suzane :
Avec Toï Toï, et malgré les nombreux titres que nous connaissions avant l’écoute intégral du disque, la surprise est totale. Le talent de Suzane se confirme avec des titres forts. On retient “P’tit gars”, évidemment, plus que jamais d’actualité. Les plaisirs sont variés. On passe de la variété à l’électro à un morceau plus urbain. Suzane dresse un spectre saisissant de notre société avec virtuosité et confirme qu’elle fait partie des talents à suivre en 2020 !