Thérèse - © Lily Rault
Thérèse - © Lily Rault

Thérèse : l’interview découverte en mode Crossroads Festival !

Exclusivité aficia

Pour la seconde année consécutive, aficia est partenaire du Crossroads Festival. L’occasion parfaite pour découvrir de nouveaux artistes comme Thérèse qui joue le jeu de l’interview découverte !

Thérèse - Crossroads Festival 2021

Attention : talent ! Thérèse pourrait facilement être considérée comme un OVNI dans le milieu de l’industrie musicale… Pourquoi ? Car elle semble toucher à tout et parfaitement maîtriser les cordes qui constituent l’arc de son talent sans faille.

Musicienne, chanteuse, styliste reconnue, modèle de mode, militante… Les casquettes semblent inépuisables, et Thérèse qui a grandie avec le groupe La Vague est une femme moderne, parfaitement ancrée dans son époque et qui fait souffler un vent de fraicheur dans nos âmes comme dans nos oreilles.

Cet art à l’ADN bien trempé, Thérèse avait déjà eu l’occasion de le mettre magnifiquement en relief avec des titres comme “T.O.XIC.”, “Chinoise ?” ou encore “Skin Hunger” qui a connu les foudres de la modération de YouTube. Tous extraits de son EP Rêvalité, gâterie auditive publiée en mars dernier.

Alors, pour plonger dans l’univers atypique, envoûtant et captivant de Thérèse on vous donne rendez-vous le vendredi 10 septembre dès 23h30 au Crossroads Festival. La demoiselle devrait facilement vous charmer, comme lors de notre interview découverte…

Thérèse : l’interview…

Pourrais-tu te présenter rapidement au public qui ne te connaîtrais pas encore ?

Je m’appelle Thérèse, Claudia, Maniseng et mes parents m’appellent Pao Pao (ça veut dire trésor en mandarin). J’ai 35 ans, j’habite à Paris et j’aime vraiment beaucoup le fromage. Je me définis comme un arc-en-ciel ou un carrefour social. Est-ce que c’était assez rapide comme présentation ?

Comment définir ton style, ta musique, ton art ?

C’est une très bonne question. En vrai, vous savez très bien que c’est la question la plus difficile et vous nous la posez à chaque fois 😀. Je pense que je fais de “l’art” pour les curieux et les curieuses. Celles et ceux qui n’ont pas peur des mélanges, des contraires, des surprises… C’est un mélange de pop, de hip-hop et d’électro, initié par moi (française d’origine sino-lao-viet), complété par Adam Carpels (Lillois avec des origines du nord et de la Pologne), mais je vais chercher des sonorités extrêmes orientales jouées par un Japonais, l’ami Kengo Saito, sur des instruments afghans…

J’y appose une esthétique visuelle ‘glam-schlag’ (maîtrisé, mais pas trop), qui ne peut pas s’empêcher d’aller titiller le cœur, le corps et la tête. J’ai mille influences. Musicales, visuelles…J’aime les citer. Les digérer. En faire un truc qui me ressemble au moment où je le fais. Et me laisser la possibilité d’évoluer.

En vrai, je vous retourne la question. Comment vous définissez mon style, ma musique, mon art ?

Pour répondre à ta question piège… On le définirait comme une pop sans vraiment être de la pop. Comme un univers musical qui ne se pose pas de frontière. On dirait que Thérèse c’est Thérèse et qu’elle ne ressemble qu’à elle, qu’elle t’embarque dans son monde sans être obligé de prendre de passeport et que visuellement elle nous offre souvent des claques qui nous laissent faire 10 tours dans nos baskets !

Tu es cette année à l’affiche du Crossroads Festival, ça représente quoi pour toi ?

Pour moi, c’est venir remercier la région des Hauts de France de m’avoir soutenue depuis le tout début du projet. Et inch’allah, qu’ils soient fiers du bébé qu’on a monté ensemble. Mon label indé La Couveuse est basé à Château-Thierry et a financé toute la production de mon premier EP solo Rêvalité. La Cave aux Poètes a très rapidement cru au projet et m’a permis de faire plusieurs résidences pendant cette année étrange où tout était à l’arrêt. Le Flow m’a également accueillie à plusieurs reprises. Et j’ai même pu travailler avec le tissu associatif et mené plusieurs projets d’actions culturelles cette dernière année.

Bref, si le confinement a cloué pas mal de gens chez eux, il m’a, de mon côté, permis d’ouvrir mes horizons et d’avoir une seconde maison ! Je trouve ça cool aussi de penser et construire l’industrie de cette façon-là : permettre les échanges artistiques à travers la France, de ne pas cloisonner les projets à sa région de naissance…

Quand tu arrives à les faire s’arrêter 45 minutes sur un set entier et qu’ils te sourient ou te pleurent dans les bras en te disant merci… Tu te dis que tu as réussi à invoquer la magie de la musique 😅.

Thérèse

Le Crossroads Festival est une vitrine connue pour les talents émergents, ça apporte quoi dans la carrière d’un artiste d’être sélectionné dans une telle structure ?

Beaucoup de joie, de pouvoir se retrouver sur scène déjà, évidemment ! Faire de jolies rencontres artistiques, professionnelles, humaines. Et inch’allah, concrétiser des choses après comme des collabs, se faire programmer dans des salles, des festoches, avoir de cools interviews, faire de l’action culturelle…

Ces moments sont d’autant plus précieux après un an et demi de pause. Qu’on le veuille ou non, cette industrie reste une industrie humaine, de contact. C’est par là que les choses “se font”. Alors, simplement, avoir la chance de rencontrer les gens, papoter avec eux et voir ce qu’on peut faire ensemble, c’est déjà tout !

Cette année le Crossroads Festival retrouve la chaleur du public, il y a un défi supplémentaire pour toi ? De jouer et de capter un public qui ne te connaît peut-être pas ?

Je ne sais pas si c’est un “défi supplémentaire” 😀, je dirais juste que c’est notre job de jouer de tenter de capter un public qui ne me connaît pas. Même si évidemment, j’adore jouer à domicile, aller convaincre en dehors de sa zone de confort, c’est ça qui est excitant. C’est pour ça que j’adorais jouer dans le métro avant. Les gens ne sont pas là pour toi, ils sont pressés, en retard, malades, vont au sport ou au taff… Et quand tu arrives à les faire s’arrêter 45 minutes sur un set entier et qu’ils te sourient ou te pleurent dans les bras en te disant merci… Tu te dis que tu as réussi à invoquer la magie de la musique 😅.

Et pas plus tard que fin août, lors de notre concert de reprise à Orléans, les gens étaient un peu timides et frileux au départ. Mais les voir faire 2 rappels, danser au milieu de la piste en mode balec/balezo, ça fait un bien fou. Ça donne du sens à tout. J’ai très hâte de les rencontrer !

Parlons un peu plus de toi… C’est quoi ton actualité du moment ou à venir ?

J’ai donc sorti mon premier EP Rêvalité le 12 mars dernier. Depuis, beaucoup de jolie choses (vidéo avec Waxx, Mimaa), de l’intérêt médiatique (j’ai fait la couv de Causette avec Pomme et Suzane, eu un article dans ELLE, Vogue UK et tout plein d’autres trucs trop cool) et je continue à écrire la suite et j’essaie de voir comment je vais structurer tout ça !

À côté de la musique, je fais quelques collabs sur des campagnes dont je soutiens la démarche (Gucci Beauty, Savage x Fenty, Superbe, Mamoja et très récemment j’ai participé à la campagne de la collab Aya Nakamura x Undiz), je continue à faire du stylisme sur des projets sympas, je monte ma ligne de merch… Bref, ça fourmille !

Si tu devais donner envie au public de venir t’écouter sur scène en trois mots, lesquels choisirais-tu ?

Badass, sensible et résilles !

Tu joues cette année au Crossroads Festival… Mais toi, c’est quoi la scène ou le festival que tu rêves de faire en tant qu’artiste ?

Franchement, je ne sais pas. Primavera Sound à Barcelone, ça doit être pas mal. Burning Man et Coachella aussi. Ou peut-être le Pitchfork. Le Great Escape bientôt, ce serait déjà pas mal.

Sinon, ma salle préférée reste La Maroquinerie. J’y ai déjà joué mais si je pouvais me caler une date sur le projet solo bientôt, ce serait cool. En vrai, mon kiff ultime, ce serait de faire une perf au MOMA. Voilà voilà… Faites passer Audrey SMILEY (ma bookeuse chez WART).

Tout comme le Crossroads Festival, aficia aime mettre en avant des talents émergeants… Tu aurais un artiste à nous conseiller ? Un artiste que le public devrait écouter sans plus attendre ?

Il y en a plein ! Évidemment Adam Carpels et YN qui étaient au Crossroads de l’an dernier, mais aussi Kelyboy, La Chica si vous ne connaissez pas encore, Abel Chéret, Mimaa, Zinda Reinhardt et tellement d’autres !

Je fais des playlists régulièrement pour faire découvrir des pépites (de France ou d’ailleurs). Allez voir ma playlist Spotify “Badass Bitch” 😇 .

Un dernier mot pour la fin ? Tu as carte blanche 🙂

Continuez à soutenir les artistes indés qui vous font kiffer et la création en général. On va vivre des temps difficiles. On va avoir besoin de vous très fort.

Allez streamer, liker, partager, acheter nos disques et venez nous voir en concert partout ❤️

Donnez du sens à vos actions en général, posez-vous les bonnes questions, trouvez vos réponses, aimez fort, pardonnez, soyez curieux et curieuses, laissez-vous la possibilité de changer, profitez de cette vie trop courte et mangez du bon fromage !

Découvrez Rêvalité de Thérèse :