Cette semaine, nous poursuivons notre aventure musicale aux Nuits de Fourvière. Un programme hétéroclite pour notre plus grand bonheur. Focus sur aficia !
Les Nuits de Fourvière c’est 58 spectacles de danse, cirque, théâtre et musique qui rythment l’amphithéâtre de Fourvière et d’autres lieux de la métropole de Lyon de début juin à fin juillet. Côté musique ce sont pas moins de 39 concerts qui font lever les foules. LCD Soundsystem, IAM, Phoenix, Texas, Her et Juliette Armanet ont déjà fait vibrer nos cœurs… Retour sur les concerts de la semaine !
MGMT : psychédélisme, poupée gonflable et vélo d’appartement
Pour ouvrir cette soirée, nous avons eu le droit de découvrir Matthew Urango, aka Cola Boyy, un auteur-compositeur-interprète californien âgé de 28 ans. Malgré toute sa bonne volonté et son énergie, le garçon n’a pas vraiment réussi à rassembler la foule…
Alors que son passage à Garorock a été annulé à cause des intempéries, MGMT a fait de nous des gens heureux lors de son passage aux Nuits de Fourvière. Ben Goldwasser et Andrew VanWyngarden, qui portait ce soir-là des talons de 10 centimètres, accompagnés de leurs musiciens, nous ont offerts une heure et demi de leurs meilleurs titres, anciens et nouveaux.
Rapidement, les garçons nous ont plongés dans une ambiance psychédélique et étrange. Nous avons pu partager une grande partie du concert avec une grosse poupée gonflable à l’effigie de la créature représentée sur la pochette du dernier album du groupe, Little Dark Age. Andrew s’est même permis une petite séance de vélo d’appartement sur les rythmes de « She Works Out Too Much ».
De « Time to Pretend » à « When You Die », en passant par « Me & Michael », MGMT a fait le show nous laissant même le luxe de choisir le titre final entre « Hand It Over » et « Siberian Breaks »…
Ben Howard, ni plus ni moins
Tamino n’est pas grand que par la taille. Le chanteur belge aux origines égyptiennes a ébloui le public de Fourvière avec sa voix, entre Buckley et Cohen, et ses accords de guitare. Un instant suspendu durant lequel le jeune homme nous a fait découvrir « Sun May Sunshine », « Habibi », « Cigar » et « Indigo Night », les quatre titres qui figurent sur son premier EP.
Le grand gaillard laisse ensuite la place au très (un peu trop) discret Ben Howard. La voix et le jeu de guitare n’ont pas changé depuis toutes ces années. Accompagné par huit musiciens (là aussi peut-être un peu trop), le chanteur anglais s’est concentré sur les titres issus de son troisième album Noonday Dream. Les morceaux se sont enchaînés sans que jamais une connexion ne se crée véritablement entre le chanteur-guitariste et le public venu en nombre pour l’applaudir… Dommage !
Caetano Veloso en famille
La communauté lusophone s’était donnée rendez-vous à Fourvière pour applaudir António Zambujo et la famille Veloso. Le premier s’est présenté seul avec sa guitare sur scène. Il fait partie de cette nouvelle scène de fadistes qui ne se limite pas à chanter ce style musical unique. Il mélange le fado aux rythmes brésiliens, africains et au cante alentejano, le chant polyphonique traditionnel de sa région natale. Un joli moment en tout intimité…
Pour lui faire suite, c’est une légende de la MPB (musique populaire brésilienne) qui a pris place aux côtés de ses trois fils, Moreno, Zeca et Tom. Les quatre artistes ont rendu hommage au tropicalisme dont le patriarche est l’un des dignes représentants. Ensemble, ils ont interprété les plus grands classiques de Caetano Veloso ainsi que des titres écrits et composés par ses fils. Inspiré par de nombreux artistes, Veloso père s’est même essayé à la langue de Molière en fredonnant « Dans mon île » d’Henri Salvador. Malgré la pluie qui nous a accompagnés durant une grande partie du concert, nos cœurs n’ont cessé de se réchauffer et nos pieds de taper le rythme… Obrigada !