Le Sziget Festival à Budapest a tenu (presque) toutes ses promesses. La rédaction d’aficia s’est envolée en Hongrie du 10 au 15 août pour vous raconter cette expérience hors du commun.
Hors du commun oui, car déjà, être accrédité au plus gros festival open-air en Europe, c’est ce n’est pas rien. Nous avons participé à cette expérience unique que nous allons vous raconter presque en détail.
Le Sziget Festival, c’est quoi ?
Tout d’abord, un petit point sur le Sziget Festival. Il s’agit tout simplement d’un festival qui a démarré d’un simple petit comité, jusqu’à devenir le premier festival à ciel ouvert à travers l’Europe. Avec sa centaine d’artistes venus du quatre coins du monde, ses spectacles, du cirque ou du théâtre et faisant de Budapest l’une des attractions les plus visitées à cette période de l’année.
Ce festival est une expérience à part entière à la notoriété ébranlée, bien qu’il puisse toujours y avoir toujours des ajustements à donner. Cette nouvelle et 28ᵉ édition était bel et bien attendue après 2 ans d’absence liée au contexte sanitaire. Elle a rassemblé plus de 450.000 festivaliers sur 5 jours de festivals (contre 530.000 en 2019 sur 7 jours en 2019) autour de 53 scènes, où étaient programmés 488 artistes de 54 pays différents !
L’organisation sur “l’île de la liberté”
Il est important de rappeler que le Sziget Festival ne se trouve pas au cœur de la ville, ce qui est loin d’être pratique. Heureusement, la ville de Budapest se fait principalement en transport en commun. La ville est dotée d’une multitude de tramways, métros, bus, taxis… On peut rapidement s’y perdre et ainsi perdre beaucoup de temps. À tel point que le premier jour, nous avons raté Milky Chance… La déception ! Mais ce n’est qu’anecdotique.
En tant que journalistes accrédités, les modalités d’arrivées du Sziget Festival (aussi appelé the Island of Freedom) étaient quasiment les mêmes que pour les festivaliers classiques. Il a notamment fallu aller transformer notre billet numérique en bracelet média. Nous avions un bracelet « staff », comme si nous faisions partie intégrante de l’orga. Étrange direz-vous. Mais il était (heureusement) couplé à un accès en crash barrière (devant la fosse), où seuls les photographes & vidéastes avaient accès pour faire nos plus beaux clichés et nos formats vidéos. Une file d’attente d’environ une heure pour accéder à cette étape d’exchange. Heureusement, les gens étaient beaux, costumés et enthousiastes. Ils nous ont permis d’occuper nos petits yeux curieux !
Une fois sur place, on se rend compte de la grandeur du festival : les multitudes chemins d’accès, des tentes sauvages parsemés un peu partout, des festivaliers venus du quatre coins du monde (103 pays au total), la puissance des sponsors présents (Coca-cola, Samsung, H&M, Disney+…), d’un beau village animations et préventif et surtout, beaucoup de musique…
Nos artistes coups de cœur
Nous y voilà ! Bien que nous avons fait quelques découvertes ici et là comme YellowStraps du côté de la scène Europe, nous nous sommes principalement cantonnés aux scènes principales (Main Stage, TicketSwap Party Arena (sous un chapiteau) ou encore la FreeDome presented by Mastercard. Et là, ce fut un festival de superstars qui se sont défilées les unes après les autres (Lewis Capaldi, Alan Walker, Calvin Harris, Alice Merton, Artic Monkeys, Meute, Stromae, Justin Bieber…). On a été très gâtés !
Mais ceux que l’on retiendra sont ceux qui ont excédé plus que les autres, ceux qui ont proposé un show hors-norme. C’est le cas de Dua Lipa, qui, dès le premier soir, nous a mis dans une totale euphorie. La popstar a fait du Sziget son terrain de danse avec ses tubes “Physical”, “Fever” ou “Don’t Start Now”. Puis, il y a eu les Britanniques Bastille que l’on attendait avec leur nouvel album Give me the Future et son énergie débordante.
Coup de cœur sur le morceau « Pompeii » qui a brillamment clos son passage. Nous n’oublierons pas le rappeur Rilès, notre frenchy qui a scotché le public hongrois. En plein concert, l’artiste s’est d’ailleurs vu remettre un disque de platine pour son dernier opus Welcome To The Jungle (certifié disque d’or en France). Et pour cause, son show extrêmement bien cousu a reçu un accueil encore plus chaud qu’au Delta Festival à Marseille.
Anne-Marie, Woodkid…
L’avant dernier jour, nous avons fait un détour sur le collectif londonien Jungle. Il a clairement mis une ambiance de fou furieux sous le chapiteau avec ses influences pop-funk des années 1970. Il nous a été impossible de le quitter. Le dernier jour, c’est Anne-Marie qui nous a ébloui. Pétillante de soleil, de gentillesse et de bienveillance (elle a par exemple pris le temps de signer des casquettes !) et malgré qu’elle n’ait pas une dizaine de tubes à son actif (en comparaison des autres), elle a su trouver l’astuce pour embarquer le public. En plus, nous avons eu droit à quelques exclusivités audios ! C’est vous dire à quel point nous avons apprécié.
Enfin, nous ne sommes pas chauvins, mais nous devons reconnaître que Woodkid a su dresser nos poils également. Avant son arrivée, on entend en masse “Qui ne saute pas n’est pas Français” ! Nous n’étions pas seuls ce soir-là donc… De l’introduction (“Iron”) au final (“Run Boy Run”) qui fut prolongé avec un chant du public et des applaudissements inarrêtables, c’était tout simplement extraordinaire et sans doute l’un des plus beaux moments musicaux du Sziget..
La scène française au rendez-vous
Et justement, Woodkid et Rilès étaient (étonnement) loin d’être les seuls artistes français à être programmés, loin de là. En effet, et c’est aussi là qu’on s’aperçoit que la scène française est riche, variée et rayonne à l’international. Cela, on le doit à des artistes comme Ofenbach qui a fait salle comble au moment de son Dj Set. Nous avons également pu apercevoir de loin et rapidement Mezerg qui a hypnotisé le public, mais aussi Folamour, French 79, Myd et Kid Francescoli et FKJ côté scène électronique. Sans oublier Luidji qui a dignement représenté la scène rap française.
Sziget Festival : en conclusion
Le Sziget Festival, c’était notre première. Nous revenons personnellement conquis par cette expérience complètement folle. Malgré quelques difficultés, liés à la poussière d’un sol mi-sable/ mi-terre trop sec et qui volait dans tous les sens, aux tarifications des bars qui ont connu une hausse considérable en 3 ans, et que les journalistes comme nous n’ayons pas plus été considérés que ça (pas d’accès à l’espace VIP – sauf le dernier jour, une interview avec Alan Walker qui se décide 30 minutes avant), le Sziget a tenu toutes ses promesses.
La programmation musicale était follement intéressante à tout point de vue. Nous y retournerons l’année prochaine avec plaisir puisque l’organisation côté Relations Presse (RP) a changé cette année. Nous espérons que les points précédemment cités seront réajustés afin que chaque festivaliers passent du bon temps !