Concert - © Josh Sorenson
Concert - © Josh Sorenson

Art Rock, une conclusion en beauté avec Juliette Armanet, HollySiz, Orelsan, Petit Biscuit…

Pour sa dernière journée, le Festival Art Rock allait encore connaître de belles émotions. Entre Juliette Armanet, l’explosif HollySiz ou encore le très attendu OrelSan, le public avait le choix. C’est à revivre avec aficia.

Après deux journées qui avaient déjà bien marquées cette 35e édition du Festival Art Rock, les briochins allaient pouvoir, pour ce dernier rendez-vous, vivre encore une belle journée pleine d’émotions. Après Vald, Fakear, Therapie Taxi, Clara Luciani ou encore Camille, d’autres artistes, attendus ou à découvrir, allaient se présenter pour cette clôture.

Pour débuter ce dernier jour, c’est au Grand Théâtre qu’il fallait se rendre pour y découvrir Chassol. Le compositeur nous présentait son projet Big Sun, une expérience musicale surprenante et originale sur fond d’images tournées à la Martinique, terre de ses ancêtres.

La magie de Juliette Armanet

Venait ensuite, sur la même scène, la délicieuse Juliette Armanet pour un set plein de charme et d’humour émaillé de jolis moments de partage. Devant une salle comble, elle se livre, se dévoile, nous parlant avec profondeur d’histoires de vie, d’amour brisés mais toujours avec une dose de légèreté qui empêche une certaine mélancolie. Elle emporte complètement le public en faisant venir celui-ci tout près de la scène pour danser avec elle ou en faisant participer un spectateur à ses côtés sur « Alexandre ».

Explosive HollySiz !

Après ce joli moment place maintenant à la Grande Scène pour assister à ce qui restera l’une des prestations marquantes de ce festival avec HollySiz, venue présenter son deuxième album Rather Than Talking. Débordante d’énergie communicative, sur fond de pop rock electro aux riffs bien sentis, HollySiz danse, se déhanche, entraîne, emporte et joue avec un public venu la découvrir. Créant un ‘Wall of Love’ sur « Temple Of Love », une marée humaine avec « High Tide », HollySiz emporte définitivement l’adhésion de son auditoire en finissant au milieu du public perchée sur les épaules d’un membre de la sécurité, un grand moment.

Histoire de se remettre on pouvait alors se détendre sur les rythmes afrobeat dansants, jazz et funky, de Seun Kuti, se bercer à la délicieuse pop rock de Concrete Knives ou en remettre une couche avec l’énergie punk rageuse de Idles. Des propositions riches et variées qui nous amenait ensuite vers Jake Bugg.

Le jeune artiste anglais nous présentait son univers entre folk song made in USA et britpop lumineuse. Une prestation solide, surtout pour les solos de guitare de Jake Bugg. Il aura ainsi livré une prestation convaincante aux yeux du public malgré un jeu de scène un peu statique qui aurait mérité plus d’allant pour mettre véritablement le public en liesse.

Vous n’avez pas les bases…

Un public qui attendait alors le bouquet final avec impatience. La tête d’affiche de ce festival : le rappeur OrelSan. Si le Festival Art Rock avait déjà connu le feu deux jours auparavant avec le rappeur Vald, cela n’était encore rien en comparaison de ce qui allait venir ! Débutant avec « La fête est finie », « San » et « Basique », OrelSan mettait le feu à une esplanade complètement bondée et étonnamment multi-générationnelle. Des jeux de scènes brillants, une scénographie remarquable, des textes ciselés au cordeau, un public reprenant en cœur les refrains et totalement acquis, c’est 1h30 de folie que nous faisait vivre OrelSan.

Une soirée que clôturait, malgré l’heure tardive, le deuxième phénomène de cette soirée : Petit Biscuit. À seulement 18 ans, ce petit génie de l’electro parcours déjà le monde et les plus grands festivals et vient nous faire comprendre les raisons de sa magnifique ascension… Une scénographie brillante et aérienne, couplée à des effets lumineux superbes, accompagnent l’electro inspirée et ambiante de Petit Biscuit qui emporte le public. Une prestation remarquable du jeune artiste qui conclut brillamment le Festival Art Rock. L’édition 2018 est terminée, vivement l’année prochaine.