39 août festival : une première édition prometteuse dans un cadre d’exception

Skip The Use, Bigflo & Oli, Martin Solveig… Des têtes d’affiche alléchantes. Retour avec aficia sur les deux jours du 39 août festival, en plein coeur du Jura.

Une succession de concert plongée dans le massif du Jura ? L’image peut vous parraitre un peu difficile à imaginer quand vous ne connaissez pas le coin, et pourtant le paysage s’y prête complètement. Le 30 et 31 août avait lieu le 39 août, la première édition d’un festival posé aux abords du joli lac de Chalain. Et la programmation ne faisait pas dans la dentelle…

Talents locaux parmi les grands

Pour ouvrir les deux jours du festival, on a eu le droit à deux groupes de rock locaux. Le vendredi, c’est Red Sparks qui démarrait les festivités, tout droit venu de Dole. Le lendemain, c’est Suitcase qui prenait le relais, et le trio originaire de Lons-le-Saunier transforme ses notes en un voyage unique qui laisse relativement rêveur… Les deux groupes sont lauréats du concours jurassien MyTremplin, et l’avenir s’annonce prometteur pour eux.

Équilibre assuré

Il fait encore bien jour, la scène se remplit petit à petit et les festivaliers sont encore un peu timides. Musique alternative, pop et rock ont ensuite assurés le show avant les grands invités du soir. Bagarre, Bigger et Eagle-Eye Cherry ont tout fait pour faire grimper l’ambiance. Ce dernier a d’ailleurs fait l’unanimité avec « Save Tonight », petite perle qui s’est largement imposé en dehors de l’Hexagone. Mention spéciale à Catfish, alliant douceur et nonchalance dans un excellent cocktail.

Au fait, on mange quoi ?

On est obligé de parler de bouffe et de breuvage à un moment. Ce qui est bien avec le 39 août, c’est qu’on avait un peu de répit entre chaque concert, une demi-heure environ. L’occasion de s’engloutir un hot-dog, sandwich simple, beignet ou encore pizza. Petit faible pour le foodtruck qui nous vendait du rêve avec ses hamburgers maison et ses frites au vrai goût. Il y avait du choix, mais également pas mal d’attente à certaines heures. Plutôt logique vous me direz. Niveau boisson, c’est la brasserie La Rouget de Lisle qui était aux commandes. Et même si les stands étaient nombreux et que l’attente semblait éphémère, on regrettera le monopole de la bière (hors soft…) qui a effacé la présence d’autres alcools qui auraient fait honneur au Jura. L’ami d’un ami, allergique à la bière, a été désigné Sam de la soirée sans aucune contestation. Une zone d’ombre qui pourrait facilement être corrigée si deuxième édition il y a. Mais bref, dans l’ensemble, la restauration a tenu ses promesses.

Skip The Use, toujours au-dessus

S’il y a bien un groupe qui rassemble les foules et fout une ambiance de feu, c’est Skip The Use. On avait pu voir le groupe en action au Lollapalooza, et à chaque fois on se prend une claque. Mat Bastard déploie sa gestuelle charismatique, interagit avec le public, n’hésite pas à descendre jusqu’aux barrières, quitte même la scène avant de revenir avec une petite fille dans les bras pour lui faire vivre le concert de la meilleure manière possible, devant plus de 10 000 personnes. « Damn Cool » résonne à coup de oh oh oh oh, tandis que le refrain très addictif de « Ghost » fait danser tout le monde.

Les très attendus…

Trois styles pour trois panoplies générationnelles. Le 39 août a fait fort en attirant les frères toulousains Bigflo & Oli, qui vivent leur apogée musicale. Le duo de rappeurs a assuré le show devant un public de tout âge, incluant les petits abordant fièrement leurs t-shirts ‘Visionnaire’. Les frangins ont adapté leurs paroles à la région, répétant plusieurs fois et avec ferveur : « Ici c’est le Jura ! ».

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Martin Solveig a quant à lui a ajouté un peu de pétillant dans la nuit du vendredi au samedi, débutant sa prestation en chantant lui-même ses productions. Sans surprise, il a enchaîné ses titres les plus connus et a profité de quelques effets visuels.

C’est Les infidèles, groupe des années 80, qui a clôturé le festival en succédant à Bigflo & Oli. Evidemment, on a eu le droit à une rotation de public, mais les rockeurs ont prouvé qu’ils étaient toujours présents malgré le temps qui passe. Ils ont joué leurs vieux classiques, tout en faisant découvrir les titres de leur dernier album Cortex. Petite dose nostalgique rare.

En bref !

Un très bon week-end, une programmation déjà accomplie au service d’une organisation cohérente qui se perfectionnera au fil du temps. On notera par exemple la rotation des navettes pour sortir du festival et rejoindre le parking principal, certains festivaliers ayant attendu plus d’une heure avant d’embarquer. Avec 8000 personnes le vendredi et près de 12000 le samedi, l’événement est aussi, sur le plan comptable une réussite, alors vivement la seconde édition ?